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« On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
– Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
– On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits – la ville n’est pas loin –
A des parfums de vigne et des parfums de bière… »
Arthur Rimbaud
« Nous avions nos habitudes au « Petit Riche » ou « Chez Prunier. Amateurs de bonne chère et de bons vins, nous avions coutume de réserver des salons privés pour festoyer entre amis. Les maîtres-mots étaient: élégance et urbanité, bonne humeur et délires de rigueur. Les pisse-froid n’étaient pas admis à notre table.
Pour ce qui est de la distinction et de la sobriété, les fins de soirée laissaient parfois à désirer… De l’intérêt de l’intimité d’un salon privé et de la complice discrétion des maîtres d’hôtel, qui étaient de nos amis.
Une fois rassasiés et « chauffés à blanc », nos nuits parisiennes se poursuivaient, », selon l’humeur, au « Diable des Lombards, au « Boy » ou au « Palace », à « L’Elysée Montmartre » ou bien au « New Morning .
L’improvisation et la fantaisie étaient de mise. Nous étions jeunes et fougueux. Paris était à nous, « Pas de limites » était notre devise.
Nous déambulions, la nuit, libres et conquérants, sans nulle crainte, avec aux lèvres le verbe haut des poètes enivrés, apostrophant Notre-Dame et la Tour Saint-Jacques, à la recherche du fantôme de François Villon et de Gérard de Nerval.
Tels des Gavroches endimanchés, nous partagions une coupe de champagne avec les clodos et les éboueurs qui, à l’époque, étaient des nôtres.
Le temps a filé ; certains, à leur corps défendant, se sont défilés, d’autres m’accompagnent toujours. Mais nous serions prêts « à remettre ça », éternels adolescents que nous sommes, afin d’écrire un nouveau et dernier chapitre de nos vies, dissolues selon certains, résolues, selon nous, à ne pas nous laisser emmerder par les dévots et les bigots, avant que l’Ankou ne nous fauche pour un dernier voyage dans sa Karrigell.
Mais la « ville lumière » n’est plus que l’ombre d’elle-même, sale, défigurée, malfamée, dangereuse, livrée à nos remplaçants et à leurs suppôts. Aujourd’hui nous nous ferions massacrer.
Aussi il nous faudra bien un jour la reconquérir, pour que notre belle jeunesse puisse, elle aussi, jouir de l’insouciance qui fût la nôtre.
Nous sommes prêts ! Malgré le poids des ans, notre détermination et notre fougue sont intactes !
Ne jamais oublier les pavés parisiens étouffés sous la crasse du macadam…
Reconquête !
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Très beau témoignage de l’ambiance de votre époqueJe n’ai pas 70 balais mais j’ai connu cette époque où on s’amusait sans arrière pensée et dans l’insouciance même si j’ai dû travailler très tôt et donc je n’ai pas trop profité de ce potentiel de lieux d’amusement qu’offrait Paris.
Paris a perdu un peu de sa magie non pas par rapport aux polémiques liés à la circulation mais par rapport, à mon avis à la notion utilisatrice que l’on a fait de cette ville si bien que celle-ci donne l’impression de ne plus appartenir à ses habitants ni même aux Français.
Tout est tiré vers la rentabilité de l’immobilier et l’utilisation des endroits connus uniquement à des fins touristiques.
Paris y a perdu de son âme car c’était avant cette rationalisation extrême le lieux de tous les possibles.
Hidalgo et son prédécesseur ont accéléré les défauts liés à notre société moderne pour Delanoë cela a été paradoxalement l’éviction des couches populaires et la primauté aux communautés et Hidalgo c’est le l’accueil des migrants qui va devenir bientôt l’écueil des migrants la mairesse ne sachant pas quoi en faire! Comme quoi l’idéologie fait faire de drôles de « c…..rie ».
Avant on vivait ensemble sans se poser la question du « vivre ensemble » .
On était pas envahi de gens hostiles et haineux à notre façon de vivre.
On nous aurait expliquer ils y a 40 ans que des gens issus de notre pays, nourris par notre système aides sociales élevés dans le cadre d’une éducation dispensées par des gauchistes « bisounours » allaient devenir les assassins de centaines d’innocents sur le territoire national, on aurait pris la personne pour une malade!
en 1961 j’ habitais au 24 rue de Lappe !!
et je me souviens de ces « bals » du samedi soir…..stupéfiants pour le jeunot que j’ étais
le Balajo n’ était pas ce piège a touristes américains et chinois…y avait vraiment des « julot » qui étaient équipés de surins et de casquettes et de foulards, plus trois autres « bals », dont je me souviens, le « Bal des familles » juste en face de cet immeuble ou je logeais
bonne humeur, détente, fille et femmes dansant avec d’ autres femmes et filles, sur le même mur, en bas, vers la rue de Charonne y avait un vendeur de saucisses frites, non ! pas les frittes pomme de terre, des chipolatas, cuites dans la poële et glissés dans un petit pain, ruisselantes de graisse fondue, sans moutarde! juste une petite trainée de sel…on pouvait s’ en taper trois, facile et y avait chez lui une sorte de « banque » ou tu pouvais te faire servir un gobelet de vin tiré a la bouteille, je me souviens bien de la marque « les vins du Postillon » , (quelques années plus tard apparaitre le « vin des rochers » , le gros rouge, « velours de l’ estomac » qui te faisait des trous dans les grolles en tombant dessus…
et toujours dans ladite rue, du coté vers la Rue de la Roquette, y avait un « Beuglant » on appelait alors ainsi une sorte de café-dancing, ou des mecs , mais plutot des filles du quartier ( Bastille) venaient interpréter des chansons de célébrités de l’ époque…le taulier les récompensait en leur offrant une tomate, pas trés anisée tout de même, ou encore un perroquet
c’ était l’ heure de gloire des du bo dubon dubonnet, comme celle du Cynar, du Picon bière…
comme disait la chanteuse espagnole de l’ époque (Sarita Montiel) « es la historia de toda una época … »
bon! je ne voudrais pas faire chialer les plus de 70 balais……ceux qui ont connu les bals des pompiers du 14 juillet….les auto-tamponneuses….les chippos, les paris-beurre!!!
les « hot dogs » viendront plus tard …aseptisés, cuits a la vapeurs et enfilés d’ une vaseline jaunatre dite « mustard »
la nostalgie a parfois ce défaut avec la myalgie, c’est de faire mal….
DUBO – DUBON – DUBONNET. Le slogan avait enthousiasmé Kroutchev en visite dans le métro parisien et il avait exigé qu’on l’affichât dans le métro de Moscou. Comme c’était une publicité capitaliste, on se débrouilla pour trouver un équivalent pour se garder de la colère de Nikita. C’est ainsi que le lendemain matin, on pouvait lire dans le métro de Moscou : CON – COMMUN – COMMUNISTE…. (Eh ! C’est pas vrai, hein !…)
si il y’avais que paris (ce qui est déjà trop) , mais même nos villes de provinces sont défigurés par l’incivisme , la violence … bref , la France orange mécanique .
Rennes et Montpellier étaient il y’a encore une vingtaines d’années les deux villes les plus rock de France . je me souviens quand j’étais adolescent , les concerts a victoire 2 et au rockstore , nos nuits rythmés au son des oth , sherifs (2 groupe rock mythique de Montpellier) Johny Thunder , la souris déglingué ,ramones , clash, les portes mentaux … des tribus de rockers , skins , punks …… ce croisés . quand on prenaient le ter pour rentrés chez nous , au petit matin toutes ces tribus ce retrouvés a la gare … puis le rap est arrivé et les tribus rocks ont étaient remplacé par les reubeus ,blacks racailles .
même dans les toutes petites villes l’incivilité des chance pour la France sévit.
même les régions comme la Bretagne ou l’allier qui étaient il y’a encore pas si longtemps a l’abris de ce fléau ont étaient contaminés .
ils ont fait de notre pays une véritable poubelle ou la couardise et le vil s’étant de tout son long sur nos contrés .
j’ai bien connu le Paris des années 60 a 80 et j’y ais passé de formidables moments, tant de jour que de nuit a faire les 400 coups,mais toujours pacifiquement et sans dégradations, j’ai quitté cette ville en 1993 et je ,’en suis pas faché vu le taudis qu’est devenu cette ville, sale puante et mal famée.
autant j’ai aimé cette ville pour sa richesse historique et ses monuments autan de nos jours je la méprise je la vomis, tant a cause de sa maire que des importés qui la pourrissent….
Je suis un ancien résident de Paris. Je suis Ô combien d’accord avec l’auteur de cet article. Paris n’est plus le Paris des années 60, 70, 80, et même 90, ou nous vivions, c que j’appelle « vivre » de jour comme de nuit. Ah les nuits de Paris à ces époques.
Une certaine nostalgie m’envahit quand j’entends à nouveau les noms des lieux parisiens énoncés dans l’article. Ah les folles nuits du Palace, et de toutes les autres, et Dieu sait qu’il y en avait.
il y a quelques années, n’en pouvant plus, ne reconnaissant plus MON Paris et ses habitants, j’ai fui. Comme un véritable fugitif.
L’invasion que nous subissons, avec sa cohorte d’envahisseurs et l’insécurité ne sont pas étrangers à ma fuite.
Si Paris devait redevenir Paris, cela prendrait des générations. Je n’y crois plus.
Reconquête??? Oui mais, entre autres : REMIGRATION (j’ai bien dit : « entre autres ») – La tâche est trop immense.