Théorie du cheval fort : le monde arabe c'est violence, culte de la mort, attaques terroristes…

Lumineuse analyse de Daniel Pipes s’appuyant sur la théorie du Cheval fort de Smith, prouvant que nous sommes bien dans un conflit de  civilisation, que  nos ennemis ne connaissent ni la discussion ni le compromis ni la tolérance et ne respectent que le plus fort, plus fort qu’ils aspirent à être, quel que soit le prix à payer pour le vaincu, nous.

Au Moyen-Orient, on mise sur le cheval fort

par Daniel Pipes

La violence et la cruauté des Arabes troublent souvent les Occidentaux.

Ce n’est pas seulement le leader du Hezbollah qui proclame « Nous aimons la mort », mais également, pour ne prendre qu’un exemple, un homme de 24 ans qui, le mois dernier, hurlait « Nous aimons la mort plus que vous n’aimez la vie » quand il a percuté avec sa voiture le Bronx-Whitestone Bridge, un pont de New York. Quand, dans la ville de Saint-Louis, deux parents ont commis un crime d’honneur sur leur fille adolescente en la poignardant à treize reprises au moyen d’un couteau de boucher, le père palestinien criait : « Meurs ! Meurs vite ! Meurs vite !… Silence, petite ! Meurs, ma fille, meurs ! » et la communauté arabe locale de le soutenir ensuite face aux accusations d’assassinat. Récemment, un prince d’Abu Dhabi a torturé un marchand de grain qu’il accusait de fraude ; en dépit de la vidéo atroce diffusée sur les chaînes de télévision du monde entier, le prince a été acquitté tandis que ses accusateurs ont été condamnés.

À propos de la pathologie qui touche la politique arabe, il existe plusieurs excellents essais d’explication dont certains ont ma préférence : les études réalisées par David Pryce-Jones et Philip Salzman auxquelles il faut désormais ajouter The Strong Horse : Power, Politics and the Clash of Arab Civilizations (Le cheval fort : le pouvoir, la politique et le choc des civilisations arabes), une analyse captivante et néanmoins fouillée et remarquable de Lee Smith, correspondant au Moyen-Orient pour leWeekly Standard.

Smith s’inspire d’une parole prononcée par Oussama Ben Laden en 2001 : « Quand les gens voient un cheval fort et un cheval faible, par nature, ils aimeront le cheval fort. » Ce que Smith appelle le principe du cheval fort consiste en deux éléments simples : la prise du pouvoir et la conservation de celui-ci. Ce principe est prédominant car, dans le monde arabe, la vie publique n’a « aucun mécanisme de transition pacifique ni de partage du pouvoir, raison pour laquelle les conflits politiques sont vus comme un combat à mort entre des chevaux forts ». La violence, constate Smith, est « au cœur de la vie politique, sociale et culturelle du Moyen-Orient arabophone ». Plus subtilement cela implique de garder un œil vigilant sur le prochain cheval fort par rapport auquel il faut se positionner et peser le pour et le contre.

Selon Smith, c’est ce principe du cheval fort, et non l’impérialisme occidental ou le sionisme, « qui a déterminé le caractère fondamental du Moyen-Orient arabophone ». La religion islamique elle-même s’est coulée dans le moule ancien de l’autoritarisme, celui du cheval fort, qu’elle a promu. Mahomet, le prophète de l’islam, était un homme fort en plus d’être une personnalité religieuse. Les musulmans sunnites ont régné pendant des siècles « par la violence, la répression et la contrainte ». La célèbre théorie de l’histoire formulée par Ibn Khaldun se résume à un cycle de violence dans lequel les chevaux forts remplacent les chevaux faibles. L’humiliation subie par les dhimmis rappelle chaque jour aux non-musulmans que ce n’est pas eux qui font la loi.

L’angle d’approche adopté par Smith donne des éclairages sur l’histoire moderne du Moyen-Orient. Il présente d’une part le nationalisme panarabe comme un effort de transformation des petits chevaux constitués par les États nationaux en un seul grand cheval et d’autre part l’islamisme comme un effort destiné à faire retrouver aux musulmans leur puissance. Quant à Israël, il fait office de « cheval fort par procuration » à la fois pour les États-Unis et le bloc égypto-saoudien dans le bras de fer, véritable guerre froide, qui oppose ce dernier au bloc iranien. Dans un univers marqué par le principe du cheval fort, la loi des armes séduit davantage que celle des urnes. Dépourvus de cheval fort, les Arabes libéraux avancent peu. En tant qu’État non arabe et non musulman le plus puissant, les Etats-Unis rendent l’anti-américanisme à la fois inévitable et endémique.

Ceci nous amène aux politiques menées par les pays non arabes : ceux-ci, malgré leur puissance et leur réelle endurance, échouent, souligne Smith. Être gentil – c’est-à-dire, se retirer unilatéralement du Sud-Liban et de Gaza – conduit inévitablement à l’échec. L’administration de George W. Bush a lancé, à juste titre, un projet de démocratisation porteur de grands espoirs, pour ensuite trahir les Arabes libéraux en ne menant pas ce projet à bien. En Irak, l’administration a négligé la recommandation d’installer au pouvoir un homme fort favorable à la démocratie.

Le principe élémentaire et quasi-universel formulé par Smith constitue un outil pour comprendre bien des aspects du monde arabe, notamment le culte de la mort, les crimes d’honneur, les attaques terroristes, le despotisme, la guerre…

Tout en admettant que le principe du cheval fort peut choquer les Occidentaux et leur apparaître comme terriblement cruel, Smith insiste très justement sur l’existence de cette froide réalité que ceux qui ne sont pas avertis doivent reconnaître, prendre en compte et face à laquelle ils doivent réagir.Plus largement, quand le gouvernement américain recule, d’autres (par exemple les dirigeants iraniens) ont l’opportunité « d’imposer leur loi dans la région ». Walid Joumblatt, un leader politique libanais, a suggéré, plus ou moins sérieusement, que Washington « fasse sauter des voitures piégées à Damas » de façon à faire passer son message et à montrer que l’Amérique a compris comment les Arabes s’y prennent.

http://fr.danielpipes.org/7975/moyen-orient-cheval-fort

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6 Commentaires

  1. L’islam s’infiltre « pacifiquement », puis applique la violence pour imposer la charia. Une seule et unique solution pour s’en débarrasser : les armes et la violence !

  2. Remarque: Israël ne s’est pas retiré unilatéralement du Sud-Liban pour « être gentil », mais parce-que le parti libanais Hezbollah (parti musulman chiite pro-iranien) était le seul parti libanais à avoir refusé de remettre ses armes malgré la fin de la guerre au Liban, au motif qu’ils avaient besoin de ces armes pour résister contre la présence israélienne dans le sud du Liban.
    Pour leur faire perdre la face, Israël s’est retiré, et le Hezbollah a quand même refusé de remettre ses armes suite au retrait israélien.
    Bref, l’article tourne pas mal autour du pot, et évite d’analyser le problème en profondeur, et de nommer clairement le mal, qui est l’islam, une religion, et non une culture. Rappelons que les musulmans arabes sont une minorité parmi le reste des musulmans, majoritairement non-arabes.
    L’islam aime et vénère la force car Mahomet, n’ayant pas réussi à convaincre ceux qu’il voulait convertir, a massacré par milliers pour imposer son idéologie criminelle par la force et la terreur.
    Et les musulmans savent qu’ils ne peuvent pas imposer l’islam autrement que par la force. Eux-mêmes sont retenus de force dans la « oumma », puisque l’apostasie est punie de mort en islam.

  3. Qu’ils arrêtent de dire « Arabes » à la place de « musulmans ».
    Les musulmans non-arabes sont sympa, peut-être ?
    Et les Arabes chrétiens se font-ils exploser au milieu d’une foule de civils ?
    Et puis ce terme « civilisation », quand on parle de l’islam, est TRES malvenu.
    L’islam n’a engendré aucune civilisation.

  4. Bonjour,
    Quel éditeur courageux en fera-t-il une traduction française ?

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