Est-ce le réveil après une diplomatie d'illusions ? La voie véritable vers un monde plus paisible

Est-ce le réveil après une diplomatie d’illusions ?
Le voie véritable vers un monde plus paisible.
10 mai 2018 par Bruce Thornton

Cette semaine, le président Trump a fichu à la poubelle le désastreux accord nucléaire entre les États-Unis et l’Iran.
Pas trop tôt !
Dans la longue histoire des marchés de dupes, le pacte d’Obama avec les mollahs génocidaires pour arrêter leur développement d’armes nucléaires était l’un des pires depuis l’assurance jurée-crachée donnée par Hitler à Neville Chamberlain que l’Allemagne n’avait nulle intention d’envahir la Tchécoslovaquie.
De même que l’abandon par Trump des accords climatiques de Paris, la fin de ce plan conjoint pourrait contribuer à une réévaluation nécessaire d’une stratégie obsolète de l’engagement diplomatique occidental comme le meilleur moyen d’arrêter une agression et de protéger les intérêts et la sécurité de notre pays.
Comme de bien entendu, les Européens ne sont pas contents. Ils ont fait des affaires avec l’Iran depuis qu’Obama avait envoyé aux mollahs 1,7 milliard de dollars à titre de pourboire pour avoir accepté la mascarade.
Aux États-Unis, les internationalistes évangéliques des deux partis et la politique étrangère sont en train de crier au loup, avec des prédictions aussi sinistres que celles entendues au sujet de la Corée du Nord jusqu’à ce que Kim, ayant apparemment réfléchi suite au discours sans détour de Trump, accepte de rencontrer ce dernier.
Tout le monde affirme que l’action directe de Trump est contre-productive, que sous l’œil vigilant de l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’accord fonctionnait et que l’Iran avait arrêté de travailler sur ses projets nucléaires, en oubliant, bien sûr, les missiles balistiques !
Maintenant, prévient tout ce beau monde, l’Iran est libre de relancer son programme et d’obtenir la bombe plus tôt que si l’accord avait été maintenu.
C’est ce qui compte comme un triomphe diplomatique pour les internationalistes en plein délire.
Depuis près de quarante ans, un culte brutal, apocalyptique et fanatique nous déclare la guerre, menace de génocide notre plus proche allié Israël, assassine nos troupes, kidnappe nos citoyens, fomente le terrorisme à travers le monde, et déclare ouvertement sans discontinuer sa haine contre nous et son intention de nuire à nos intérêts.
Cet État en faillite qui brutalise ses propres citoyens et en veut à tout le monde au Moyen-Orient aurait peut-être vu (selon le contrat Obama) son obtention d’armes nucléaires retardée pendant une dizaine d’années.
Oubliez les mensonges des partisans du plan, oubliez le méprisable John Kerry, qui a commencé sa carrière politique dans les années 70 en se conciliant avec le brutal nord-vietnamien et en calomniant ses camarades, et qui n’a ensuite rien fait de mieux que d’aider un autre ennemi.
Oubliez le fait que nous ne respecterions pas notre parole, alors que le seul « mot » qui compte dans les relations internationales des États-Unis est un traité ratifié par notre Sénat (ce qui n’a jamais été le cas de l’accord avec l’Iran).
Oubliez le troupeau d’oies bipartisan d’apologistes qui soit ment sur l’efficacité du plan, soit souffre définitivement d’une naïveté incurable.
La seule vérité dont nous sommes sûrs est que nous n’avons aucune idée de ce que l’Iran a fait au cours des dernières années.
Nous ne savons pas quels progrès ce pays a fait dans le plus grand secret puisqu’il a prétendu se conformer aux termes de l’accord.
C’est parce que la seule façon de le savoir était d’exiger des inspections intrusives, sans préavis, sans limites sur quoi inspecter.
Mais Obama a écarté cet atout sans même le jouer.
La plupart des experts pensent que l’accord a largement permis d’éliminer environ 98 % du stock d’uranium enrichi de l’Iran, en fermant les deux tiers de ses centrifugeuses d’uranium, limitant ainsi la recherche et le développement. Il ne s’agit pas là de « savoir », ou « d’avoir la confirmation » mais tout simplement de « croire que… ».
Apparemment, beaucoup de magiciens de la politique étrangère aux États-Unis comme en Europe sont prêts à analyser le dispositif nucléaire de l’Iran sur la base d’une « conviction non vérifiée ».
Neville Chamberlain avait dit à son cabinet que Hitler « ne tromperait pas délibérément un homme qu’il respectait et avec qui il avait négocié ».
C’est peut-être pour cela que John Kerry a fait des grandes démonstrations d’amitié au ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif, l’adroit et apaisant « modéré » qui a arraché cette escroquerie diplomatique.
Pire encore, admettons même que les Iraniens aient respecté l’accord, et alors ?
La faille fatale de cet accord, qui n’avait été conclu que pour une dizaine d’années seulement, est qu’il ne pouvait pas empêcher le régime iranien d’obtenir la bombe, mais simplement d’en retarder l’échéance.
Les analystes sont en désaccord sur la rapidité avec laquelle les Iraniens pourraient créer un dispositif nucléaire et un système de livraison, mais le point principal est que, contrat ou non, ils possèdent et conserveront toute l’infrastructure, de l’uranium enrichi, l’équipement et le savoir-faire technique, avec l’aide du Pakistan et de la Corée du Nord, nécessaires pour aboutir.
Mais il n’y a aucun doute que les Iraniens ont triché et menti, tout comme ils ont trompé et menti au monde de ne pas poursuivre le programme d’armes nucléaires, un fait que nous connaissons définitivement car les Israéliens, notre seul allié qui semble savoir ce qu’il fait et comprend le monde difficile où nous vivons, ont piqué 100 000 documents au nez et à la barbe des mollahs.
Les apologistes, bien sûr, écartent cela comme de vieilles nouvelles : depuis l’accord, les Iraniens ont été les âmes de l’honnêteté et de la rectitude, obéissant à tous les moindres détails de l’accord qu’ils ont signé de bonne foi…
Encore une fois, comment le savons-nous ?
Nous ne le savons pas.
Nous faisons juste confiance mais ne vérifions pas.
Mais l’histoire nous dit que chaque accord important de réduction des armements ou de contrôle des armements a été violé par la plupart des signataires.
L’Allemagne dans les années vingt et trente, l’Union soviétique et la Russie pendant des décennies, Saddam Hussein dans les années quatre vingt dix, la Corée du Nord depuis trente ans, et maintenant les Iraniens.
Surtout les Iraniens, étant donné qu’ils n’ont pas permis aux inspecteurs d’accéder sans préavis à toutes les installations suspectes.
Et même avec des inspections plus intrusives, nous ne pourrions pas être complètement certains d’avoir tout vu.
Hussein a réussi à enfumer les inspecteurs et agents de renseignements internationaux pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’il les expulse, alors que l’Irak était déjà occupé par des troupes étrangères, son armée dégradée et désarmée ainsi que les deux tiers des forces aériennes de son pays, l’espace aérien dominé par ses ennemis.
Ce n’est qu’après que la coalition de George Bush ait envahi et chassé Saddam du pouvoir en 2003 que nous avons fini par être sûrs qu’il n’avait qu’un seul programme.
Il ne fait aucun doute que de nombreuses conséquences désastreuses seront prophétisées par les déçus des détenteurs de politiques étrangères usées.
L’Iran va redémarrer son programme, si tant est qu’il l’ait ralenti, ce que nous ne savons absolument pas.
Donc, il aura plus tôt que tard ce que l’accord lui avait accordé.
Les Européens feront comme bon leur semble, refusant de coopérer avec des sanctions économiques réimposées !
Comme si nous n’avions pas d’incitations économiques puissantes pour concentrer les esprits des pays de l’U.E. actuellement sous-performants économiquement et confrontés à une résistance croissante aux manières autoritaires de Bruxelles.
L’Iran pourrait avoir recours à des attaques terroristes !
Ce qui suggère que les Iraniens se sont retenus ces derniers temps, alors même qu’ils se sont brutalement déchaînés au Moyen-Orient, renforçant le groupe terroriste Hezbollah, soutenant Assad, s’attaquant au Liban et menaçant l’Arabie saoudite à partir du Yémen.
D’un autre côté, couper le respirateur économique et rétablir la dissuasion gaspillée par le mesquin Obama pourrait avoir d’autres effets plus positifs.
La réimposition de sanctions pourrait encore affaiblir l’économie iranienne et accroître la colère de son peuple face à la corruption de l’élite dirigeante, galvanisant des forces en faveur d’un changement de régime.
L’Iran pourrait fournir des cas de guerre dans le Golfe, ce qui pourrait nous donner l’occasion de lui donner un aperçu des preuves de la puissance de l’Amérique.
Ou encore l’Iran pourrait s’en prendre à Israël, ce qui provoquerait une réponse à laquelle l’Iran aurait peu de chance de survivre, surtout si les États-Unis gardent leur sang-froid et soutiennent Israël par des actions plutôt que par des menaces et des tssst-tssst du Conseil de sécurité.
L’accord lamentable d’Obama, cependant, n’est que le point culminant d’un échec bipartite à accepter la leçon éternelle que la faiblesse et la retenue face à un agresseur ne font qu’accroître davantage l’agression.
Nous n’avons jamais puni l’Iran pour ses offenses contre nos intérêts et notre honneur : la crise des otages, lorsque Jimmy Carter a hésité puis payé sa rançon à Khomeini ; les bombardements de la Marine au Liban, lorsque l’administration Reagan n’a pas puni les auteurs soutenus par l’Iran, un échec qui a dégoûté même les Français qui ont bombardé les camps dans la vallée de la Bekaa par suite de l’attaque contre leur ambassade ; la formation, les munitions et l’argent fourni à al-Qaïda et à d’autres groupes djihadistes qui ont tué nos troupes en Iran et en Afghanistan ; et son soutien continu, dans toute la région et au-delà, envers les organisations terroristes qui nous ciblent, nous et nos alliés.
Et, bien sûr, l’apaisement rampant de Barack Obama qui nous a menés dans cette voie, quand le temps presse, et que les conséquences d’un Iran à l’arme nucléaire sont si graves pour notre intérêt et notre sécurité, et ceux de nos amis régionaux et alliés.
Le rejet par Trump de cet accord peut être la première étape, et seulement une étape, dans la restauration de notre indépendance confiante et de notre volonté d’agir lorsque notre sécurité et nos intérêts sont menacés.
Ce rejet doit cependant être suivi d’une action attentive lorsque cela est nécessaire, avec tous les risques et incertitudes que la force implique toujours.
Depuis un siècle, nous nous livrons à des fantasmes délirants, discrédités en série par l’histoire, que les accords multilatéraux négociés peuvent nous donner le luxe de ne pas avoir à prendre des mesures politiquement risquées et coûteuses nécessaires pour mettre fin à une agression.
Il est temps de se réveiller de notre sommeil dogmatique de politique étrangère.
Le retour de notre politique étrangère au réalisme tragique selon lequel « la guerre est l’état naturel des relations entre États et la paix n’est qu’un nom », comme l’a dit Platon, restaurera notre prestige, renforcera notre pouvoir de dissuasion et ne créera pas la paix mondiale, mais un monde plus paisible.

https://www.frontpagemag.com/fpm/270134/are-we-waking-diplomacy-delusion-bruce-thornton

 460 total views,  1 views today

image_pdf

5 Commentaires

  1. Concernant l’Iran je ne sais pas si l’accord signé était bon ou pas , ni si les accusations portées contre l’Iran qui chercherait à se doter de l’arme nucléaire sont justifiée ou pas.
    Quelques précisions quand même. L’Iran n’a jamais ratifié le traité de non prolifération nucléaire qu’avait signé il me semble le Pakistan, voisin de l’iIran ce qui n’a pas empêché ce pays de se doter de l’arme nucléaire, sans que la communauté internationale s’en soit beaucoup inquiétée à l’époque, il est vrai que le Pakistan étant l’allié (ambiguïté des USA ) ceci justifie peut être cette relative clémence des pays occidentaux;
    Par ailleurs dans l’hypothèse où l’Iran chercherait à tout prix malgré l’accord à se doter de l’arme nucléaire il ne faut pas voir ça uniquement sous l’angle des antagonismes entre l’Iran et Israël mais aussi de la crainte qu’à l’Iran de son grand voisin pakistanais, état majoritairement musulman sunnite et de la crainte surtout des USA dont les menaces à l’égard de l’Iran sont récurrents et n’ont pas attendu l’élection de Trump. Rappelons nous les positions d’Hillary Clinton. Par ailleurs ce qui est gênant dans la politique de Trump de dénoncer cet accord qu’il ait raison ou tort de le faire, c’est que cette décision ait été prise avant tout pour des raisons de politique intérieure. Face à l’hostilité du camps Démocrate et même d’une partie des élus Républicains poussant à ce que le Président Trump soit destituée , celui-ci pour sauver son mandat et sachant l’influence qu’Israël a sur la politique intérieure américaine a renforcé son soutien à la politique israélienne sans considération des intérêts spécifiques de son pays et encore de moins de celui des états européens. Or la rupture de ce traité signé pourtant par les Etats-Unis avec l’Iran et les pays européens (quelle confiance accordée dans ces conditions à l’avenir dans les accords passés par les USA) va entraîné des conséquences économiques redoutables pour notre pays, non seulement pour notre grandes entreprises qui au vu de ce traité avaient investi en Iran et qui risquent de tomber sous le coup de sanctions américaines mais aussi certaines de nos PME liées à ces grandes entreprises. En outre la rupture de cet accord risque de relancer les tensions entre Israel et l’Arabie saoudite d’un côté et l’Iran , le gouvernement syrien et Hezbollah d’autre part. Si malheureusement des escarmouches on passait à un conflit ouvert, l’Europe subirait de nouvelles vagues d’immigrations massive en plus des flux migratoires venant de Libye. Donc espérons que les partisans d’une confrontation armée avec l’Iran ne l’emporteront pas tant en Israël qu’en Arabie saoudite et aux USA. N’oublions pas qu’il y a une quinzaine de jours et avant même la dénonciation de cet accord un raid aérien non revendiqué mais probablement mené par Israël et visant spécifiquement les iraniens présents en Syrie avait été mené dans le centre de la Syrie – donc loin du Golan – avaient entraîné la mort d’une vingtaines d’iraniens sans que ce raid puisse être justifié par une action des iraniens contre le territoire israélien. On connaît la suite par représailles, les iraniens ont tiré des roquettes sur le plateau du Golan entraînant. une riposte de l’aviation israélienne. C’est comme ça que par engrenage successif ont abouti à une guerre.

  2. Trump a raison !
    Il ne faut pas faire confiance à l’Iran , pays des ayatollah à la sauce islamiste !

    • je souligne mes propos par un quatrain de Nostradamus qui implique l’Iran
      « Le prince Arabe Mars, Sol, Venus, Lyon,
      Regne d´Eglise par mer succombera :
      Devers la Perse bien pres d´un million
      Bisance, Egipte, vers. Serp. inuadera. »
      Le prince Arabe , Mars, Soleil , Venus , Lyon,
      Règne d’Église ( le trône de saint Pierre a Rome ) par la mer succombera
      Au coté de l’Iran bien près d’un million (de soldats)
      Turquie , Égypte , Serpent envahira

  3. « Depuis près de quarante ans, un culte brutal, apocalyptique et fanatique nous déclare la guerre, menace de génocide notre plus proche allié Israël, assassine nos troupes, kidnappe nos citoyens, fomente le terrorisme à travers le monde, et déclare ouvertement sans discontinuer sa haine contre nous et son intention de nuire à nos intérêts. »
    beau et rare tableau de cet Iran !!
    brossé par notre Jack avec le talent d’ un Rembrandt et cette formidable faculté de montrer les détails obscurs de son oeuvre !!
    Merci Jack! merci pour ce Trump qui a renversé la table du jeu d’ ignominie, mise en place par l’ ordure Hussein Obama
    l’ Amérique dite « démocrate » était tellement heureuse d’ elire un président NOIR, qu elle a repris deux fois du gateau empoisonné de ce Musulman, qui a beau raconter ce qu il veut, c’ est le seul « chrétien » de ma vie qui porte les prénoms de Hussein, (fils de Ali) et Barak (béni, en Arabe)
    je n’ ai jamais oublié sa profonde révérence face au roi d’ Arabie saoudite, sous l’ oeuil rigolad de Talonette sarko….qui ne valut guère mieux…il se serait presque prosterné l’ ordure!
    et je dis que pour avoir eu la force morale et physique de le supporter 8 ans, lui et son gang de gauchos, Benjamin Nathanyahou, devrait etre sacré « Roi d’ Israel « 

Les commentaires sont fermés.