L’information diffusée ici hier tôt dans l’ après-midi sur le bombardement turc des Kurdes en Syrie a été confirmée par le gouvernement turc et diffusée par Le Figaro tard dans la soirée. Il s’agit bel et bien d’une première depuis la première Guerre mondiale.
Extraits
La Turquie a fait comprendre, ce week-end, qu’elle ne resterait pas spectatrice des grandes manœuvres qui agitent l’autre côté de sa frontière avec la Syrie, en particulier dans les environs d’Alep, au risque d’affaiblir les espoirs déjà minces d’une solution négociée.
Samedi et dimanche, son artillerie a tiré des dizaines d’obus contre les Unités de protection du peuple (YPG), branche armée du Parti de l’union démocratique (PYD), principale formation des Kurdes de Syrie. Ces derniers avancent depuis deux semaines dans la région d’Azaz, au nord d’Alep, à cinq kilomètres de la frontière turque. Une percée permise – et soutenue – par l’offensive récente du régime de Damas et de l’aviation russe contre les rebelles syriens dans cette zone.
Mais en Turquie, pas plus que chez les différents belligérants en Syrie, personne n’est dupe des intentions d’Ankara: empêcher le PYD, émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) que la Turquie combat depuis plus de trente ans, de conquérir d’autres territoires le long de sa frontière, au détriment des rebelles soutenus par Ankara. Et de constituer, in fine, un Kurdistan autonome dans le nord de la Syrie, que les Turcs considèrent comme une question quasi vitale.
Samedi, au moment où son armée pilonnait le PYD, le premier ministre Ahmet Davutoglu a pris un ton guerrier pour intimer aux forces kurdes – qualifiées de «terroristes» – l’ordre de «s’éloigner immédiatement d’Azaz et de ses environs» et «d’évacuer l’aéroport de Menagh». «La Turquie est déterminée à protéger ses frontières (…) et à préserver les opposants modérés, qui sont le seul espoir de la Syrie», a-t-il assené.
Un message adressé aux Kurdes, à Damas et Moscou, autant qu’aux États-Unis, qui voient le PYD comme un allié capable d’appuyer au sol leurs bombardements anti-Daech. Washington a d’ailleurs réagi très vite, exhortant Ankara à «cesser ses tirs», tandis que la France réclamait dimanche «la cessation immédiate des bombardements (…) de la Turquie dans les zones kurdes».
Risque d’escalade
Ces bombardements interviennent au moment où Ankara se dit prêt à intensifier sa lutte contre Daech en Syrie, et même à envoyer des troupes contre les djihadistes, avec l’Arabie saoudite, «si une telle stratégie émergeait» au sein de la coalition. Le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavusoglu a fait cette proposition samedi, alors que des avions de chasse saoudiens étaient attendus sur la base d’Incirlik, dans le sud de la Turquie.
Mais la cible désignée – Daech – ne cacherait-elle pas un projet d’offensive terrestre contre le PYD-PKK dans le nord de la Syrie? «Si c’est le cas, la Turquie fait une erreur monumentale, met en garde Ünal Çeviköz, ancien ambassadeur de Turquie à Bagdad et à Londres. Une offensive contre le PYD aurait pour seul effet d’ouvrir la voie à Daech et serait perçue comme une agression par le régime syrien et ses alliés russes et iraniens, qui ne manqueraient pas de riposter. La Turquie le paierait très cher.»
Tenant tête à Ankara, le coprésident du PYD, Saleh Muslim, a rejeté dimanche un retrait des territoires conquis récemment et a prévenu que «le peuple syrien s’opposerait» à une intervention de l’armée turque. Mais le risque d’escalade est réel, à mesure que la Turquie perd toute confiance en Washington et en Moscou, non seulement face à leurs échecs pour négocier une «cessation des hostilités» en Syrie, mais surtout parce que ces puissances courtisent toutes les deux les milices kurdes qu’Ankara rêve d’expulser de sa frontière.
Par ailleurs, depuis ce matin les Kurdes ayant rejeté l’ultimatum du gouvernement turc hier, ils ont lancé une offensive majeure avec l’aide de l’aviation russe sur la ville d’Azaz sous les obus tirées depuis la Turquie.
Selon CNN Turk, les rumeurs sur une invasion turque se confirment. CNN Turk a diffusé l’information que 100 soldats turcs des forces spéciales ont été envoyés à Azaz et que le gouvernement syrien a déjà protesté à l’ONU pour cette mini invasion.
Dorénavant, personne ne se cache et des choses incroyables se déroulent comme s’il s’agissait de la simple routine !
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Cela montre bien le poison Islam qui s’infiltre partout dans le pays Turc aujourd’hui, tôt ou tard les musulmans vous rattrapent, Atatürc et la laïcité sont loin.
Sont les raison de combattre fermement l’Islam partout où il est, et ne laisser aucune chance de prospérer sa haine nul part et condamner très fermement tous ceux qui collaborent avec l’Islam.
Partout où l’Islam de la haine s’installe, tôt ou tard les problèmes commencent.
L’Islam poison de la haine n’est un cadeau pour aucun pays au monde.
Pratiquement partout dans le monde entier, les pays qui ont accepté malheureusement des musulmans dans leur pays, ce plaignent tôt ou tard, ils foutent la merde partout ou ils vont.
Avec les musulmans il ne faut rien leur céder, mais alors rien, même pas un pied sur le territoire et dehors!.
Quand on tire des obus de l’autre côté d’une frontière, cela s’appelle un acte de guerre!
je suis surrpis que la Syrie ne fasse pas état de cette agression.
Le gouvernement syrien a protesté à l’ONU et aussi il a riposté également avec quelques tirs d’artillerie de 152mm.
Voir aussi dans les commentaires plus bas et aussi dans ceux de l’article d’hier.
A mon avis cette zone frontalière Kurde de deux côtés (!) sera instable pour les années à venir.
Les faux culs de turcs en jouant sur deux tableaux pour évincer les kurdes et en même temps soutenir les islamistes montrent bien, que le frère musulman qui les dirige est un fanatique dangereux !malheureusement il n’y a plus Ataturk pour le foutre en taule!!!!
Curieux, ce midi silence sur le journal de France2 de cette opération militaire majeure, à la télévision espagnole, mi figue mi raisin, on parle de bombardements russes sur Alep, mais pas des tirs d’obus turcs sur Azaz, bref on dirait que ça leur coûte de présenter la Turquie comme agresseur !!!
L’article du Figaro publié hier tard dans la soirée confirme l’information diffusée ici hier tôt dans l’après-midi que l’artillerie Syrienne avait bombardé l’armée Turque en Turquie. Il s’agit d’une première depuis la Ière GM.
Nous pouvons lire que: « Officiellement, l’armée turque a «riposté» à des tirs provenant d’en face, notamment des abords de l’aéroport militaire de Menagh, repris le 10 février par ces forces kurdes à des opposants islamistes. »
Que vont faire Washington et l’OTAN ? C’est à voir, mais il est certain que les Russes ne vont pas laisser faire et leur réaction risque d’être sanglante. Les Saouidiens vont certainement regretter leur soutien à la Turquie.
Le partage de la Syrie a été déjà fait.
Les US et les Russes ont signé l’accord du cessez-le-feu qui épargne les islamistes (lol) justement pour que les Turcs et les Saoudiens le respectent sinon, l’OTAN peut se désengager.
Les Turcs et compagnie sont seuls sur le terrain 🙂