Monseigneur Minnerath : l’islam ne connaît pas la liberté de religion

Pour une fois que l’église n’a pas la langue de bois, cela mérite d’être cité  voilà une vision assez juste que relate « Riposte catholique » datée du 3décembre et publiée le 4 décembre

Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon depuis 2004, est interrogé par La Nef. En voici des extraits :
En quoi la liberté de religion a-t-elle été une exigence du christianisme dès l’origine ? Et cette exigence a-t-elle été propre au christianisme ?

Il faut bien comprendre que le christianisme n’entre pas dans la catégorie « religion » telle qu’on la connaissait au temps de Jésus. Le judaïsme est la religion d’un peuple, les différents cultes gréco-romains sont des cultes familiaux et civiques. Chaque cité a sa divinité protectrice ; l’empire tout entier est sous la protection des dieux de Rome. On n’imagine pas qu’on puisse distinguer entre appartenance familiale et civique d’une part et religion d’autre part. Que demande le Christ ? Il demande la foi en lui. Les disciples du Christ se recrutent dans tous les horizons religieux : judaïsme, cultes civiques, philosophies. Ils forment une communauté qui est l’Église, laquelle ne coïncide pas avec les communautés naturelles que sont la famille et la cité. Le christianisme va réclamer la liberté de croire et de vivre sa foi sans rompre avec les attaches naturelles familiales et civiques, mais en évacuant ce que ces attaches comportaient de religieux et d’idolâtrique. Surtout au IIe siècle, les Apologistes chrétiens, Tertullien en tête, expliqueront aux autorités romaines que les chrétiens, même s’ils rejettent les rites religieux païens, n’en sont pas moins de loyaux citoyens de l’empire. Ils prient pour le salut de l’empire. « L’empereur n’est grand qu’autant qu’il est inférieur au ciel », écrivait Tertullien. Le christianisme a donc mis fin aux religions civiques et politiques, ce que regrettera Rousseau qui trouvait que la cité antique, grâce au lien religieux, dominait mieux ses citoyens. Le christianisme exige donc un espace de liberté inconnu jusque-là : celui de la démarche de la conscience et de la liberté intérieure vécue dans la participation à une communauté de foi. L’islam ne connaît pas cette distinction, puisqu’il se réfère à une loi, la charia, qui est à la fois loi religieuse et civile obligatoire pour tous. Le christianisme porte en germe la distinction de l’ordre politique et de l’ordre religieux, mais avec le christianisme la « religion » n’a plus la même définition qu’auparavant.

Comment expliquer qu’avec une telle exigence primitive, la liberté de religion ait longtemps été restreinte en Europe à l’égard des religions non chrétiennes pour n’être solennellement proclamée qu’au XXe siècle, lors du concile Vatican II (Dignitatis humanae) ?

La structure fondamentale des rapports du christianisme avec la société nous est donnée dans son origine. Après l’édit de Thessalonique (380), le christianisme nicéen est devenu religion officielle de l’empire. Mais la distinction fondamentale entre les deux sphères, spirituelle et temporelle, est restée en vigueur en Occident pendant tout le Moyen Âge qui se comprenait comme « chrétienté », peuple chrétien conduit au temporel par les princes et au spirituel par les évêques. Le Moyen Âge enseignait qu’il n’est pas permis de contraindre quiconque d’adhérer à la foi. Le Moyen Âge justifiait l’emploi de la force uniquement contre les hérétiques, qui avaient rompu avec la foi et constituaient une menace pour le peuple chrétien. La liberté de religion est venue avec les États multiconfessionnels, comme la Prusse ou l’Angleterre (où elle ne s’est appliquée que bien tardivement aux catholiques), où la cohabitation des groupes religieux devait être organisée. L’État demandait un loyalisme qui se situait sur le plan de l’appartenance civile et non plus religieuse. Cette liberté a été reconnue comme un droit fondamental de la personne. Elle est cohérente avec la structure du christianisme qui n’est pas une loi civile, mais une démarche de liberté ouverte sur la vérité. La modernité reconnaît la liberté de religion, mais pour elle, la religion est une opinion sans incidence sur la conduite des affaires de la cité.

Pourquoi l’islam, né après le christianisme, ne connaît-il pas cette exigence de liberté de religion ?

L’islam, à partir de la période de Médine, s’est organisé en « oumma », en communauté socio-politique soumise à la loi divine révélée dans le Coran, loi qui embrasse tous les aspects de l’existence : personnelle, familiale, collective. L’islam est revenu à la solution « moniste » où il n’y a pas de distinction entre appartenance religieuse et appartenance à un groupe ethnique, social ou politique. L’expansion de l’islam a été un fait de conquête militaire, sous la direction des califes (lieutenants du prophète, avec autorité religieuse et politique à la fois), et non sous forme de pure prédication religieuse. Aujourd’hui encore, ce même schéma persiste. Les Déclarations de l’homme en islam énoncent que l’islam est la religion naturelle de l’humanité et que tous les droits que l’on peut reconnaître à l’homme doivent être cohérents avec la charia. Il n’est pas envisageable, pour l’islam, de se comprendre comme une religion à l’instar du christianisme. […] »

http://www.lanef.net/t_article/la-religion-dans-la-cite-mgr-roland-minnerath-26166.asp

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15 Commentaires

  1. Mais l’Eglise qui a persécuté des peuples dits « païens » l’a fait en contrevenant à l’enseignement du Christ ! Car si vous lisez le N.T vous verrez que lamais, Jésus n’a demandé, conseillé, exigé le moindre massacre, la moindre tuerie, au contraire. Enseignement d’amour, de compassion, d’amitié, (je ne parle pas de la tolérance qui est une vertu maçonnique et dont le véritable sens a été détourné). Ceux, dans l’Eglise qui ont ces crimes se débrouillent donc avec le Seigneur… Et c’était il y a bien longtemps dans des siècles lointains… Par contre, vous le savez aussi boen que moi, les musulmans obéissent aux ordres de leur prophète cinglé et avide de sang et de souffrance des autres…et de sexe…Ne confondons pas.

    • @hathoriti

      Vous avez parfaitement raison quand vous dites « jamais, Jésus n’a demandé, conseillé, exigé le moindre massacre, la moindre tuerie, au contraire »

      Alors pourquoi l’Église a-t-elle été sectaire en son temps et anti-science quand celle-ci avait le tort de contredire la bible ?

      Tout simplement parce qu’il y a eu confusion entre la sphère purement spirituelle défendue, notamment par les cathares que M. Minnerath fait entrer dans la catégorie des hérétiques, propos on ne peut plus choquant quand on parle de liberté de religion, et le pouvoir temporel dont s’est saisi l’Église qui en a oublié sa mission spirituelle en s’acoquinant avec les princes pour faire mieux marcher à la baguette le bon peuple dûment asservi dans la féodalité sans oublier de s’enrichir elle-même à outrance au passage.

      Il faudra attendre la loi de 1905 pour en sortir.

      L’islam, lui, au moins ne se cache pas derrière son petit doigt. Comme le dit l’évêque dans cet entretien, l’islam annonce la couleur, suffit de lire le coran.

      Bien fol est celui qui se laisse enfumer par les propos sirupeux des musulmans qui n’en feront qu’une bouchée le moment venu.

      Et tout aussi fol est celui qui pense que la liberté est définitivement acquise : bien des chrétiens extrémistes verraient d’un très bon œil le retour de la religion dans l’État si ce n’est carrément le retour de la monarchie et l’abandon de la laïcité.

      Bien à vous.

      • Comme le dit très bien « hathoriti », ceux qui ont persécuté se sont éloignés de l’enseignement du Christ.
        « En son temps l’Eglise a été sectaire »… Ben oui, c’est vrai!…Alors que L’Islam l’a été et le sera EN TOUS TEMPS.
        Là où les uns ont pu débattre et se remettre quelque peu en question… les autres l’interdisent et se battent, depuis 1400 ans.
        Rappel : il parait que c’est Dieu qui a dicté le coran. Toutes les horreurs auxquelles nous assistons de façon exponentielles sont nées de ce livre.
        Si cela vaut la peine de lire le coran pour bien saisir le potentiel destructeur de certaines sourates, peut-être faudrait-il aussi lire ou relire le Nouveau Testament… c’est édifiant!
        Que l’on soit chrétien ou pas, »Vive Jésus », j’ai envie’dire!!!

    • Le comparatif entre l’islam et le christianisme fait l’impasse sur le fait que ces deux religions procèdent d’une même idéologie totalitaire. Cependant avec des variances qui aujourd’hui font toute la différence. Jésus n’a pas enseigné la violence systématique envers tous ceux qui ne croyaient pas en lui.
      On ne peut cependant nier que l’inquisition provient du christianisme comme le terrorisme est islamique. Dans le nouveau testament l’enfer est mentionné comme un lieu de perdition éternelle pour les damnés. Ce concept a terrorisé des générations et continue à le faire encore aujourd’hui et pas uniquement chez les musulmans. L’Inquisition a trouvé sa raison d’être dans ce dogme.
      On torturait des personnes à mort pour sauver leurs âmes et éviter qu’elles « contaminent » les autres. Ceux qui ont procédé aux tortures, pensaient probablement faire la volonté de Dieu, voire y être contraints.
      Des peuples ont été convertis de force pour les mêmes raisons: sauver leurs âmes et leur éviter la perdition éternelle.
      La très sainte église catholique romaine avait coutume d’affirmer: « hors de l’église point de salut ». C’est exactement ce qu’affirment les musulmans sunnites en déclarant haut et fort : « ceux qui ne se convertissent pas à l’islam et n’intègrent donc pas l’oumma seront jetés dans l’abîme ».
      Actuellement des recherches tentent à démontrer que le christianisme n’était pas à son origine une religion homogène, que le dogme a été défini après plusieurs siècles.
      Les évangiles restent un témoignage et la mémoire est un tri, donc faillible. Cependant le coran serait pour les musulmans sunnites, le verbe incréé de Dieu et ne peut donc pas être remis en question. Ce qui démontre la virtuosité des manipulateurs qui ont pu ainsi assoir leur autorité. D’autres avec les mêmes principes asservissent des personnes vulnérables aujourd’hui.
      Je crois que le nouveau testament a été rédigé sous certaines conditions subordonnées à la volonté politique des potentats de l’époque. Il en a été de même pour le coran et donc pour l’islam.

      • Pas du tout d’accord avec vous sur ce sujet. Non seulement je crois que dans notre combat il est maladroit de reprendre les arguments de nos ennemis qui osent renvoyer dos à dos christianisme et islam mais en plus c’est faux. Ni l’ancien ni le nouveau testament ne sont prescriptifs. L’ancien testament est le récit mythique de l’origine du peupl ejuif ( et de l’humanité via le récit de la Genèse etc), le nouveau celui de la vie de Jésus.
        Ni l’inquisition ni les abus commis au nom de Dieu ne trouvent luers fondements dans les Evangiles qui ne sont que pardon, tolérance et amour. Ce sont des épisodes liés à des prises de pouvoir de certains, utilisant la religion.
        Alors que les horreurs islamiques sont inscrites dans le coran et les haddith-s qui ont valeur prescriptive…
        Ne piétinons pas l’un de nos socles, foi d’athée.

        • Je ne suis pas religieux, mais le dogme de l’enfer éternel quelque soit les écritures oú il est mentionné a pour but de terroriser les populations.
          Il est difficile pour tout pouvoir religieux, ou pas, de se maintenir sans utiliser la force et l’intimidation. Le dogme de l’enfer perpetuel, suite du paganisme, a été conçu dans ce but. Il n’existe pas dans le judaïsme. Jésus ne l’a probablement pas enseigné et la bible, ancien et nouveau testament, a été écrite et réécrite. Chaque version a subi la politique de son temps. Il en a été de même pour le coran.
          La civilisation judéo-chrétienne, gréco-romaine, conçoit la monde comme évolutif, car la nature en perpétuelle transformation, demande une adaptation permanente.
          Le monde arabo-musulman par son refus de tout changement, son passéisme outrancier, n’est pas adaptable obsolète et dangereux. L’islam ne peut que disparaître en partie ou complètement sous sa forme actuelle. Il suffit d’accélérer le processus de désagrégation en dénonçant les incohérences, la dangerosité, l’inaptitude à évoluer de cette idéologie. C’est le travail que nous avons entrepris (je pense) à RR.

          • Non l’enfer n’est pas une création des Evangiles, c’est la version chrétienne, inventée après coup des Enfers des Gréco-romains, lieu de séjour des morts, les uns, bienheureux, hantant les Champs-elysées, les autres, condamnés pour l’éternité à la souffrance au Tartare…Même si chez les Grecs la souffrance aux Enfers est plutôt destinée à occuper sans cesse des héros révoltés contre les dieux ( Sisyphe) à des taches inutiles ou à des souffrances par manque (Tantale) le christianisme a inventé des punitions et des soufrances pour faire peur aux vivants et les obliger à obéir,ce que ne faisaient pas les Grecs ni les Romains qui n’étaient pas précoccupés par la vie après la mort.

    • tout a fait d’accord, un chrétien qui tue ne suit pas les enseignements du Christ, un musulman qui tue suit les enseignements du coran !!!!!

  2. Le christianisme a été et est encore par certains dogmes et certaines dérives sectaires une idéologie totalitaire (protestants évangéliques).
    Ce prêtre s’élève en partie contre la politique actuelle de l’église. En effet on ne peut pas démasquer le mensonge et faire triompher la vérité en abondant dans le politiquement correct. Le politiquement correct et la vérité sont intrinsèquement incompatibles. Monseigneur Minnerath semble l’avoir compris.

  3. Je crains que la théorique séparation du religieux et du civil présentée ici ne fut pas de la « communion » de l’Eglise passée !

    Dès que l’Eglise (romaine) devint la religion de l’Empire, elle s’est mise elle aussi à persécuter, dont d’autres Eglises…

  4. Les mahométans adorateurs d’AntiChrist (=Mahomet) et de Satan (=Allah) deviennent franc fou chaque fois que les chrétiens adorateurs de Christ font la fête à Christ. (Charlie, San Bernardino, etc). Ils nous obligent à re-nommer « laïc » nos fêtes chrétiennes, et nous obéissons. Le 7 janvier 2014, Charlie Hebdo, c’était comme par hasard le Noël orthodoxe, mais les médias « bien pensants » se sont bien gardés de nous le rappeler. Les écoles n’osent plus fêter Noël, de peur de « choquer » les mahométans intolérants et de provoquer les attentats perpétrés comme par hasard toujours par des mahométans! Il faudra expulser tous les mahométans: c’est le principe de précaution. Il suffit de lire la vie de Mahomet pour comprendre la véritable nature des mahométans. Mais nos médias « bien pensants » socialistes se gardent bien de publier la vie de Mahomet. Vie de Mahomet qui nous démontre qu’AntiChrist était un: enfumeur, assassin, voleur, violeur, esclavagiste, estropieur, empoisonneur, pédophile, nécrophile, menteur, etc.

    • JEAN FRANCOIS MORF…..
      EXCUSEZ MOI MAI FRANCHEMENT…..J ECLATE DE RIRE(J ARRIVE PLUS A M ARRETER) quand vous parlez du dieu des égorgeurs comme VOUS CITE…
      ENFUMEUR…ASSASSIN…VOLEUR…VIOLEUR…ESCLAVAGISTE…ESTROPIEUR…EMPOISONNEUR…PEDOPHILE….NECROPHILE…MENTEUR ETC..
      TOUS LES VICES….C EST DROLE….LA VACHE CA CRAINT….
      FRANCHEMENT PREMIERE BONNE RIGOLADE DE LA JOURNEE

      • A en croire ce que j’ai lu sur divers résumés de la vie de Mahomet, il avait:
        1) enfumé un village en disant que sa charia est législation de paix et d’amour.
        2) puis fit prisonnier les 700 mecs du village qui croyaient en Dieu le père.
        3) puis décapita lui même les 700 mecs, parce que infidèles à Allah=Satan.
        4) distribué les 700 fermes avec fermières à ses soldats violeurs esclavagistes.
        5) gardé pour lui 20% du butin volé: l’or, l’argent, et les gamines vierges.
        6) une fois remplies, les gamines enceintes furent refilées à ses lieutenants.
        7) gamins, gamines, et fermières durent travailler comme esclaves des soldats.
        8) L’armée de Mahomet mangea tout le bétail et toutes réserves de céréales.
        9) Ayant tout mangé mais rien replanté, Mahomet attaqua le village suivant.
        10) Et ainsi de suite sur 27 villages, successivement. L’EI voleur fait de même.
        11) Mahomet eu 13 femmes et 59 esclaves sexuelles, total 72.
        12) A part ça, Mahomet se vante d’avoir violé des garçons et des cadavres.
        13) Mahomet fit tuer toute la famille d’une jolie femme voulant s’échapper.
        14) Quand Mahomet prétend que l’Ange Gabriel a écrit le Coran, il ment.
        15) Il fit assassiner tous ceux qui le critiquaient, dont pas mal de femmes.
        16) Il était tellement « aimable » avec ses femmes qu’elles l’ont empoisonné.
        17) Mais c’est a vous de rechercher et de lire les « exploits » de Mahomet.
        18) pour les psychopathes, copier Mahomet=AntiChrist est le nec plus ultra.

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