Quand la canicule prouve que le Proche-Orient a été colonisé par les musulmans…

Illustration“Bédouins dans une tempête de sable”, par Ludwig Hans Fischer, 1891

Nous vivons un « épisode caniculaire » causée par une masse d’air chaud venant du Sud.

Ça me rappelle que le Proche-Orient a été colonisé par les musulmans, ils n’en étaient bien sûr pas les premiers habitants.

Comment le sais-je ? Parce qu’au Moyen-Orient, à cette même période, on a aussi un vent du sud qui apporte la canicule : le Hamsin. Si on cherche l’étymologie de ce mot, on trouve le chiffre 5, (Hamsa en arabe), qui se dit Pente en grec (comme dans pentagone). Hamsin, pluriel de Hamsa veut dire 50. Exactement comme le mot grec Pentecôte ! Ou comme son origine hébraïque Chavou’ot (la fête de Pentecôte originelle) qui lui signifie 49 (sept semaines, c.-à-d. sept fois sept. Semaine en hébreu se dit chavoua’ et provient du chiffre sept, comme semaine en latin se dit septimana). A quoi correspondent ces nombres 49 ou 50 ? Ils sont en fait un décompte qui commence à Pâques : 49 jours séparent Pâques de Pentecôte qui tombe donc le 50ème jour.

Il y a eu de tout temps, au Moyen-Orient, un vent du sud qui apparaissait à cette époque de l’année, à chavou’ot-pentecôte. Le nom qui lui a donc naturellement été donné est celui de Hamsin, qui fait donc référence à Pentecôte (et implicitement à Pâques). Il me semble évident que ce terme n’a aucune place dans l’univers mental musulman, même si le mot est en arabe puisque cette religion a adopté un calendrier lunaire qui ne peut donc prendre en compte les saisons (ainsi le Ramadan tombe indifféremment en été, en hiver, automne etc…).

Cela tend donc à prouver qu’il fut un temps où le Moyen-Orient n’était pas musulman, où Jérusalem non plus, n’était pas musulmane (n’en déplaise à l’UNESCO), et que cette région a été colonisée par l’impérialisme musulman. Le Hamsin est, je pense, un clin d’oeil du passé qui rappelle qu’il y eut un « avant ».

N’oubliez pas de vous hydrater !

Post-scriptum

J’en profite pour souhaiter à mes compatriotes juifs une bonne fête de Pentecôte (qui débutera donc demain, en plein épisode caniculaire).

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28 Commentaires

  1. Depuis Verneuil-sur-Avre, où j’ai été pour la médiévale (fête des gueux), je mets dans ma gourde militaire des glaçons et de l’eau fraîche. Puis, je rajoute le bouchon blanc et le godet qui sert de verre pour boire.

    Faites-le pendant la période des fortes chaleurs estivales pour éviter les déshydratations. Pensez-y ! Equipez-vous d’une gourde militaire avec un godet, cela ne coûte pas cher, y compris sur les foires à tout.

  2. Enfin, je suis sûr que Jules César ne connaissait pas les musulmans à son époque et encore moins les Gaulois.
    Alors vous pensez bien Jésus ne connaissait déjà pas l’arabe, les musulmans non plus.
    Comment cela ce fait-il que les musulmans il ont Issa dans leur coran, alors que le Prophète n’a jamais eu de coran écrit entre les mains.
    Il y a plein de truc bizarre qui n’a aucun sens avec l’Islam.
    Je pense que les musulmans ne sont pas des musulmans, mais des Ismaëlites avant la venue du prophète, qui était une hérésie chrétienne pour Saint Jean de Damas mort en 750, qui lui non plus ne connaissait pas les musulmans à son époque.
    Et donc des chrétiens qui ne croyaient pas à la mort de Jésus sur la croix, comme les protestants et les témoins de Jéhovah.

  3. @coco
    Les Juifs ont aussi un calendrier lunaire, et les Chinois aussi, MAIS attention, c’est un calendrier luni-solaire (à la fois lunaire et solaire) qui court sur 19 ans.
    C’est pour cela que les fêtes juives tombent toujours approximativement aux même dates. SEULEMENT, un calendrier luni-solaire est ardu à implémenter et demande des connaissances dont on peut douter que Mohamed disposait. Il était dans l’import-export avec les caravanes de Khadidja, donc les saisons agricoles, il s’en fichait pas mal ! Ce qui doit peut-être expliquer son ignorance pour la question du calendrier solaire…

  4. dans quel monde vivent-ils donc ses musulmans, s’ils ont un calendrier qui ne tient pas compte des saisons? Ils se croient au dessus de la nature? Je comprends rien à cet islam tout droit sorti d’une autre réalité que la nôtre.

  5. La sahélisation, autrement dit la désertification, suit l’islamisation de l’Afrique. En effet, les arabo-musulmans sont des éleveurs itinérants de moutons et de chèvres. Ces animaux sont particulièrement destructeurs pour la flore, des sortes de criquets laineux. Si l’on y ajoute le désintérêt total des populations et autorités locales pour la sauvegarde de la nature, l’analphabétisme généralisé et un taux de natalité lapinesque, pas étonnant que ces territoires ne puissent plus fournir de quoi nourrir ces millions de musulmans.

    La comparaison avec la période de la présence européenne dans ces mêmes pays, ou avec ce qu’ont fait les Israéliens d’un désert est assez explicite. Vous voulez ravager un continent, appelez les musulmans !

    • C’est l’image que j’ai d’eux : les sauterelles. Ils viennent dans une zone fertile et la laisse exsangue. On peut constater que l’Algérie d’aujourd’hui n’a pas la splendeur qu’elle avait du temps de la colonisation.
      D’autre part, votre constat est corroboré par les études statistiques internationales:
      voir cet article :
      http://www.economist.com/node/1213392
      qui détaille le sous-développement des pays arabes et en donne trois raisons :
      manque de liberté, de savoir et marginalisation des femmes.

      • En Algérie, dans la plaine de la Mitidja où vivait ma famille jusqu’en 1962, il y avait deux récoltes de blé par an. Les vergers, les vignes, les maraîchages étaient florissants. Il y avait du gibier, des éleveurs de bétail. Les ports de pêche de la côte approvisionnaient tout le pays avec des poissons délicieux. Tout le monde mangeait à sa faim, Européens et musulmans. C’est bizarre, mais depuis l’exode des Européens, ce pays crève de faim…Oh, c’est sûrement dû à pas de chance !

        • @Baribal »Tout le monde mangeait à sa faim, Européens et musulmans. »
          Très discutable. Il y avait une misère étendue dans l’Algérie coloniale, tant du côté européen qu’encore plus du côté musulman.

  6. Bédouins dans une tempête de sable…oui, devant les colosses de Memnon, à l’entrée de la Vallée des rois, en haute Egypte: fait très très chaud là-bas aussi…et quand je vois ces chameliers analphabètes se balader en Egypte, j’ai tendance à voir rouge ! Dommage qu’il n’y ait plus eu de Ramsès II à l’époque !

  7. Khamsin signifie simplement 50 en arabe et Khamichim en Hébreu et Hamissa en Amharique ethiopien

    source Araméene commune aux trois…langues sémitiques

    parce que cet épisode de vent chaud est censé s’ établir 50 jours

    ……….par contre la Bible regorge de descriptions de la terre d’ israel ou les animaux et les forets abondaient

    les lions sont connus et le Roi David qui chasse le Cerf sur le territoire de Bachane ( Golan) le fait capturer aux filets pour pouvoir le consommer cascher 😆

    en 1500 ans de colonisation mahométane la verdure a largement eu le temps de trépasser, comme tout ce qui bouge et vit…

    • @Machinchose
      Attention, vous faites une sorte d' »erreur cycliquee : il est évident que des sources musulmanes ne mentionneront pas l’étymologie originelle. Leur étymologie ne tient d’ailleurs pas la route : ces 50 jours de chaleur sont inexistants.
      Enfin, une coutume juive veut qu’à Pentecôte, les gens s’arrosent d’eau (l’eau étant censé représenter la Loi), ce qui est à relier évidemment à la canicule.

      Quant à l’étymologie fournie, elle se retrouve sur la page wikipedia en hébreu :
      https://he.wikipedia.org/wiki/%D7%97%D7%9E%D7%A1%D7%99%D7%9F

      qui dit ceci :
      « ישנה סברה נוספת שחמישים ימי החמסין מקבילים לחמישים הימים שבין חג הפסחא לחג הפנטקוסט »
      « Il y a une autre interprétation qui dit que les 50 jours sont à mettre en regard des 50 jours séparant Pâques de Pentecôte.

      Le lien donné, sur l’académie d’hébreu (http://hebrew-academy.org.il/2014/04/23/%D7%A9%D7%A8%D7%91-%D7%95%D7%97%D7%9E%D7%A1%D7%99%D7%9F/) donne plus de renseignements : l’origine est copte (chrétienne) et correspond à leur calendrier. Comme quoi, avant d’être musulmane, l’Egypte était bien chrétienne (copte). Les coptes sont bien les colonisés et les arabes les colons.

      • Si vous lisez et comprenez l’hébreu, voici la source de l’académie d’hébreu qui confirme bien que ces 50 jours sont bien ceux du décompte allant de Pâques à Pentecôte et qu’il tire son origine des Coptes:

        הלשון העממית קשרה אותה לתקופה שבין חג הפסחא של הקופטים (נוצריי מצרים) לבין חג השבועות שלהם, תקופה שהיא בת חמישים יום, ומכאן שמן של הרוחות: רוחות חמישים הימים, או רוחות החמישים (« אריאח אל־ח’מסין »).

        • je ne suis pas hébraisant, mais je veux bien croire que ce vent se lève entre Paques et Pentecote

          mais, vous dites que ces 50 jours de chaleur sont inexistants

          au mépris de toutes les sources et explications collectées sur le net et dans mes documents ??

          «  » options d’affichage catégorie :
          KHAMSIN, subst. masc.
          Vent chaud, sec et poussiéreux venant du désert, qui souffle en Égypte pendant une période de cinquante jours aux alentours de l’équinoxe de printemps. Afin d’augmenter la misère des Croisés, les Maures élevaient un sable brûlant avec des machines : livrant au souffle du midi cette arène embrasée, ils imitoient pour les chrétiens les effets du kansim [sic] ou du terrible vent du désert (Chateaubr., Itinér. Paris Jérus., t. 3, 1811, p. 176).Il y avait deux jours que je rêvais (…) les beautés pâles du Nord; je devais cette préoccupation au premier souffle du khamsim et à l’abus des visages des négresses (Nerval, Voy. Orient, t. 1, 1851, p. 213).
          Prononc. et Orth. : [ʀamsin] (Lexis 1975). Ci-dessus graph. khamsim (assimilation de m final à m intérieur), kansim (assimilation de n à s, avec cependant maintien de m final). Étymol. et Hist. 1. 1664 Khamchin « période d’une cinquantaine de jours entre Pâques et la Pentecôte » (Thévenot, Relation d’un voy. fait au Levant, p. 519 ds Fonds Barbier); 2. 1755 Camshin « vent du désert, en Égypte, qui souffle pendant cette période » (C. L. Fourmont, Description hist. et géogr. …, p. 26 ds Nasser Thèse compl. 1967, p. 148); 1840 khamsin (Ac. Compl. 1842). Empr. à l’ar.hamsīn (forme vulgaire de hamsūn « cinquante », dér. de hamsa « cinq ») « cinquante; période d’une cinquantaine de jours entre Pâques et la Pentecôte; vent du désert, en Égypte, qui souffle par intervalles pendant cette période » (Dozy t. 1, p. 405a; Nasser, p. 528; Lammens, p. 141).

          le reste, symbolique, mystique, interprétatif, ce n’ est ni ma formation ni ma tasse de thé (a la menthe) 😆

      • @pikachu Post author
        « ישנה סברה נוספת שחמישים ימי החמסין מקבילים לחמישים הימים שבין חג הפסחא לחג הפנטקוסט »
        « sabir » veut dire plausible, mais pas « certain »
        « noséfet » veut dire additionelle,
        « pesha » avec un aleph au bout désigne la paque chrétienne et non la fête Juive de Pessah,
        « hag ha-pentecost » est uniquement une translitération du mot anglais pentecost, en hébreu on aurait dit hag ha-shavouoth (avec une terminaison féminin pluriel). En supposant que le mot hams’in vienne d’Egypte, Mitsra’im, à l’époque antique, les chrétiens n’auraient sûrement pas utilisé le mot anglais pentecost translitéré en Hébreu pour désigner la fête de pentecote chrétienne. Dans tous les cas, personne ne nie qu’il y avait des chrétiens en Egypte avant la conquête arabe.
        Je ne vois toujours pas en quoi le mot hamsin viendrait de l’Hébreu hamish’im? ni pourquoi il serait masculin plutôt que féminin?

        • סברה (svara) est une hypothèse (une tentative d’explication. cf. le verbe expliquer, lehasbir)

          Pentecost vient du grec, ce n’est pas une translittération de l’anglais, je vous copie-colle un extrait de wikipedia.

          La Pentecôte (du grec ancien πεντηκοστὴ ἡμέρα / pentêkostề hêméra, « cinquantième jour ») est une fête chrétienne qui célèbre la venue du Saint-Esprit, cinquante jours après Pâques,

          Enfin, je n’ai écrit nulle part que H’amsin vient de l’hébreu. J’ai écrit que Hamsin est le pluriel de Hamsa qui est de l’arabe.

          Comme l’a dit

    • @Machinchose
      Comment pourrait-on passer de Khamish’im en Hébreu à Khams’in en arabe, en sautant le premier i voyelle, remplaçant le shin par un s, et le m final par un n? Cela ne fait-il pas beaucoup pour trouver des traits linguistiques communs à ces 2 mots?

      • @Asher Cohen

        l’arabe et l’hébreu sont des langues très proches, et proches aussi de l’araméen.
        le pluriel en hébreu apparaît parfois avec un N et non un M. Pensez à fiançailles (iroussin) ou au mot Tefilin p.ex. Quant aux voyelles, vous savez parfaitement qu’elles n’ont que peu de valeurs et que les textes étaient originellement écrits sans voyelles.

        • @pikachu Post author
          Sans être expert en Histoire et Linguistique des langues sémitiques, je ne crois pas du tout que l’arabe et l’Hébreu soient des langues aussi proches que vous le prétendez. C’est plus de la propagande que de la Réalité scientifique. Dans tous les cas vous n’expliquez pas comment le Shin serait devenu un s. De plus, le pluriel en « in » d’influence araméenne, au lieu de « im », n’apparait, je crois, qu’au moment de la Littérature Rabbinique. Enfin ce n’est pas parce que l’Hébreu écrit est consonantique, que les voyelles auraient peu de valeurs. D’abord l’utilisation de consonnes en mères de lecture pour désigner des voyelles est apparue très tôt, ensuite les Massorètes ont travaillé durant des siècles à élaborer un système de vocalisation pour fixer et canoniser la prononciation de la Bible où une simple erreur de voyelle suffit à complètement bouleverser le sens d’un mot. Votre réponse est bien évasive.

          • @ Asher Cohen
            Aucune propagande, c’est un fait.
            Le shin est un s, c’est la même lettre, je pensais que vous saviez lire l’hébreu. Si vous lisez un rouleau de la Thorah, donc non ponctué, il est impossible de distinguer ces lettres (shin et sin).
            Enfin, les massorètes que vous citez se situent au 5ème siècle, donc pas très éloignés de nous.
            Je comprends votre aversion à cette parenté linguistique, mais les faits sont les faits.

    • @Machinchose,

      je dis que ces 50 jours de chaleur n’existent pas pour plusieurs raisons: si vous lisez wikipedia en anglais, vous retrouverez la même critique :

      It is believed to blow « at intervals for about 50 days »,[3] although it rarely occurs « more than once a week and last for just a few hours at a time. »[4]

      (cette objection se retrouve dans l’article hébreu).
      En gros : imaginez un sirocco qui soufflerait 50 jours !!! Cela n’a jamais existé.
      Il est parfois stupéfiant de constater les écarts entre un article wikipedia français et anglais. Wikipedia est aussi un lieu de combat militant.

  8. ham en hebreux veux dire chaud
    hamsin veux dire grosse chaleur ou nom donner a un vent chaud comme le siroco

    • @franck
      Pouvez-vous préciser comment vous passeriez de « ham » chaud en Hébreu, à « Hamsin » grosse chaleur?
      Hamsin est, en Hébreu, un nom désignant le vent chaud et sec du désert, dérivé de l’adjectif hamsi’ni’ qui signifie chaud et sec. Je ne sais pas si ce mot vient de l’arabe ou de l’araméen. Le mot hamsin en hébreu est masculin, alors que le vent est, dans cette langue désigné par un mot féminin. C’est une question difficile. Il faudrait peut-être travailler sur des dictionnaires éthymologiques en Hébreu, arabe et araméen. En tous cas, 50 en Hébreu se dit hamish’im, rien à voir avec hamsin.

    • @franck
      hamsin n’a rien à voir avec h’am : comme pour tous les mots cherchez la racine (généralement trois lettres).
      Hamsin, racine : h-m-s
      chaleur (h’om) racine : h-v-m.
      Les deux mots n’ont rien à voir (h-m-s / h-v-m).

      • Meeeh non… H.M.S c’est sur le bandeau du képi de matelots 😉

  9. Génial démonstration et quelle science !!! Gratitude pour ce bel article on dirait un gars qui passe en slalom dans une avalanche sans être inquiété
    …Mais à quoi bon tant de beauté et d’assurance ?
    Car nous sommes dans une nouvelle époque où le virtuel devient le réel et où ce qui contient ne serait-ce qu’une une part de vérité peut être mis en doute
    L’époque des fakes news et de Photoshop et celle où personne ne peut y perdre son latin car il n’y a plus pour ainsi dire de latin
    Mais Merci c’était bon comme une citronnade en plein cagnard et j’ai aforé

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