Extraits d’un article très intéressant :
Un peu plus d’un électeur sur deux s’est abstenu lors du premier tour des élections régionales, le 6 décembre. Au second tour, le 13 décembre, la participation était supérieure de 8,5 points. 55% de ceux qui n’avaient pas voté au premier tour se sont abstenus une seconde fois. Mais 45% se sont reportés sur les listes de gauche, droite, et extrême-droite. La droite et la gauche ont bénéficié de l’augmentation de la participation davantage que l’extrême-droite. Ainsi, aujourd’hui, le Front National mobilise mieux ses électeurs lors du premier tour, mais les électeurs de gauche et de droite se sont déplacés pour empêcher la victoire de ce parti au second tour. Lorsqu’on exclut les deux régions dans lesquelles la gauche s’était désistée au second tour, on observe un regain de participation également important à gauche et à droite, qui chacune attire environ 18% des abstentionnistes du premier tour, contre 10% pour le Front National.
Pour faire barrage au Front National, la liste de gauche s’est désistée dans les deux régions dans lesquelles l’avance du parti d’extrême-droite était la plus forte : Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur. L’absence de la gauche au second tour créait de facto un Front Républicain. Le succès de cette stratégie dépendait cependant de la qualité des reports des voix des électeurs de gauche du premier tour sur les listes de droite au second.
Dans les deux régions, la majorité des électeurs qui avaient choisi le Parti Socialiste au premier tour se sont reportés sur la droite. En NPdC-Picardie, le report est très impressionnant : 82%. Les autres électeurs socialistes de cette région se sont tournés vers le vote blanc ou nul (12%), l’abstention (5%) et dans moins d’1% des cas vers le Front National. En PACA, où la droite est traditionnellement plus dure, le report des voix socialistes a été moins important (59%). 19% ont préféré l’abstention et 21% ont voté blanc ou nul. Ici encore, le report des voix socialistes vers le Front National reste très marginal (environ 1%).
Dans l’ensemble, les électeurs d’autres partis de gauche au premier tour ont moins bien suivi la « consigne républicaine » que les électeurs socialistes : respectivement 42% et 39% en NPdC-Picardie et PACA ont reporté leurs suffrages vers la liste de droite.
Enfin, on note des reports importants de gauche vers la droite entre les deux tours dans une autre région où le Front National était en position de l’emporter et où seule la droite paraissait pouvoir le concurrencer. En Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, 16% des électeurs socialistes du premier tour, désavouant la décision prise par leur liste de se maintenir, et 35% des électeurs d’autres listes de gauche ont voté pour la droite au second tour. Il s’agit d’un véritable vote stratégique : ces électeurs ont stratégiquement voté pour une liste différente de leur liste préférée afin d’influencer l’issue du scrutin.
Consulter la suite ici
http://www.liegeymullerpons.fr/regionales-2015-ce-qui-sest-passe-dans-lentre-deux-tours/
456 total views, 1 views today
arrêtez d’appeler FN l’extrême droite!
merci
Je connais des électeurs votant FN qui n’y sont pas allé au 2 eme tours ,il y en a c’est le contraire qui s’est produit