Macron devrait (re)lire « le lièvre et la tortue », la victoire de Marine est possible

Pour le moment, au deuxième tour, rien n’est encore joué.

Au premier tour, l’addition des abstentionnistes, des votes blancs et nuls donne 11522305 personnes (24,21%) n’ayant pas voulu s’exprimer, autrement dit, prendre leur destin en main. La différence en voix entre Macron et Marine est de seulement 977933 voix, soit 2,22%, ce n’est pas énorme.

Pas de quoi pavoiser pour Macron, qui s’est pourtant empressé d’aller faire la fête dans une brasserie huppée de la capitale, fête qui a indisposé ses amis de gauche, il n’est que de voir un article de Libération ce matin (1). Primesautier, pressé et un tantinet imprévoyant, le Macron? Devrait relire « Le lièvre et la tortue » de La Fontaine, ce petit monsieur Macron qui se prend déjà pour un grand!
Pour le deuxième tour, on ignore ce qu’il en sera du report des voix. Que feront les électrices et électeurs des candidats Asselineau, Cheminade, Lassalle et Dupont Aignan dont le total des voix s’élève à 2528737? Plus de deux millions de voix, dont nous ignorons si elles pourront conforter le vote de Marine Le Pen au prochain tour. Sans compter les 7213797 voix en faveur de Fillon, qui n’iront sans aucun doute pas toutes en direction de Macron.

Il y a donc encore de bonnes raisons d’espérer, même s’il faut raisonnablement reconnaître que face au Système le combat que Marine Le Pen va devoir mener sera extrêmement dur, impitoyable et sans concessions.

(1) Article 1, extraits 

Emmanuel Macron, pourquoi ça flotte ?

Depuis son discours raté de dimanche soir, le leader d’En marche peine à rassembler un large front anti-Le Pen. Un retard à l’allumage qui alimente les critiques envers un candidat parfois soupçonné de manquer d’épaisseur.

Ils l’admettent, off the record, c’était «une faute de carre». Les proches d’Emmanuel Macron se sont réveillés avec la gueule de bois lundi matin. Le discours trop tardif et si peu solennel du candidat au Parc des expositions de Paris, ponctué par des «Brigitte ! Brigitte !» aussi incongrus que la présence de sa femme sur scène, puis sa soirée privée à la Rotonde, sa brasserie fétiche du quartier Montparnasse, ont semé le doute. Face à la présence du FN au second tour, Macron aurait manqué d’épaisseur, tout à sa «joie», certes «grave et lucide», mais loin de la solidité et de la sobriété attendues de la part du dernier rempart républicain. Sa traversée de Paris à tombeau ouvert et feux rouges brûlés, ses «V de la victoire», sa réponse à l’emporte-pièce à la sortie du restaurant («je n’ai pas de leçons à recevoir du petit milieu parisien»), tout cela sentait par trop l’amateurisme et le triomphe déplacé, prêtant le flanc aux parallèles bling-bling avec la soirée au Fouquet’s de Sarkozy en 2007. Quant à son allocution, elle n’avait rien de la fougue du «guerrier» autoproclamé.

«Populisme mondain»

Le discours était bien de sa main, sans recours à ses plumes habituelles – il a, de toute façon, l’habitude de les reprendre. La parade avec sa femme Brigitte n’était pas préméditée, mais le candidat n’aurait pas eu le cœur de lâcher la main de son épouse au moment fatidique. En revanche, il a imposé, contre l’avis de plusieurs proches, son rendez-vous à la Rotonde, excluant même de dîner dans un endroit à l’abri des regards. Macron a fait de l’indifférence au qu’en-dira-ton une marque de fabrique, voire une règle de vie, eu égard à son couple atypique. Au risque de l’autisme social, du caprice personnel qui conduit à la faute politique.

Un proche, qui a pris ses distances avec le candidat, se dit le premier surpris de l’avoir entendu «taper sur les journalistes sur le trottoir» de cette manière, et d’avoir ainsi cédé au «populisme mondain, alors qu’il a choisi lui-même une brasserie aux vitres transparentes». La volonté de Macron de ne s’adresser qu’aux télés et aux radios lui est revenue en boomerang : filmé en permanence, il donne à voir ses fautes. Mardi, en déplacement à l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), le leader d’En marche a campé sur cette posture «jupitérienne» 

[…]

Macron n’en est pas à son premier gadin : ses propos sur l’existence ou non de la «culture française» ou le besoin d’empathie envers les opposants au mariage gay «humiliés» avaient déjà troublé. Jusqu’à présent, il a réussi à se relever à peu près indemne avec, à chaque fois, le même mode opératoire : d’abord, il franchit la ligne, ensuite, il rationalise à froid, hurle à la déformation de ses propos ou de ses actes en sous-entendant un manque de professionnalisme des journalistes incapables de saisir la complexité de son être. Parfois avec une mauvaise foi flagrante, comme quand l’ex-ministre lance en meeting à Toulon, après ses propos sur la colonisation décrite comme un «crime contre l’humanité», un «je vous ai compris», utilisant à contresens la phrase de De Gaulle. Gaffe ou provocation ultime ? Macron laisse les autres trancher.

Mardi, le New York Times a appelé le centriste français à retenir les leçons de l’arrogance mortifère de la campagne Clinton, enjoignant le candidat au «travail» et à «l’humilité». En aparté, lors d’un déplacement à Laval, François Hollande a lui aussi distribué les mauvais points (lire page 4-5) : «Il n’y a pas eu de prise de conscience de ce qui s’est passé dimanche. […] Rien n’est fait parce qu’un vote, ça se mérite, ça se conquiert, ça se justifie, ça se porte.» Sur RTL, Jean-Christophe Cambadélis a également joué l’arbitre des élégances : «Le Pen est en marche, si je puis dire, donc il faut peut-être s’en occuper et je n’ai pas trouvé que les quarante-huit heures du candidat républicain étaient à un niveau tel qu’il repoussait l’attaque.» 

[…]

Alors que Le Pen la jouait travailleuse et matinale à Rungis, il y avait comme un flottement du côté macroniste. Lundi, un député rallié à En marche se désolait de n’avoir ni planning ni éléments à faire circuler.

[…]

Lundi soir, il a remobilisé ses troupes et notamment les bénévoles de son QG. Mardi soir, avec quarante-huit heures de retard à l’allumage, Macron était au JT de France 2 pour éteindre la polémique et se projeter sur la quinzaine à venir. Il a répété à cinq reprises qu’il «assumait totalement» la soirée de la Rotonde, contre «la bien-pensance triste» de ceux qui la lui reprochent.

[…]

Un proche résume : «C’est un type rapide, il fait des coups. Parfois ça marche, parfois non. Ce qui est sûr, c’est qu’il doit évoluer et arrêter de vivre sur ses acquis.»

http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/04/25/emmanuel-macron-pourquoi-ca-flotte_1565371

 

(1) Article 2,

La France de Macron, un vote par défaut

Par Grégoire Biseau , Luc Peillon et BIG

D’après notre sondage «Libération»-Viavoice, 41 % des voix en faveur du candidat d’En marche ont été accordées sans réelle conviction, de quoi inquiéter pour les élections législatives.

Une campagne folle, un jeune premier en tête, la candidate d’extrême droite qualifiée pour la finale… Au lendemain du premier tour de cette élection hors norme, Libération revient sur quelques enseignements du vote de dimanche, et sur les enjeux du second tour (1).

Qui est l’électeur de Macron ?

Sondage ViaVoice : le profil des votants (infographie BIG)

Sans surprise, l’électeur macronien est bien – voire très bien – inséré professionnellement. Selon notre enquête, 35 % des cadres et professions intellectuelles supérieures ont voté en sa faveur. Il est même numéro 1 dans cette catégorie. Et s’il se défend pas si mal parmi les professions intermédiaires (23 % ont voté pour lui), il ne rassemble que 20 % des employés et seulement 15 % des ouvriers (alors que Le Pen capte 41 % de cet électorat et Jean-Luc Mélenchon 24 %). Partant de là, Macron attire davantage que tout autre candidat la frange de la population se considérant en «ascension sociale». La moitié des personnes dont la «situation dans la société s’améliore plutôt» ont ainsi voté pour le leader d’En marche, contre 15 % uniquement de ceux qui jugent qu’elle se «détériore» (et 37 % de ceux qui estiment qu’elle «reste globalement la même»). Dans le même filon, il séduit 45 % des «optimistes», mais seulement 10 % des «révoltés» (quand Le Pen attire à elle 9 % des optimistes et 40 % des révoltés). En découle, assez logiquement, un vote Macron «pro-mondialisation». L’homme a ainsi convaincu 37 % des électeurs qui pensent que la mondialisation économique est «une chance», contre 12 % de ceux qui considèrent qu’il s’agit d’«une menace».

Politiquement, et conformément au positionnement qu’il revendique, Macron brasse large. Même si son assise reste majoritairement à gauche. Ainsi, 45 % des électeurs de Hollande en 2012 ont voté pour lui au premier tour, mais aussi 46 % de ceux de Bayrou, et 17 % de ceux de Sarkozy. Son électorat penche d’ailleurs beaucoup plus à gauche : 42 % se revendiquent de cette famille, 16 % au centre, 22 % à droite, et 17 % «ni à droite, ni à gauche, ni au centre».

Un choix par conviction ?

Sondage ViaVoice : la nature du vote (infographie BIG)

Revers de la médaille de ce positionnement incertain pour Macron : la fragilité du lien qu’il entretient avec son électorat. Des cinq principaux candidats à l’élection présidentielle, il est celui pour qui ce rapport est le plus lâche. Alors que les électeurs français, dans leur ensemble, sont 73 % à avoir voté pour un candidat proche de leurs «convictions», ils ne sont que 58 % dans ce cas pour le leader d’En marche (contre 41 % qui ont voté pour lui «par défaut»). Un petit tiers de son électorat (30 %) l’ont même choisi pour faire avant tout «barrage à un autre candidat». Pas vraiment de bon augure pour les élections législatives à venir. A l’inverse, le vote en faveur de Marine Le Pen apparaît bien plus solide, ses électeurs étant 81 % à avoir émis un vote de «conviction».

Sur le fond, enfin, les électeurs d’Emmanuel Macron mettent en avant trois enjeux principaux dans leur vote : «préparer l’Europe de demain», «réduire le chômage» et «réformer l’Education», quand Marine Le Pen, elle, a convaincu pour «réduire l’immigration», «lutter contre le terrorisme» et «contre l’insécurité et la délinquance».

Le second tour est-il déjà plié ?

Sondage ViaVoice : le second tour (infographie BIG)

Un écart de 23 points. Si 51 % des sondés souhaitent une victoire d’Emmanuel Macron à cette élection présidentielle, ils ne sont que 28 % à espérer voir Marine Le Pen entrer à l’Elysée. Mais, signe que l’alternative de ce second tour ne va pas de soi pour tout le monde, 21 % refusent de répondre à cette question. Un taux de non-réponse qui atteint respectivement 30 % chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et 32 % chez ceux de François Fillon, les deux réserves de voix les plus tentées par l’abstention. Mais la décision de Mélenchon de ne pas appeler immédiatement après les résultats du premier tour à barrer la route au Front national risque cependant d’être incomprise de ses électeurs : selon notre sondage Viavoice, ils sont 58 % à souhaiter une victoire d’Emmanuel Macron, contre 12 % à vouloir celle de Le Pen (23 % chez Fillon). Réflexe de prudence ou réelle incertitude sur l’issue du second tour, 40 % des sondés déclarent par ailleurs que «l’élection n’est pas jouée d’avance et qu’il y a encore de réelles incertitudes», contre 55 % qui affirment le contraire. Comme si la double surprise de l’élection de Donald Trump et du vote en faveur du Brexit avait été intégrée par les Français.

Le clivage gauche-droite a-t-il encore un avenir ?

Sondage ViaVoice : le clivage gauche-droite (infographie BIG)

C’est un des paradoxes de ce scrutin. Le candidat du «ni de droite ni de gauche» est arrivé en tête d’un premier tour qui a ravivé le fossé entre la gauche et la droite. Jamais la gauche n’a été aussi à gauche, et donc éloignée de sa droite. Il faut remonter à l’élection présidentielle de 1969 et aux 21 % réalisés par le Parti communiste de Jacques Duclos pour retrouver des scores similaires à celui de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Sans être totalement remise en cause par Viavoice, la droitisation de la société française, pourtant commentée abondamment depuis des années, n’apparaît pas aussi clairement dans notre enquête : 29 % des Français se disent à gauche, contre 36 % à droite (extrême droite comprise), alors que 22 % se considèrent «ni de droite, ni de gauche, ni du centre». Etrangement, ce n’est pas chez les électeurs de Macron que l’on retrouve la part la plus importante de ces «indéfinis» (17 % des électeurs d’En marche se déclarent «ni de droite, ni de gauche, ni au centre»), mais chez Marine Le Pen (24 %) et, dans une moindre mesure, chez Mélenchon (19 %).

Il n’empêche que l’ex-ministre de l’Economie a choisi d’assumer un positionnement politique qui semble parler à de plus en plus de Français : 66 % des sondés considèrent en effet que le clivage gauche-droite, qui a structuré toute notre vie politique, «n’est plus pertinent et doit être dépassé». Même chez les électeurs de Benoît Hamon, qui a pourtant fait toute sa campagne en revendiquant l’héritage de la gauche, ils sont 65 % à déclarer que cette notion doit être «dépassée». Signe ultime que cette élection présidentielle porte en germe une recomposition future de notre paysage politique.

(1) Enquête Viavoice réalisée dimanche et lundi auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1 961 personnes.

http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/04/25/la-france-de-macron-un-vote-par-defaut_1565365

 654 total views,  1 views today

image_pdf

15 Commentaires

  1. J’ai écouté deux minutes Macron au soir du premier tour pour l’entendre dire que lui était un » patriote opposé au Nationalistes »!!! c’est du pur Macron!
    Ses discours sont incompréhensibles et illogiques . Il est encore pire qu’Hollande qui était déjà assez indigeste.
    Marine passera et sera un électrochoc bénéfique économique et social qui sera certainement salué par les marchés qui ne se basent pas sur des experts patentés socialistes de télé mais sur la réalité des perspectives des programmes économiques.
    En la matière Marine veut engager des dépenses de structures qui seront bénéfiques elle ne veut que notre économie se morfonde dans la régression voir ce qui se passe en Grèce avec ce que l’Europe a imposé à celle-ci et qui lui a mis la tête sous l’eau.
    Et comme Macron sera le petit toutou a son UE donc il appliquera ses directives et se pliera aux agences de notations
    Les marchés roupillaient depuis plusieurs années, Trump au pouvoir ils remontent en flèche, Brexit idem avec Marine au pouvoir ce sera parfait!

  2. Macron a perdu son match face à Marine et tout le monde le sait bien que le tour de force qu’elle a engagé à Amiens chez Whirlpool (où un de mes amis travaillent) peut être porteur d’espoir et lui donner la victoire au second tour.
    La semaine prochaine, le débat sera vu par des millions de Français qui se détermineront entre les deux candidats.
    Le total des voix des petits candidats de la droite souverainiste et populaire se reporteront sur Marine Le Pen ainsi que celles des partisans de François FILLON, que j’ai rencontré hier sur un marché des environs de ROUEN. Tous ne voteront pas comme un seul homme pour Emmanuel Macron. J’ai discuté avec eux et expliqué que le vote Marine était plus hostile à l’islamisation forcenée de la société française que le vote Macron, favorable au mondialisme et à l’islamisation de la France.
    En distribuant des tracts sur les pare-brises des voitures, j’ai discuté avec des automobilistes qui m’ont dit qu’ils en avaient marre des consignes du front républicain en faveur de Macron le mondialiste. Au premier tour, ils ont voté FILLON, et au second, ils voteront Le Pen.s

  3. Et tous les veaux à l’applaudir! je n’ai pas pu regarder d’avantage.
    Qu’est-ce qu’il y a comme QI de pastèques!!!
    Je ne dis pas de moules, car les moules ont une certaine intélligence malgré tout!

  4. Hier soir j »ai regardé pendant qq mn BFM tv, j’ai pu voir le point d’orgue du discours hystérique à son paroxysme du concurrent de MLP!!! Pour ceux qui ne l’auraient pas vu, il faut voir ça, c’était le moustachu puissance 1000 ! à voir absolument!

  5. étude…( orientée mais elle n’est pas censée être une analyse dans le plan de la philosophie politique)… qui démontre que l’électorat de Macron est adepte du matérialisme dialectique, base de la doctrine marxiste et que lorsqu’il se déclare ni de droite, ni de gauche, ni du centre en considérant que ces clivages sont dépassés, il fait preuve d’une absence totale de conscience et de culture politique.

    Quant à la première partie de l’article…..elle démontre le caractère immature du personnage ( ce qui filtre déjà dans certains médias du net ) ce qui soit dit en passant ne nous changera pas beaucoup de l’immaturité d’une Ségolène Royale, d’un Manuel Valls plus connu sous le sobriquet de Manolo la tremblotte et de bien d’autres encore.

    Tout va bien, rassurez vous ! Rien ne changera….en pire ! ( vous voyez, moi aussi je suis capable de faire du Macron dans le texte )

  6. Il serait judicieux pour les patriotes que nous sommes d’arroser largement les réseaux sociaux avec les soutiens « remarquables » de Macron, genre Hani Ramadan, le CCIF, l’OIF, les Algériens qui osent assurer qu’il est leur candidat. Il est évident que ces infos ne circulent pas sur les grands médias (bien évidemment). Donc, les électeurs du 2e tour doivent être largement éclairés sur le personnage qu’ils risquent d’avoir pendant cinq ans avec ce que cela comportera comme malheur pour eux. Je fais (le mieux possible) mon boulot de mon côté, mais il faut arroser plus large. Et je reconnais bien sur que RR et RL font un super job mais je pense que nous devons passer à la vitesse supérieure. Quel danger ce type… Une chose quand même me réjouit c’est qu’à gôôche ils doutent un peu… Ils se rendent compte que c’est un peu un électron libre et qu’il dit et fait n’importe quoi … si eux le pensent !! que pensent les opposants ? et ça fait beaucoup ! électeurs de Fillon, NDA, Mélenchon, même les petits peuvent compter les Asselineau, etc… les petits ruisseaux font les grandes rivières.. Des voix aussi comme celles de Gaino qui osent dire que Marine n’est pas fasciste, cela aussi peut compter. Espérons, pas trop, mais espérons quand même…

  7. Intéressant. J’habite dans l’ouest de la France et dans ma circonscription pour les législatives, Macron arrive 2ème aux élections présidentielles suivi de Mélenchon. Je pense donc voter pour la France insoumise aux législatives. Marine étant 3ème après Fillon, le candidat FN n’a aucune chance d’être élu aux législatives dans ma circonscription. En revanche, un candidat « Front de gauche » / « France insoumise » mettra Macron en difficulté pour gouverner. Eurosceptique, anti-libéralisme économique exacerbé, ce sera un pis aller. Je pense que cette démarche mérite d’être méditée. Certes, on ne soutient pas le FN en votant ainsi, mais on vote utile pour faire barrage à Macron. Il ne faut pas oublier que le président de la République ne détient pas tous les pouvoirs, loin s’en faut. On peut aboutir à faire triompher des idées du FN, pas toutes certes, en votant ainsi grâce à la composition du Parlement.

    • Ce serait à mon sens une énorme erreur, mais on en reparlera après les présidentielles. Le seul vote utile est et demeurera quoi qu’il arrive le FN. Mélenchon est dangereux et ses députés voteront pour toujours plus d’immigration et d’islamisation avec ceux de Macron, PS, LR. ça nous amène quoi de voter pour nos ennemis ?

    • à la réflexion de Maxime : à tout bien réfléchir, il faut se poser la question du ralliement du PCF à Macron en la personne de son premier secrétaire Patrick Laurent.

      Faut -il rappeler que la France Insoumise, c’est l’ex Front de Gauche soutenu par le PCF

      On peut donc se poser la question de savoir si l’on assiste à une mutation du PCF vers l’adhésion à la philosophie libertaire dans la mesure ou celle-ci sert certains objectifs qui étaient ceux du communisme ( le mondialisme n’a-t-il pas des aspects conforme à ce que l’on appelait par le passé l’internationalisme ? )

      êtes vous certain de faire barrage à Macron en votant pour Mélenchon aux législatives ?
      Et si Mélenchon faisait le jeu de Macron sans pour autant le laisser transparaitre ? ou comment on fait voter des gens pour Macron sans qu’ils en aient conscience ?

      Doit-on rappeler qu’une bonne partie de l’électorat ouvrier de MLP vient de la gauche et souvent du PCF……et que donc ces gens là ne sont probablement pas devenus d’odieux fascistes et racistes après être passés d’un bord à l’autre…

      Mélenchon ne peut pas ignorer cela et donc les accusations culpabilisantes dont il est coutumier n’ont-elles pas pour fonction de limiter les transferts d’électeurs de la gauche vers le FN ?

      Oui Mélenchon est eurosceptique mais faut-il se souvenir que pour lui MLP était une demi-folle lorsqu’elle préconisait l’éventualité de la sortie de l’UE ou de la zone Euro, pour finalement se rallier à une perspective identique en cas de non volonté de renégociation des traités comme il pensait pouvoir l’imposer s’il avait été élu.

      Hors l’UE ne renégociera rien, le Brexit en a été la preuve…Asselineau a largement expliqué pourquoi.

      Vous imaginez un seul instant Mélenchon finir par épouser les options politiques du FN ?….admettant par la même que celle qu’il traitait de demi folle aurai eu raison ?

      Envisager une stratégie de vote aux législative ne pourra dépendre que du rapport de force qui découlera du T2 de la présidentielle.
      Plus le score de MLP sera élevé, plus l’écart entre elle et Macron sera faible, et plus l’impact psychologique devrait être puissant.

      Il me semble déjà que l’hystérie massive de l’entre deux tour de 2002 ne soit pas au rendez vous cette fois-ci ( à tout le moins dans la rue et il est fort possible que la menace terroriste n’y soit pas étrangère )

      Je n’ai plus de télévision depuis longtemps, donc l’influence du télécran d’Orwell, je ne peux l’appréhender en direct.
      Mais c’est l’hystérie massive de la rue qui fait la différence… car elle traduit la capacité d’influence du télécran.

      Au soir du premier tour, ils étaient relativement peu nombreux aux barricades, tout comme à Nantes……les crétins de Nuire Debout n’ayant toujours pas compris ce qu’était les méthodes efficaces de résistance passive, qui implique la capacité de mobiliser en masse.

      Hors l’immense majorité des gens en on ras le bol des crétins qui brûlent et cassent tout sur leur passage.
      Les gauchos n’ont toujours pas fait l’analyse sur le plan psychologique du résultat du premier tour.

      Ce sont des chiens de Pavlov, entièrement dominés par la pulsion.

      • Bonjour,

        Cela fait déjà longtemps que le PCF est rallié à la cause européïste avec tout ce qui s’ensuit.

  8. Macron . Une marionnette….et dimanche soir sont manipulateur ( l’homme au dessus celui qui tire les ficelles) devait déjà fêter ça dans un très grand restaurant sans pensé que le pantin n’avait pas de texte écrit et corrigé,Brigite étant occupé à torcher du champagne croyant qu’il ni avait qu’un tour ….. »..

  9. A première vue, les électeurs LR, à part quelques moutons, ne voteront pas micron. Un bon paquet va donner ses voix à Marine, les autres iront à la pêche (les inconscients, mais mieux vaut s’abstenir que renier ses convictions, je conçois.)
    Le gros problème vient de l’électorat mélenchoniste. Parce qu’avec les abrutis qui continuent de clamer que Marine est fasciste et raciste, le FN c’est pas beau, et bla bla bla, ils vont se boucher le nez et choisir mini-mou.
    Mais il ne faut pas être défaitiste et continuer de se battre.
    Il faut aussi que Marine réalise un excellent débat contre micron. Si elle el détruit, elle démontrera qu’il n’est absolument pas apte à diriger.

  10. En lien avec cet article, hyper réactivité de Marine Le Pen, qui vient de couper l’herbe sous le pied de Macron, en se rendant directement sur le site Whirlpool à Amiens, au grand dam de ce dernier qui discutait de l’avenir de la société à la Chambre de Commerce d’Amiens! Ouvriers stupéfaits et ravis, superbe coup de pub, bravo Marine! VIVE MARINE LE PEN, QUI DÉFEND LES INTÉRÊTS DES TRAVAILLEUSES ET DES TRAVAILLEURS!

  11. Au deuxième tour, rien qu’une seule voix, peut être « énorme » !…

    Madame Le Pen a intérêt à ne pas garder ses pieds dans le même sabot, qu’elle prouve au nabot qu’elle peut accéder au podium de la victoire.

    Le coup de théâtre est essentiel.

    Ayez confiance.

Les commentaires sont fermés.