Un media refuse de laisser ré-écrire ses articles par les conseillers de Macron ? Privé d'interviews !

Dictature et manipulation. Ce que le candidat Macron avait révélé de ses pratiques et de sa personnalité nous avait fait craindre le pire, le Président est à la hauteur de nos craintes.

Imaginez le boulot dans chaque rédaction… La Pravda c’est à l’Elysée. Et ils en sont fiers, puisqu’ils ont clairement répondu à Franck Annnese cette phrase arrogante et folle :

« Si tu crois que l’interview de trois heures parues dans Le Point correspond aux trois heures d’entretien, tu te trompes »

Tous les medias sont soumis à la même enseigne, seuls quelques-uns parlent… Les autres filent droit, envoient leur brouillon qui est réécrit…

Le service de presse de l’Elysée confond-il communication et journalisme ? Frank Annese, créateur du groupe So Press, éditeur du magazine Society, a fait des révélations au magazine L’Opinion le 17 avril. Le patron de presse explique qu’il a refusé de céder aux injonctions de réécriture de l’Elysée et qu’il en paie aujourd’hui le prix. 

«Je me suis accroché avec le service de presse d’Emmanuel Macron qui voulait réécrire une interview donnée à Society sur l’Afrique. Naïvement j’ai pensé que ce n’était qu’une relecture mais ils m’ont répondu cette phrase folle : « Si tu crois que l’interview de trois heures parues dans Le Point correspond aux trois heures d’entretien, tu te trompes »», explique-t-il au magazine.

Frank Annese, lui, n’a pas voulu céder aux demandes du service de presse. «Au bout du compte, nous avons publié ce que nous voulions et son service de presse nous a fait savoir que nous n’aurions plus d’interview de Macron durant le quinquennat», annonce-t-il.
https://francais.rt.com/france/49976-refus-reecriture-d-entretien-avec-emmanuel-macron

On est en effet dans une pratique stalinienne, qui va bien au-delà de celle, couramment admise, qui veut que l’interviewé puisse demander à voir l’article avant parution pour vérifier s’il y a des erreurs. Là il s’agit d’une réécriture totale…

Les Echos ont eu également maille à partir avec les services de presse de Macron. Ils avaient interviewé Elisabeth Borne le mois dernier… Ils n’ont jamais publié l’interview du Ministre des Transports, qui leur était revenue complètement transformée…

Casus belli avec La Voix du Nord qui a décidé de ne plus soumettre à la censure la relecture des articles et de se de contenter de transcrire à la lettre les interviews enregistrées de responsables politiques. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase ? Après un entretien avec Collomb, le rédacteur en chef de La Voix du Nord avait vu son article complètement réécrit, des réponses de Collomb supprimées, des questions qui n’avaient pas été posées ajoutées….

Bref, à l’ouest rien de nouveau. Macron choisit les journalistes qui l’accompagnent dans son avion, il choisit ceux qui l’interviewent ( les bouffons Plenel et Bourdin, mais surtout pas un Zemmour qui l’aurait mis minable ), et il place ses copains ( ou suceurs de babouche, mais c’est sans doute la même chose ) à la tête des medias :

Le président de la République est en même temps accusé, par certaines figures des insoumis, de vouloir noyauter les médias. Le 5 mars, Alexis Corbière affirmait ainsi qu’il y avait «volonté de reprise en main [de La Chaîne parlementaire] de la part de Monsieur Macron pour placer un de ses amis, qui s’appelle Bertrand Delais». Ce réalisateur, qui avait offert au président un documentaire policé sur les coulisses de l’élection, a finalement été élu le 14 mars à la tête de cette chaîne par un collège de l’Assemblée nationale. 

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15 Commentaires

  1. Macron n’accordera pas d’interview en représailles ? Que Frank Annese se rassure, ce ne sera pas une grosse perte et, de toute façon, tout ce que ce type dira ne sera que propos vaporeux sur des sujets tout aussi évanescents autant que complexes que sa pensée, et autres discours tournant immanquablement vers son précieux nombril, alors, hein, quel intérêt peut-il présenter, franchement, dites-moi ?

  2. C’est comme ce genre de procédé qui existe dans les grandes entreprises éditant leur propre journal. Ils prennent en photo un « collabo », font semblant de l’interviewer sur un sujet précis et ensuite collent sa photo dans le journal avec des réponses qui font passer le message voulu par la boite.
    Sauf que les journaleux, en principe, sont libres de publier ce qu’ils veulent dans leur torchon. Ne pas respecter leur liberté d’expression pose effectivement un problème.Il n’y a pas de pouvoir occulte; Macron est resté un directeur de banque.

  3. Avant, la vaseline était fournie par le pouvoir alors, aujourd’hui, les journaleux râlent car c’est à eux de la fournir… Rassurez-vous, pour le lecteur dudit journal, cela ne change rien. Il peut toujours allumer le feu et emballer le poisson puisqu’il n’y a plus le clou rouillé dans la cabane au fons du jardin.

  4. Ce qui parait bizarre, c’est que c’est un groupe d’ « assistants  » qui contrôle les paroles du président,
    est-ce que ça voudrait dire que le président raconte n’importe quoi, et qu’il faille passer après lui pour faire le ménage ?
    dans ce cas les contrôleurs ont un pouvoir sur le président et qui sont ces contrôleurs ? qui les a mis en place ?
    y a t-il un pouvoir occulte qui contrôle les paroles du président ?
    c’est de plus en plus inquiétant….

  5. A noter que l’Opinion, comme les autres médias, sont restés bien muets quand macron a refusé l’accréditation de RTFrance à l’Élysée. Liberté de la presse à 2 vitesses ? Oui mais pas quand on est soi-même touché n’est-ce pas.

  6. Et oui la peur est l’ami des escrocs imposteurs aux pouvoirs corrompus qui en profitent, c’est aussi ici que leurs systèmes corrompus se voit trop et perd les pédales, ils ne contrôlent plus la situation et ne séduit plus depuis un bon moment les peuples européens et même extra européens.
    Et nous voyons apparaître une dictature Fasciste en place de par ses excès, qui n’est plus une surprise pour nous les résistants, mais l’est pour certains qui le découvrent en ce moment, la surprise doit être total pour eux, ensuite les réflexions sur le politiquement correct du système en place sera mise en cause par ces nous nouveaux surpris du système pourri en place, qui feront boules de neige et salut la résistance.
    Nous avons du pain sur la planche amis résistants, notre travail porte ses fruits, continuons notre combat sans relâche et nous vaincrons et l’est en passe de l’être, c’est la fin de ce système corrompu profondément malsain.
    La révolution est en marche amis résistants!, vive l’indépendance et vive la liberté.

  7. Ils ont voulu Jupiter alors il ne faut pas se plaindre. Ce Macron a une tête
    à claques. Ce type contrôle tout.
    ROSA

  8. On tape toujours sur les journalistes mais je pensais bien que la Presse n’était pas dans une position confortable, sans excuser certains qui exagèrent.
    On est bien sous dictature.
    Je l’ai vu depuis longtemps, mais certains avaient besoin d’en avoir, de visu, confirmation pour le comprendre.
    Quelque part, cela me fait plaisir, car à force d’avoir porté des coups d’épée dans l’eau quand j’avertissais (en ayant subi des réactions violents parfois), maintenant, plus les Politiques agissent au grand jour et font des choses inacceptables qui se voit car elles sont tellement grosses, plus les gens vont comprendre et réagir.

  9. « …couramment admise, qui veut que l’interviewé puisse demander à voir l’article avant parution pour vérifier s’il y a des erreurs. »
    Pourtant, selon mon expérience non.
    J’ai eu l’occasion d’être interviewée pour un article de presse, et, souhaitant voir ce que le journaliste pensait écrire à ce sujet et éventuellement rectifier les erreurs, il m’avait été répondu que la liberté de la presse n’autorisait pas cela mais que c’était à moi de produire dans l’après-coup des démentis si je pensais qu’il y avait des choses à rectifier.

  10. Si les journaleux étaient honnêtes et moins lèche-cul, ils boycotteraient tous le gouvernement. Ce ne sont pas eux qui seraient le plus dans la merde. Et je doute que leurs patrons milliardaires aux ordres puissent opérer des licenciements massifs.

    • @ Joël
      Très juste, cependant il ne faut pas oublier les sanctions financières qui peuvent pleuvoir ; il faudrait que les medias acceptent de ne vivre que de leurs lecteurs et non plus des subventions, c’est le prix de leur entière indépendance. Vivre assisté depuis si longtemps ne donne plus le goût du risque…
      Par ailleurs, nous savons au moins à quels journalistes nous pouvons vraiment nous fier, l’écrémage se faisant peu à peu tout seul.

  11. Cela en dit long sur le crédit que l’on peut accorder aux médias et à la communication de Macron, le camelot, et de ses sbires, tous des manipulateurs !
    Aucune confiance, aucune !

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