Ne confondez pas les antijuifs et les antisémites, les langues sémites et les sémites…

Voir l’article de Claude T.A.L et les commentaires-échanges qu’il a générés pour comprendre  le besoin de mise au point.

http://resistancerepublicaine.com/2018/03/04/nous-les-arabes-on-nest-pas-antisemites-car-on-est-aussi-des-semites/

Le maltais aussi est une langue sémitique, pour votre information. Et un sémite est juste le locuteur d’une langue sémitique, rien à voir avec une quelconque race / ethnie /culture…

Par contre, je suis assez étonné de voir ici des gens ergoter en des termes pseudo logiques sur le sens d’un mot français : quand vous traitez quelqu’un de « con », vous pensez au vagin d’une femme ? La seule question qui a un intérêt est de savoir si « antijuif » et « antisémite » ont le même sens, or ce n’est pas le cas :

L’antijuif est contre la religion juive, un juif apostat (genre la clique gauchiste) ou converti ne lui posera donc aucun problème. Ce fut typiquement la position de l’Eglise pendant des siècles, tout comme celle de l’islam tant qu’Israël n’existait plus en tant que nation indépendante (bien que l’islam possède déjà en lui les germes de l’antisémitisme, avec sa notion de « descendants de singes et de porcs).

L’antisémite prétend que les juifs sont une race et que donc même converti, un juif reste un Juif et qu’il faut l’éliminer. La première occurrence historique de cette haine purement raciste est la « limpieza de sangre » espagnole. Son développement date de la fin du XIXème, avec entre autre l’Essai sur l’inégalité des races humaines (1853-55) de Joseph Arthur de Gobineau.

Quand on prétend reprocher AUX Juifs le communisme (par exemple), on est antisémite, sans la moindre discussion, déjà parce qu’on amalgame à une supposée race le comportement de certains des siens (*) et qu’on ne s’intéresse donc pas à son choix religieux (antijudaisme) mais à un atavisme supposé (antisémitisme). En prime, venir prétendre à l’anti-judaisme quand on cherche la judaïté d’un communiste, par définition haineux de tout son héritage, aussi bien culturel que religieux…

L’antijudaisme est religieux, l’antisémitisme est laïque et racial : rendez grâce à la langue française d’être capable, de part sa grande richesse, de ce type de précision au lieu de vouloir l’affadir. Le français est d’ailleurs l’une des seules langues au monde capable de faire la différence entre un juif (pratiquant le judaisme) et un Juif (d’ethnicité juive, sans rapport à la religion) : la majuscule permet de préciser le sens souhaité.

(*) qui ne furent jamais qu’une minorité, en plus, même à l’époque glorieuse à laquelle des Juifs s’imaginaient trouver dans le communisme une solution à l’antijudaisme chrétien, époque à laquelle le communisme n’avait pas encore fait preuve de sa sauvagerie intrinsèque.

 573 total views,  26 views today

image_pdf

23 Commentaires

  1. Moi j avais commence a apprendre l arabe classique
    a l école a Alger. Mais c est loin.
    Je me rappelle qu en arabe il y a trois consonnes: Ba Bi Bou.
    Je sais un peu compter, quelques phrases.
    C était a l Ecole Jules Ferry avant l indépendance Algérienne.
    Vieux souvenirs.

  2. Merci pour tous les commentaires et explications,
    on se croirait à un cours de fac

  3. j’ ai un livre , genre « chanson de geste  » écrit en caractères hébraiques et qui raconte une épopée d’ un quelconque sultan (inconnu) dont le titre est , en hébreu, que je déchifre trés mal « sirat el malèkh Seif Alanil  » récit du roi sief alaniel , en Français

    la lecture, si on la fait devant moi, pas de problème, je comprends , c’est de l’ arabe maughrébin de la Berbérie orientale

    mais je suis incapable de lire

    situation cocasse: un hébréophone va lire sans problème, mais sauf exception (cas d’un vieillard Juif comme ceux de Djerba) il ne comprendra rien…
    et un arabophone va tout comprendre mais il ne saurait pas lire 😆

    pour pimenter le tout, les deux langues (hébraïque et arabe) sont de grandes facétieuses
    parde que une forte quantité de lettres, davantage en Arabe, changent de forme selon si la lettre est initiale, médiane ou finale!

    même phénomène en Hébreu, mais je crois sur une poignée de lettres

    et loukoum sur le couscous, les letres ne s’ attachent pas systématiquement a la lettre précedente ou a la suivante, ça dépend du mot….

    Christine, par exemple est un « mot » idéal a écrire :كريستين

    on lit exactement Kristine

    contrairement a Pierre (inécrivable ! sinon au mieux on obtiendrait Bir ou Biar)

    par contre Jack ou Jaques, c’est bon : جاك on lit bien le son

    ou Linda : ليندا, ça colle aussi

    savoir que le P, le V, le U, le é ou è , n’ existent pas
    mais ils utilisent le Th anglo saxon ….

    • Merci pour ces informations et cette sidérante érudition

    • Certaines lettres qui n’existent pas dans l’alphabet arabe initial peuvent être obtenues par un ajout d’un point.
      Par exemple, le V peut être obtenu en arabe en écrivant un F au-dessus duquel on met trois points au lieu du seul point normalement requis pour un F.
      Ainsi, on obtient le V.
      Le même procédé est utilisé avec la lettre B, afin d’obtenir un P.
      Donc un B en arabe avec trois point en-dessous au lieu d’un seul point, ça donne un P.
      Outre le TH anglo-saxon, l’alphabet arabe contient une lettre qui se prononce comme le « delta » grec (mais tels que les grecs prononcent cette lettre, qui ne se prononce pas comme le D français.)
      Il y a aussi une lettre qui se prononcer comme le J en espagnol, et plusieurs autres qu’il est difficile de décrire, car elles n’existent pas dans les alphabets européens.

      • je ne sais pas quel age vous avez, mais je veux corriger vos observations

        le Fa tansformé en V avec un troisième point ajouté au dessus
        comme le P transformable en V avec l’ ajout d’ un troisième point sont des inventions nouvelles

        mon premier dico d’ arabe fur celui du RP Belot de Beyrouth

        nulle part ces pseudo lettres ne figurent

        jusque dans les années 80, je crois, on ne connaissait et n’ utilisait que les lettres du Belot

        c’est , suite a la pression de l’ occident qu on se mit a « inventer  » les lettres , plutot les sons P et V

        les lettres non « prononçables » ont suivi la mode des lettres assimilées a des chiffres pour les signifier

        ex! le Hâ représenté sous forme de la lettre 7……. ¨le â’ïne evec le 3 etc etc ….

        toutes ces astuces étant aussi nouvelles que les letres dont vous parlez

        bien sur que je n’ ai pas parlé du « jotta » espagnol qui est la lettre Jim avec son point captif, du du « Dhél » suivant le Dél
        ni du Tâ ni du Dhâa

        ce n’ était pas un cours magistral, mais une esquisse pour sensibiliser mes lecteurs

        au fait, plutot que la lettre Noune que vous avez abandonnée (pour Nassari -Nazaréen- ) adoptez la lettre Mime , faites comme en Israel ou de nombreux chrétiens israéliens se désignent sous le nom de « Massi7i » terme a mon avis bien plus honorable, dans l’ esprit de l’ orient

        et pour votre info, Israel a reconnu , a leur demande , la désignation de « Araméen » aux chrétiens de leur pays

  4. Une question me vient ;
    si l’arabe et l’hébreu sont deux langues sémites, comment se fait-il qu’elles ne s’écrivent pas avec les mêmes signes ?

    un signe arabe a-t-il une correspondance phonétique avec un signe hébreu ?

    • je ne suis pas linguiste de l’ hébreu, mais a priori aucune ressemblance entre les écritures et les lettres

      • L’écriture hébraïque et arabe dérivent d’une écriture alphabétique primitive qui à servi à noter toutes les langues sémitiques de droite à gauche avec des caractères séparés pour le phénicien et l’hébreu, et plus tard l’écriture des langues grecque et latine avec inversion des caractères et écriture de gauche à droite en dérivera,Les caractères de la langue arabes sont beaucoup plus tardifs et dérivent des écritures araméennes, notamments syriaques (chrétiens)et surtout nabatéens plus cursifs avec des caractères attachés et plus nombreux (22 lettres en hébreu et 26 en arabe).

    • @ frejusien
      Certes, je peux me tromper, mais si vous observez bien, pêle-mêle, l’écriture arabe, les tenues vestimentaires, les vêtures des danseuses du ventre ou pas de part et d’autre, les consonances de la langue arabe elle-même, les styles de monuments, le style artistique (ex. : imprimés de tissu, certains bâtiments, style de maisons des riches, style des portes et fenêtres…),les chants,la musique, les caractéristiques physiques généraux, vous remarquerez une certaine ressemblance avec ceux des Indiens des Indes.
      Ce qui me fait penser que la population actuelle arabe vient peut-être bien d’une souche originaire des Indes, une souche qui s’est mélangée une fois arrivée dans la région arabique, et que la langue, au fil du temps s’est enrichie et transformée par ailleurs, ceci bien avant la venue de l’islam,

      • Est ce que ces éléments que vous citez n’auraient pas emprunté le même chemin que les chiffres dits arabes ou indo-arabes « qui s’inspirent d’une numération décimale indienne datant du IIIe siècle av. J.-C. et empruntée par la civilisation arabe à partir du IXe siècle. Les chiffres arabes ont gagné l’Europe au Xe siècle par la péninsule ibérique, alors sous domination omeyyade. Puis leur diffusion dans le reste de l’Occident s’est poursuivie par divers modes » ?
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Chiffres_arabes
        Avez – vous connaissance par ailleurs de l’énigme du Taj Mahal qui aurait été à l’origine un temple de Shiva et récupéré sous prétexte d’en faire le mausolée d’une épouse de shah Jahan et donnant naissance à une histoire extrêmement romantique et quelque peu dissonante
        http://www.krishnapath.org/the-taj-mahal-was-origianlly-a-shiva-temple-108-proofs/

      • pourquoi pas, ? de la même famille que les roms avec lesquels ils ont des points communs

    • En partie il y correspondance, les juifs d’Andalousie écrivaient l’arabe comme d’autres langues avec les caractères carrés hébraïques.
      Ce sont des raisons religieuses qui font choisir des caractères différents, hébreux pour les juifs, syriaques(araméens) ou arabes pour les chrétiens d’Orient et arabe pour les musulmans
      En Inde l’Ourdou et le Hindi sont une même langue, les hindous utilisent l’écriture hindoustanie et les musulman l’écriture arabe(comme levturc avant Atatürk)

  5. «  »ceux qui se prétendent Juifs ne sont en fait que des descendants de Khazars  »

    ah bon ?? ça va faire plaisir aux millions de Séph, sache que les Juifs dits aschkénazes ne représentaient quasiment plus personne en 1945
    quand aux élucubration d’ un koestler ou d’ autres pseudos historiens, les Khazars , s’ ils furent assez malavisés pour se convertir au judaisme, ce ne serait que quelques poignées de dirigeants…parce qu il ne t ‘est jamais venu a l’ esprit que l’ éventuelle conversion au judaisme, ne pouvait etre qu un immense fake comme on dit

    faut etre drolement dérangé pour s’ engouffrer en masse dans une religion qui n’ a apporté que des emmerdes depuis deux mille ans a ses adeptes

    tu ajoutes:

     » des turco-mongols, qui n’ont pas d’ascendants en terre de Palestine ( pensez au CRIF ) » »

    allez, Schlomo Sand!! sors de ce corps !! 😆
    bon, je ne vais pas m’ user les indexs a te faire un cours privé et la Sorbonne y a longtemps que je l’ ai quittée, comme l’ Inalco

    par contre, pas bien compris, même pas compris du tout ta recommandation (pensez au CRIF) tu peux développer ?? tu en fais partie ? je me méfie, parce que ces braves gens du CRIF ils ne pensent qu a te taper des sous tous les 6 mois…..alors…tu comprends
    a te lire ….

  6. le livre du comte Arthur de Gobineau, c’est un peu comme le Coran
    beaucoup en parlent, s’ y réfèrent, mais trés peu l’ ont lu et relu

    ‘l’ essai sur l’ inégalité des races » n’ a jamais été un essai a charge contre les juifs, bien au contraire

    en voici un extrait concernant les Juifs….

    «  » » » » » » » » » »Le peuple juif est habile, libre, fort et intelligent [«  » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    ]
    Mais je ne me bornerai pas à montrer qu’une situation géographique, déclarée convenable parce qu’elle est fertile, ou, précisément encore, parce qu’elle ne l’est pas, ne donne pas aux nations leur valeur sociale : il faut encore bien établir que cette valeur sociale est tout à fait indépendante des circonstances matérielles environnantes. Je citerai les Arméniens, renfermés dans leurs montagnes, dans ces mêmes montagnes où tant d’autres peuples vivent et meurent barbares de génération en génération, parvenant, dès une antiquité très reculée, à une civilisation assez haute. Ces régions pourtant étaient presque closes, sans fertilité remarquable, sans communication avec la mer.

    Les Juifs se trouvaient dans une position analogue, entourés de tribus parlant des dialectes d’une langue patente de la leur, et dont la plupart leur tenaient d’assez près par le sang ; ils devancèrent pourtant tous ces groupes. On les vit guerriers, agriculteurs, commerçants ; on les vit, sous ce gouvernement singulièrement compliqué, où la monarchie, la théocratie, le pouvoir patriarcal des chefs de famille et la puissance démocratique du peuple, représentée par les assemblées et les prophètes, s’équilibraient d’une manière bien bizarre, traverser de longs siècles de prospérité et de gloire, et vaincre, par un système d’émigration des plus intelligents, les difficultés qu’opposaient à leur expansion les limites étroites de leur domaine. Et qu’était-ce encore que ce domaine? Les voyageurs modernes savent au prix de quels efforts savants les agronomes israélites en entretenaient la factice fécondité. Depuis que cette race choisie n’habite plus ses montagnes et ses plaines, le puits où buvaient les troupeaux de Jacob est comblé par les sables, la vigne de Naboth a été envahie par le désert, tout comme l’emplacement du palais d’Achab par les ronces. Et dans ce misérable coin du monde, que furent les Juifs? Je le répète, un peuple habile en tout ce qu’il entreprit, un peuple libre, un peuple fort, un peuple intelligent, et qui, avant de perdre bravement, les armes à la main, le titre de nation indépendante, avait fourni au monde presque autant de docteurs que de marchands [4]……………………

    «  »
    j’ aimerais tant avoir des antijuifs de ce gabarit (je n’ utilise plus le terme galvaudé d’ Antisémite….les éthiopiens sont aussi des sémites…)

    alors , avant de prêter a ce diplomate Français, en Russie , je crois, ce genre de sentiment, il serait bon de lire et relire ce bouquin….assez roboratif, je vous l’ accorde!

    • Je me suis probablement mal exprimé (j’étais dans le cadre d’un commentaire rédigé rapidement, pas dans l’optique d’un article) : je ne voulais pas dire que Joseph Arthur de Gobineau était antisémite mais qu’il fut l’un des précurseurs des théories raciales qui apparurent à la fin du XIXème / début du XXème siècle.

      Dans votre propre citation, il parle bien de « race juive » et il fut l’un des premiers à le faire. Il faut cependant reconnaître qu’effectivement, il ne voyait pas cette « race »‘ de la façon péjorative que le firent d’autres théoriciens du racialisme. Par contre, il initia bien la notion de hiérarchisation des « races », ses descriptions de la « race noire » étant particulièrement négatives et outrancières.

      Note : pour votre information, j’ai lu ce livre, il y a déjà bien longtemps.

Les commentaires sont fermés.