http://resistancerepublicaine.com/2017/01/07/ils-ont-vote-le-droit-pour-les-detenus-davoir-des-seringues-dans-leurs-cellules/
En tant que thérapeute, j’ai eu à prendre en charge des toxicomanes. On ne lutte pas contre la drogue en fournissant le produit nécessaire. Seul le sevrage est réellement efficace.
La surveillance médicale ne pourra qu’établir la dégradation de la santé des patients suite à l’instauration de cette pratique.
Quand les détenus ont des problèmes de santé, ils ont donc droit à un suivi médical qu’il soit somatique ou psychologique et une prise en charge thérapeutique leur est proposée :
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Prévacar : une étude riche d’enseignements sur certains risques infectieux en prison
Prévalence du VIH, du virus de l’hépatite C (VHC) et des traitements de substitution aux opiacés (TSO)
Une enquête de l’InVS menée en collaboration avec la DGS (Prévacar, 2010) a permis de documenter la prévalence du VIH et du VHC en milieu carcéral.
- VIH en prison
La prévalence du VIH a été estimée à 2 % dans cette enquête réalisée dans 27 établissements pénitentiaires, représentant environ 1 220 personnes détenues séropositives en France. Elle est globalement comparable entre hommes (2 %) et femmes (2,63 %) incarcérés.
51% des personnes écrouées étaient de nationalité d’un pays d’Afrique où la prévalence du VIH est plus élevée qu’en France. La prévalence augmentait avec l’âge jusqu’à 50 ans ; la moyenne d’âge des personnes séropositives pour le VIH était de 36 ans.
Les trois-quarts des personnes détenues infectées par le VIH présentaient une immunodépression à un stade avancé. La majorité (75 %) avaient reçu un traitement antirétroviral.
- VHC en prison
La prévalence du VHC (Ac anti-VHC ou ARN du VHC) a été estimée à 4,8 % représentant environ 3 000 personnes détenues en France. La prévalence chez les femmes était plus élevée (11,78 %) que chez les hommes incarcérés (4,53 %). Le plus souvent, le mode de transmission de l’hépatite C était l’usage de drogue. La prévalence du VHC augmentait avec l’âge jusqu’à 50 ans. Près de la moitié des personnes détenues infectées par le VHC présentaient une hépatite chronique.
- Traitements de substitutions aux opiacés (TSO)
Selon un rapport d’une commission d’enquête du Sénat publié en 2000, les usagers de drogue, réguliers ou occasionnels, seraient près de 40 000 à entrer en prison chaque année. D’après l’enquête Prévacar, le recours aux TSO en milieu carcéral a été estimé à près de 8 %, ce qui représentait environ 5 000 personnes. Un tiers de ces traitements a été initié en prison. La Buprénorphine (Subutex®) était largement prescrite (68,5 % ; méthadone : 31,5 %). La prévalence des TSO était plus élevée chez les femmes (16,5 %) que chez les hommes détenus (7,7 %).
L’enquête Prevacar menée à partir des dossiers médicaux des personnes détenues a été complétée par une enquête sur l’offre de soins VIH, hépatites et TSO auprès des établissements pénitentiaires menée par la DGS en collaboration avec l’InVS. Cette enquête a mis en évidence que 18% des établissements pénitentiaires avaient fait part de la découverte de seringues usagées au sein de leur établissement au cours des douze derniers mois.
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Enquête « Coquelicot »
Risques de transmission du VIH, du VHB et du VHC : des indicateurs de morbidité liée à l’usage de drogues vis-à-vis de risques infectieux avérés
Une enquête menée par l’InVS et soutenue par l’ANRS (Coquelicot, 2004 et 2011) a permis de connaître la proportion d’usagers de drogues ayant eu au moins un antécédent d’incarcération dans la vie. Ainsi, il ressort que 6 usagers sur 10 ont connu la prison, au moins une fois dans leur vie. Près d’1 sur 10 a eu recours à l’injection de drogue durant l’incarcération et 30 % ont partagé une seringue au moins une fois. Les usagers de drogues ayant été incarcérés avaient une prévalence du VIH plus élevée (14 %) que parmi ceux qui ne l’avaient jamais été (5 %). Les détenus usagers de drogues étaient le plus souvent consommateurs de crack ; ces derniers étaient davantage marqués par la précarité sociale que les détenus consommateurs d’autres substances.
Une extension de l’enquête Coquelicot va être mise en œuvre en milieu pénitentiaire afin de documenter précisément l’exposition au risque infectieux lié à l’usage de drogues. Cette enquête coordonnée par le Cermes3 (Inserm U988) sera réalisée en collaboration avec l’InVS avec le soutien de l’ANRS. Elle devrait être mise en place à la fin de l’année 2015.
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ANRS-Pri2de
Programme de recherche et intervention sur la prévention du risque infectieux en milieu pénitentiaire
L’InVS a contribué au programme ANRS-Pri2de. L’objectif de ce programme était de réaliser l’inventaire des mesures de réduction des risques infectieux auprès de l’ensemble des établissements pénitentiaires français. Le programme a notamment exploré l’existence et l’accès aux mesures de réduction des risques infectieux (eau de javel, TSO, préservatifs, prophylaxie post-exposition, dépistage, prévention).
Soins dispensés en détention en lien avec des pratiques à risque infectieux
Certaines pratiques à risque nécessitent des soins immédiats. Parmi elles, les abcès liés à la pratique d’injection (34% des établissements dans Pri2de), des infections cutanées consécutives à des tatouages, piercing ou scarifications (70 %) et des saignements nasaux liés à une pratique de sniff (9 % des 103 établissements ayant répondu à l’enquête).
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Le cas particulier de la tuberculose
La tuberculose en prison
La prison est un milieu à risque pour la tuberculose : les personnes incarcérées sont souvent issues de groupes de population plus exposées à la tuberculose (personne en situation de vulnérabilité socioéconomique, attentes de maladies augmentant le risque de développer une tuberculose (VIH, par exemple). Les conditions de détention peuvent favoriser sa transmission du fait de la promiscuité entre détenus et du confinement. Les enjeux de prise en charge de tuberculose en prison se posent à 3 niveaux : à l’incarcération de la personne, durant sa détention et à sa sortie de prison.
L’InVS recense les cas de tuberculose survenus en milieu carcéral, au travers de son dispositif général de déclaration obligatoire. Les informations ne permettent pas de définir si la contamination a eu lieu en milieu pénitentiaire ou non. Les personnes étant en prison au moment de la déclaration d’une tuberculose représentaient 1,4 % de tous les cas déclarés en France en 2013 (61 cas dont 53 cas avec une atteinte pulmonaire, donc potentiellement contagieux). Ce nombre est relativement stable ces 12 dernières années. Les dernières données montrent que la tuberculose en prison concerne essentiellement des hommes (94 %), plutôt jeunes (âge médian de 31 ans).
Tuberculose : une prévalence élevée dans les maisons d’arrêt d’Île-de-France
Les cas de tuberculose en prison concernent particulièrement deux régions : l’Île-de-France (37 %) et la région Provence-Alpes Côte-d’Azur (8 %) (données 2011-2013).
Une étude réalisée dans les maisons d’arrêt en Île-de-France a fait ressortir une prévalence de 107 cas de tuberculose pour 100 000 détenus. Cette étude a montré que la prise en charge de la maladie (diagnostic et traitement) et la prévention (isolement et port de masques) semblaient conformes aux bonnes pratiques. Néanmoins, elle a souligné que le suivi de la prise en charge, à la sortie de prison, était insuffisant.
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Cette loi à mon avis ne peut qu’être contre-productive.
Complément d’Amélie Poulain
Vous dites : « La Buprénorphine (Subutex®) était largement prescrite (68,5 % ; méthadone : 31,5 %). »
Il faudrait préciser que ces produits (surtout le Subutex, plus difficile avec la méthadone dont la prise en charge est plus cadrée) font souvent l’objet de trafics autour de reventes alors que remboursés par la Sécurité Sociale (donc c’est la Sécu et par suite le contribuable qui paie l’addiction, ce qui est un scandale !)….. Il y a même eu des détenus qui se sont drogués pour la première fois en prison avec ces produits.
Les gens doivent savoir, cela coûte très cher à la Société et n’aide personne. De plus plein de choses sont détournées de leur sens sur le terrain. Il n’y a pas que les politiques qui sont responsables de ce qui se passe.
La délivrance de ces produits devraient s’inscrire uniquement dans une démarche personnelle d’arrêt de l’addiction (ce qui aurait du sens et respecterait en même temps l’argent du contribuable) ce qui n’est pas le cas dans la réalité.
Et il faudrait savoir : est-ce interdit la consommation de drogues en France ou pas ? Si non, ce sont des doubles discours contradictoires et malsains.
Cette tendance à aller dans le sens de la dépendance s’est généralisée en France et pas qu’avec la drogue. J’ai eu l’occasion d’en parler au niveau du Social.
On ferait bien de réfléchir avant que notre société soit complètement en déliquescence, ce qui n’est pas loin d’être le cas….
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Et si on commençait par ne plus en parler ? ni dans les journaux, ni au cinéma, ni au quotidien, ni sur internet et avec parallèlement une chasse sans pitié des vendeurs de mort, grands et petits ( et premiers dealers ), le tout brutalement. Les jeunes ne seraient pas tentés par l’expérience, dévastatrice chez ceux qui ont le gène de la dépendance. Mais hélas, on veut détruire notre Pays donc notre jeunesse.
Il faut aussi donner de l’espoir à nos jeunes et le sentiment de s’accomplir dans l’effort.
aux drogués ont leurs donne la drogue et aux violeurs les femmes !
PFF quel mentalité a chier dans ce pays oups pardon !
mais sa me révolte toute ces idioties imposer par ces corrompus politiques en France et tout ces lèches babouches !!! islam assassins !!!
Cela m’étonne pas, de tout façon toutes les lois sont contres-productives et ne servent à rien, comme la plupart des lois ne sont pas respectés et même bafoués, comme les droits de l’homme et de l’ONU, non respect des démocraties de tous les pays européens par la rareté du référendum, les peuples insultés et humiliés par des dirigeants escrocs malhonnêtes et voleurs.
Alors ils s’en foutent comme l’an 40 qu’il y a des gens qui sont atteints de VIH ou autres transmissibles en dehors ou en prison, par des agressions ou des attentats, du moment que ça tue, c’est le principal pour ces criminels.
Tous les pays européens sont ruinés par ces escrocs sangsues, il n’y a rien à en tirer de bon.
Jamais je donnerai la main à ces crasseux aux pouvoirs.
Il faut s’en débarrasser le plus tôt possible de ces danger publiques, plus vite nous pourrons commencer à traiter les vrais problèmes.
Je me suis aperçue que mon adresse figure sur le site, je pense que vous veillerez à ce qu’elle ne figure pas, y compris ce post, merci Christine.
votre adresse ne figure pas sur le site, je suis la seule avec vous à pouvoir la voir j’ai modifié un de vos commentaires où vous l’aviez mise par erreur comme identifiant
Merci beaucoup Christine (pseudo sympa !). Oui je m’en suis aperçue après.
Effectivement le Subutex fait l’objet d’un trafic http://www.francetvinfo.fr/sante/subutex-le-medicament-devenu-le-bon-filon-des-narcotrafiquants_1686581.html.
Les faux médicaments sont aussi une entreprise rentable http://www.sciencesetavenir.fr/sante/le-trafic-de-faux-medicaments-est-en-pleine-expansion_29083. Et ils sont, comme la drogue, dangereux pour la santé, voire mortels http://www.e-sante.fr/contrefacon-medicaments-attention-danger/actualite/408. Il peuvent aussi, comme d’autres substances chimiques, être à l’origine d’une dépendance médicamenteuse http://www.doctissimo.fr/html/medicaments/articles/15842-dependance-medicamenteuse.htm.
Dangereux pour la santé du sujet certes avec une incidence au niveau de la neuro-physiologie du cerveau, et donc, au niveau de la personnalité.
Ceci peut induire de graves troubles du comportement selon certaines substances psycho-actives, ce qui n’est pas forcément simple à évaluer lors des passages à l’acte car souvent intriqués avec des facteurs individuels, sociaux voire psychiatriques.
Ainsi, dangereux pour l’entourage également…..
merci Pat (j’ai transformé votre pseudo un peu court « p » en Pat… j’ajoute vos remarques à l’article