Discours de réception d’Alain Finkielkraut à l’Académie française. Sipa. Numéro de reportage : 00739943_000074
L’importance de la langue : la langue devenue instrument de propagande.
Pour en finir avec les » celles et ceux « , les auteurEs, les écrivainEs, les » étudiant-e-s », etc ….
Un excellent article de Causeur :
Orthographe: l’idéologie du genre contre la langue française
La féminisation des titres est une absurdité
Marie-Hélène Verdier
est poète et écrivain.
Publié le 01 juillet 2017 / Société
Mots-clés : Académie Française, féminisme, idéologie du genre, Lionel Jospin
L’enterrement du genre grammatical
Il est temps de revenir à la raison. Certains rappels linguistiques et historiques s’imposent. Ouvrons un dictionnaire. Tant s’en faut que les noms terminés par un e soient féminins. On dit : le sexe, du fromage, une rue, un meurtre, un homme et une femme (dans le même bateau, merci mon Dieu), et vertige pour tous. Nos mots viennent du latin déformé par les indigènes colonisés par les Romains. Le « e » est la lettre la plus commune pour terminer un nom. Et il n’y a pas équivalence entre genre grammatical et genre naturel. Le mâle est masculin. Les arbres latins étaient féminins. Ronsard voyait couler le sang des nymphes sous le bras meurtrier du bûcheron ou de la bûcheronne (le féminin se trouve dans le Dictionnaire de l’Académie) Est-ce à cause de la mort du paganisme que les arbres français sont masculins ?
Tout est venu des âmes trop zélées voulant venir en aide « au sexe faible » comme on disait jadis. En 1984, le gouvernement socialiste, sous l’égide d’un « ministère des Droits de la Femme », prend une initiative en faveur « de la féminisation des titres et des fonctions et, d’une manière générale, du vocabulaire concernant les activités des femmes. » A la suite de cet acte politique, l’Académie française demande à Georges Dumézil et Claude Lévi-Strauss de rappeler le rôle des genres grammaticaux dans la langue française. Cette même année, l’Académie adopte à l’unanimité un texte qui rappelle « la contrainte interne que constitue, dans la langue française, l’existence de deux genres et la valeur non marquée, « générique, du masculin pour neutraliser la différence entre les sexes ».
En octobre 1998, un rapport remis, à la demande du Premier ministre Lionel Jospin, par « la Commission générale de terminologie et de néologie », déconseille formellement « la féminisation des noms de titres, grades et fonctions par distinction avec les noms de métier dont le féminin s’impose naturellement par l’usage » et complète utilement les déclarations de l’illustre Compagnie : « L’indifférence juridique et politique conférée par le genre masculin doit être préservée dans la réglementation, dans les statuts et pour la désignation des fonctions. Ce n’est pas, en effet, Madame X qui signe une circulaire mais le ministre qui, pour un temps, se trouve être une personne de sexe féminin. Mais la circulaire restera en vigueur alors même que Madame X ne sera plus titulaire du portefeuille ». De cette distinction, d’une importance capitale, le pouvoir en place fait fi.
L’Académie humiliée
An 1999 : abolition d’un privilège de l’Académie. Le CNRS et l’Institut national de la Langue Française dont les membres sont composés d’« ingénieures » publie, avec une préface du Premier ministre, « un catalogue de métiers, titres et fonctions » systématiquement et arbitrairement féminisés. Les médias font un large écho à cette publication, abusivement présentée comme une directive régalienne et légale. Contre cette dérive du politique (le Premier ministre ne reconnaît-il pas à chacun « le droit démocratique d’utiliser la langue comme il l’entend » ?), l’Académie française adopte, le 21 mars 2002, à l’unanimité, une déclaration rappelant qu’ « aucun texte ne donne le pouvoir de modifier de sa simple autorité le vocabulaire et la grammaire du français. » Du rapport d’octobre 1998, l’Académie française déplore que le gouvernement n’ait pas tenu compte. Pas plus que de l’analyse « scientifique » jugée « irréfutable » de Dumézil et Levi-Strauss.
Octobre 2014 : le feu est mis aux poudres. Un incident oppose, à l’Assemblée nationale le député Julien Aubert à « la présidente de séance ». S’ensuit un échange un peu vif, et une demande de réparation, à défaut de repentance, faite à l’outragée. L’attention du grand public est alertée. Le 10 octobre 2014, l’Académie française refait une mise au point : fidèle à la mission qui lui a été confiée depuis 1635 de veiller à l’intégrité de la langue, elle rappelle les règles qui s’imposent pour la formation et l’usage des mots.
Certains mots légitimement féminisés
Résumons. Le masculin a une valeur non marquée, générique, venue de l’héritage latin. On dit « extensive » c’est-à-dire qu’il a la capacité, à lui seul, de représenter les éléments relevant de l’un et l’autre genre. Le français ne dispose pas non plus d’un suffixe unique permettant de féminiser automatiquement les substantifs. Le « e » sert à féminiser beaucoup d’adjectifs sur le modèle laborieux et laborieuse. Pas systématiquement : il suffit de voir les adjectifs formés sur le suffixe -ilis : habile, facile, utile. L’Académie propose régulièrement des listes de mots féminisés, à condition que cette féminisation soit justifiée et de formation correcte comme les noms boulanger et boulangère, postier et postière. Des noms peu familiers sont même entrés dans le Dictionnaire. Ainsi la bûcheronne que l’on ne rencontre pas souvent au coin des rues. Ce sont les mots en –eur qui sont source de discorde. Le nom de métier, professeur, est un mot masculin. C’est paresse de dire « professeure ». Pourquoi pas « professeuse » comme danseuse ? Professeur est aussi un titre : on ne dit que : professeur de Médecine. Le mot ingénieur pourrait aussi être féminisé en « ingénieuse » : on voit le problème. Procureur qui désigne une fonction ne peut être féminisé. Le mot auteur peut être féminisé en « autrice ». D’ailleurs, certaines « auteures » veulent être « autrices ». Le suffixe latin -tor, a un correspondant en -trix. Vous suivez, n’est-ce pas ?
Pas de “sapeuse-pompière”!
On dit : factrice, compositrice, éditrice. « Recteure » est illogique. Ou bien on dit rectrice, comme dans « la rectrice des études » ; ou alors c’est un titre, et sa féminisation n’est pas admise. Et que dire de “la cheffe” d’orchestre ?” Cheftaine, sur le modèle de capitaine, on comprend pourquoi ce n’est pas possible : trop connoté scout. Mais pourquoi pas chèfe, comme trèfle, plus léger, musical? Par tous ces exemples, on voit l’incohérence linguistique qu’entraîne une féminisation systématique par la lettre « e ». Or l’usage impose une uniformité reconnue par tous. La désignation : Madame le Procureur est satisfaisante (à moins de dire « la Proc » comme dans les séries télévisées). Quant à la féminisation du mot « sapeuse-pompière » revendiquée par une catégorie de femmes très répandue, le sapeur désigne un soldat de l’arme du génie : le mot composé ne peut être féminisé. Jusqu’à présent, car on ne sait plus qui va monter en première ligne pour mettre et éteindre le feu. Comme dit joliment l’Académie, « libérons l’usage ». Ce même usage nous enseigne que l’on peut dire par commodité, dans l’information : « La professeur de français du collège Brassens » ou « la Ministre de… » Avouons-le : si l’oreille n’est pas outre mesure blessée, l’œil sera sensible à la familiarité voire la vulgarité, à tout le moins l’inélégance de cette désignation. Basta ! Mieux vaut garder l’usage générique du masculin. « Madame le Ministre » s’impose dans une lettre officielle. Pour le reste, ne soyons pas plus royaliste que le roi. Sans nous cacher que « libérer l’usage », c’est autoriser les fautes d’orthographe ou de grammaire ! On le voit dans les échos d’une « réforme » qui tendrait à admettre une confusion d’accords au bénéfice d’une bonne « intention plurielle » ! O Mysterium Grammaticae ! Ce n’est pourtant pas en écrivant « auteure » qu’on rendra à ce mot l’autorité de l’acte créateur, confisquée depuis toujours, c’est-à-dire avant la Révolution, par le mot racine masculin, le mâle dominant, l’homme ! De grâce, Mesdames « les auteures, les professeures, » et vous, ô mes soeurs écrivaines ! Ne soyez pas des Bélise ou des Trissotin ! Enlevez ce e mollasson que l’on ne saurait voir !
La langue est un instrument politique
C’est bien la langue qui entérine le sens nouveau que l’on donne aux mots pour changer les choses. Sur une photographie officielle récente des « Premières dames » des chefs d’Etat européens figure un homme. A quand une père et un mère ? Ecrire « écrivaine » c’est soutenir la cause des femmes. Etre galant à la française. Les mêmes qui « défendent » les femmes ne dénoncent pas le commerce utérin. Et tout le monde de déposer une gerbe, au temps fixé, sur la tombe de l’esclave inconnu. Cette mode voyelle traduit une maladie du siècle d’en finir avec un héritage biologique et linguistique. Hystérie féministe ? Au masculin est conférée une valeur générique qui neutralise la différence entre les sexes. Une femme devrait être heureuse d’être auteur ! Eh bien non ! Chassez le genre ou le sexe, ils reviennent au galop. Les féministes américaines trouvent qu’on est sexiste avec Dieu. Notre Père ? On devrait dire : Notre Mère. Dans un magazine récent, une photographie montrait des évêques se tenant la main autour d’un globe terrestre. Les écologistes purs et durs célèbrent le culte de la Terre Mère. Abolition du droit romain et paganisme de l’écologie totale, même combat. Le masculin est le genre « qui l’emporte », apprenait-on jadis. L’adjectif « extensif » pour le qualifier devrait être une pomme de concorde.
… mais cessons de barbariser!
L’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 est toujours en vigueur qui garantit l’unité du pays. Régulièrement, tel parti veut inscrire les langues régionales dans la Constitution. Rien de nouveau sous le soleil de France. Quant à l’Académie française, fondée en 1634, elle a pour fonction de veiller sur la langue, de la normaliser et de la perfectionner. Quoi que vous fassiez et écriviez, le Dictionnaire de l’Académie fait autorité. Après cela, faites comme bon vous semble. Nous sommes en France où règne, Dieu merci, la liberté d’expression. Montez au créneau. Ecrivez ce que vous voulez. « Viva la Libertà », comme dit l’autre !
Cessons de barbariser à tout bout de discours. La lettre « e » ne fera pas changer le regard des hommes sur les femmes ou inverser la courbe du chômage féminin. « La langue n’est pas un outil malléable et utilisable, modifiable au gré des désirs et des projets politiques »,rappelle l’Académie. Ni littéraires, d’ailleurs. Pensons à tous ceux qui ont œuvré à la Défense et Illustration de la Langue Française. Que de mots, forgés, artificiellement, à partir du latin ne sont pas restés dans notre langue ! Que les Françaises et les Français veillent à s’exprimer correctement, avec un vocabulaire toujours plus riche et précis, au lieu de s’adonner à la paresse ardente de mettre des « e » partout. Qu’on redevienne plutôt sensible au « e » tantôt muet tantôt non muet des mots français, une des beautés de notre langue. Et que l’on fasse, à l’écrit comme à l’oral, les accords obligés du participe passé après l’auxiliaire avoir en disant : « Les vacances que j’ai prises furent agréables » ainsi que les liaisons, au lieu de blesser l’oreille en disant : « quan on » et « aprè avoir » . Ce serait un sacré grand pas en avant de fait.
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Sérieux, je préfère chauffeur. Mai en humour, je préfère chaufferette. Est-ce interdit ? Est-ce disgracieux ? Il faut bien s’amuser un peu si on sait aussi respecter les êtres.
Pour ceux qui ontservi dans la Marine Nationale, je vous rappelle quelques féminisations amusantes. Ainsi, le matelot devient une matelotte qu’il conviendra d’arroser de 75 cl de vin rouge lors de sa promotion. Elle deviendra ensuite quartière-maïtresse puis quartière-maîtresse cheffe avant de devenir sous-officier. Dans la Marine on dit » officier marinier, qui, une fois féminisé, sera officier marinière, marinière avec des rayures ou, comme les moules, avec du vin blanc. Et là, cela devient vraiment comique : seconde-maîtresse, maîtresse, première-maîtresse et maîtresse-principale avant de terminer sa carrière comme major. Enfin…. je veux dire…. majorette.
Qui sait si, dans la Gendarmerie Maritime, le maréchal des logis chef deviendra la maréchale des jolies fesses….
Il n’et pas très compliqué de comprendre que ce que l’on appelle le masculin n’est en fait qu’un neutre et que l’on à a féminiser un mot que si cela est utile a la compréhension.
Au moment où on esquinte notre langue pour la faire coller aux revendications féministes gauchiste de façon à faire rendre gorge à ces relents intolérables de patriarcat présents dans notre langage qui seraient contraires à la notion même de parité homme femme chère à nos gaucho, dans d’autres secteurs de notre société des femmes sont interdites mêmes de visibilité par le vêtement comme par la présence.
Notre société est extrémiste dans la volonté de vouloir faire table rase du passé et les extrémités se rejoignant, je trouve quelques similitudes entre les fossoyeurs qui s’attaquent à notre patrimoine linguistique en féminisant à outrance et de façon parfois ridicule certains termes français et les combattants islamistes de Daech qui ont fait explosé les témoignages de notre civilisation que sont les vestiges de la ville de Palmyre en Syrie inscrits au patrimoine mondial.
Oui, mais, dans le mot patrimoine il y a pater, donc une terme masculin qui indique la transmission par le père. De là à penser que les LGBT et autres féministes gauchistes seraient des alliés objectifs des islamistes…
Je pense tout d’abords qu’il est important de garder surtout l’esthétique de la langue française bien riche et de maintenir le langage parlé dans le quotidien, de tous les jours, surtout quand on entend parler certains de la façon comment ils parlent, je fais personnellement et probablement des fautes, mais là, c’est à dormir debout.
La langue française ouvre à la liberté et à la civilisation, quand l’Islam avec l’arabe enferme et combat la liberté, de par son manque d’esthétique et de richesse qui ne mène que la destruction des civilisations et libertés.
La langue française, est une langue d’ouverture, pas l’arabe, même le mot liberté n’existe pas en arabe.
La langue française est d’abords esthétique et une richesse culturel qui a du caractère trempé bien français libre, parmi les grandes cultures et grandes civilisations, à des odeurs de libertés et qui vont vers la liberté, l’ouverture d’esprit qui s’ouvre au monde, que l’Islam ne sera jamais, et une culture française qui a fait ses preuves dans le monde entier indiscutablement, et pas une appartenance ou une préférence sexuelle ou musulmane, pour juste le bon plaisir de certains ou de certaines qui nous privent de liberté certain.
Féminiser avec un ‘ e ‘ ne lutera pas pour autant contre la pauvreté des dix millions de pauvres en France, hommes, femmes, enfants confondus dans la misère.
Et surtout déjà avec les mots déviants actuels pour faciliter les escroqueries passes droits politiques qui passent au dessus des peuples autochtones européens, d’éviter de les consulter par référendum, raccourcis mains directs dans les caisses d’états, comme le racisme, l’Islamophobie, la xénophobie et autres raccourcis excuses bidons malhonnêtes, qui font tant du mal aux peuples européens.
Comme j’ai le droit d’être Arachnophobe ou Cynophobe, et même raciste, d’avoir de la haine contre les araignées et les chiens, mais pas Islamophobe à même titre que le racisme, Islam qui n’est pourtant pas une race, prend sur nos espaces de libertés, jusqu’à nous voler dans nos caisses d’états, alors que j’ai le droit de ne pas aimer librement l’Islam et les musulmans, comme j’ai le droit de ne pas aimer les Nazis et les fascistes librement.
Par contre nos escrocs imposteurs aux pouvoirs, jouent bien sur les mots pour imposer et de vider nos caisses d’états, le paradigme d’escrocs imposteurs de toutes les excuses bidons sont ouvertes, si nous mettons pas un terme.
La langue française permet beaucoup de créativité, mais les mensonges et manipulations qui nous mettent tous en périls doivent être combattus urgemment et durement, pas d’excuses pour les escrocs imposteurs aux pouvoirs!.
Le racisme et la haine des autres, comme les autres excuse bidons n’existent en démocratie, référendum! et plus rien sans le peuple.
Ma belle-fille est sculpteur et revendique le masculin : Je l’approuve : je la trouve ainsi plus proche de Michel-Ange que de Camille Claudel.
Et la jeune personne de 28 ans qui me vend des médicaments se dit « pharmacien » . Elle n’est pas pharmacienne : ne vient-elle pas d’épouser un pharmacien? Mais, me direz-vous, l’heureuse personne élue de son coeur est-elle un homme ou une femme?
« La grammaire (et le langage) quel bonheur ».
La féminisation forcenée du français n’est qu’une volonté idéologique de faire dépérir notre civilisation dont la colonne vertébrale est la langue française. Le gender est un cancer dont les métastases polluent tous les secteurs de la société. Ce poison insidieux s’attaque à l’essence même de la transmission du savoir et à la communication entre individus pour mieux les diviser.
Je suis un opposant total à cette féminisation imposée par des traîtres à la patrie. Je ne la respecte pas et continue de parler en « vieux français ».
Afin d’apporter ma pierre à l’édifice de cette aberration, je propose une nouvelle réforme grammaticale. Transformer la voix impersonnelle en lui imposant la sexualisation. Ainsi, au lieu de dire « il pleut », il faudrait dire « elle pleut » car la pluie est un mot féminin. Autre modification. Une femme pourra dire « elle fait beau », au lieu de « il fait beau » car la personne qui s’exprime est de sexe féminin.
La féminisation est courante dans les offres d’emploi.
Il semblerait qu’elle soit obligatoire (je n’ai pas cherché à identifier les sources dans ce domaine mais la pratique est telle).
Ainsi, l’ouvrier bétonnier donne au féminin… la bétonnière ! *
Le maçon, la maçonne**.
On renvoie ainsi de manière dégradante la femme au statut d’objet, ce qui révèle toutes les ambiguïtés idéologiques de l’extrême-gauche au sujet de la femme.
Un certain type de féminisme peut conduire à faire de la femme un objet ou à lui attribuer le nom d’un objet, ce qui est dégradant.
Ou bien, l’on s’amuse à rendre la langue française moche, en créant des féminins qui ne sont pas naturels.
« Auteure », à l’écrit, me choque, mais à l’oral, on n’entend pas la différence.
Je me souviens avoir voulu écouter une émission à propos d’une femme qui se présentait comme « autrice », je n’ai pas tenu longtemps car si la transformation du mot paraît plus naturelle, le résultat est laid et agaçant.
Ecrire en « e.s. » (du type : « les auteur.e.s sont bienvenu.e.s. au salon littéraire ») est un marqueur de l’appartenance à une certaine extrême-gauche quand on a l’habitude de lire des documents émanant des différentes forces politiques. Ce n’est donc pas neutre idéologiquement et ça conduit à mettre son idéologie devant le nez de son correspondant, que ça lui convienne ou non.
Comme le voile finalement, à 50 mètres vous savez quelle est l’opinion idéologico-religieuse d’une personne, que ça vous convienne ou pas.
Là, avant même d’avoir prêté attention au fond du problème évoqué, avant même de savoir de quoi on parle, vous avez un marqueur idéologique, qui plutôt que de rapprocher dans une neutralité naturelle l’auteur du discours et son destinataire, les sépare éventuellement. On ne prend pas le temps de découvrir une personne ou un discours, il est immédiatement catalogué.
C’est une question de psychologie sociale. Je préfère une société où l’on met en avant ce qui est commun aux gens plutôt qu’une société où l’on identifie au premier abord l’appartenance idéologique, philosophique ou religieuse d’une personne, ce qui sépare… ou au contraire rapproche nonobstant des différences parfois importantes, mais alors dans une logique communautariste.
« Toi, tu appartiens à ma communauté, on le sait avant même d’avoir échangé » ou « toi, tu n’en fais pas partie, on est obligé de se côtoyer mais ça n’est pas par gaieté de coeur puisque ce qu’on voit avant tout, c’est ce qui nous sépare ».
Cette orthographe a aussi pour effet de rendre comme obsolète toute la littérature pré-gauchiste, comme d’autres détruisent ailleurs toute forme d’art pré-islamique.
Les auteurs anciens et leurs traducteurs le cas échéant sont considérés comme des machistes. C’est un remplacement de culture qui est ainsi imposé.
C’est d’autant plus ridicule qu’il ne serait jamais venu à l’esprit aux Romains ayant une langue à déclinaisons d’écrire dans des maximes, des aphorismes ou des sentences « bonus, bona, bonum » pour affirmer une vérité générale. Il n’y a que dans les manuels de grammaire latine qu’on fait ainsi.
* Larousse : « Machine employée pour le malaxage du béton. (Les bétonnières à tambour basculant conviennent pour tous les chantiers ; celles à tambour horizontal, pour des fabrications importantes. Il existe, pour le transport, des bétonnières portées sur camions) ».
** « Adjectivement. Maçonne se dit d’un oiseau et de quelques insectes qui se construisent des nids de mortier. L’abeille maçonne.
Se dit encore d’un mollusque qui attache à sa coquille tous les corps libres qu’il rencontre sur le sol.
La maçonne, sorte de coquille univalve » (Littré)
Bonjour,
Merci pour cette analyse.
Le marqueur de l’extrême-gauche c’est bien vu.
Ils appellent ça le « langage épicène »:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Langage_épicène
En plus des abeilles, il y a aussi les guêpes (maçonnes).
Ahhhhh,l’ Académie ,quel temps à perdre,mais quelle mission grandiose ,rendre immortels des gens dont on a oublié le nom avant qu’ils ne soient morts.
Que de vaines batailles , sait-on que des dizaines d’années sont nécessaires pour entériner une décision de l’Académie,ainsi par exemple la nouvelle orthographe du mot événement: deux accents aigus,s’il vous plait au lieu de 1 aigu et 1 grave (évènement) .Ben oui ainsi en a décidé l ‘Académie.
Mais pour rien au monde je ne me passerai de L’Académie ,de l’Institut,de Mansart,son architecte ,de la Rive gauche ,de Sartre et Beauvoir ,de tout ce qui fait qu’il n’est de bon bec que Paris.
L’Académie,un rempart contre la barbarie .
Et tout le Syndicat du livre que je serre sur mon coeur,les typographes,les graphistes,les imprimeurs ,sans lesquels la vie ne serait plus tout ce qu’elle est : généreuse et magnifique.
Ce serait « chauffeures », pas « chauffeuses », cher Philippe.
Bon week-end et merci pour votre commentaire, très sympathique.
Personnellement, ça ne me dérange pas de dire « avocate », comme j’ai toujours entendu dire « la directrice de l’école », et non pas « le directeur », quand il s’agissait d’une femme.
En tant que chauffeur, je trouverais presque irrespectueux de qualifier mes collègues de sexe féminin de « chauffeuses » !
C’est vrai quoi, chauffeur c’est déjà une survivance du temps où les moteurs étaient à vapeur, il fallait donc les chauffer, de nos jours « conducteur » qui a son équivalent féminin conviendrait mieux, mais il y a le poids de l’habitude…
Mais « chauffeuse » ça me fait penser à « allumeuse », presque à « filles faciles » pour ne pas dire salopes, et j’ai trop de respect pour ces femmes qui osent bosser dans un milieu qui reste largement trop masculin, pour utiliser un terme aussi con.
Moi je les adore les femmes chauffeurs, avec elles au moins on peut parler d’autre chose que de foot et de cul, parce que, désolé, mais 90% des mecs coté QI c’est vraiment pas ça.
Vive les femmes en camions, elles ne seront jamais aussi bonnes que moi ( je reste la référence ) mais sérieusement, elles sont bien souvent mieux organisées que les mecs, font moins d’erreurs ( de charges mal calées, de paperasses, de temps de conduites… ) bref, elles sont meilleures que bien des gars et bien plus sympa pour discuter durant les pauses.
J’adore mon job, mais ont a beaucoup de temps morts, les mecs avec leur PSG et leurs aventures imaginaires, ils me gonflent, les femmes sont souvent plus ouvertes pour discuter de vraiment tout, c’est plus agréable.
Je pourrais nommer 200 crétins dont les camions ressemblent à des poubelles, ce qui est mauvais pour l’image du métier, je ne connais aucune femme qui laisse son bahut crade, et ça aussi ça me plait, car mon camion, c’est une salle d’opération, suis un maniaque.
Philippe, une chauffeuse c’est aussi « une chaise basse pour s’asseoir près du feu ».
Donc, pour ma part, si j’entendais « Chauffeuse » je penserais tout de suite à quelque chose pour m’asseoir….