Quand l’occitanisme perd ses nerfs…
Connaissez-vous le Professeur Cavaillé, qui enseigne à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) ? Il est sûrement bardé de diplômes et de savoirs pour être là où il est, mais il a un défaut, un grave défaut : il est occitaniste. Il dirige depuis des années un blog qui, jusqu’à hier, pouvait être, malgré son occitanisme, considéré comme ce qui se fait de plus intelligent et même de plus ouvert dans ce microcosme : à preuve, je pouvais m’y exprimer à peu près librement pour discuter les thèses occitanistes.
Oui mais… il y a eu un double événement très contrariant pour les Cavaillé : d’une part leur « grande manifestation nationale occitane » de Montpellier le 24 octobre a été un échec patent, et d’autre part le Sénat a renvoyé sine die le projet de ratification de la Charte européenne des langues régionales. D’où un article très désabusé dudit Cavaillé, alias Tavan (en occitan, ce mot signifie : « taon, hanneton, bourdon, frelon » mais aussi « niais, sot » : on se choisit des pseudonymes à sa hauteur, cf. la suite) qui dit avoir un « coup de blues » (pardon : un « cop de blues », en occitan dans le texte) à la suite de ces mauvaises nouvelles. Bien. Mais moi je suis intervenu à propos d’un autre article, sur les « prophètes camisards en Cévennes », et alors que la discussion se poursuivait assez tranquillement, voilà qu’un occitaniste me somme de justifier mes interventions à RR ! Evidemment je ne peux que répéter à ces occitanistes ce que j’ai écrit sur RR, que je traite de « site courageux ».
Et c’est là que tout dérape : Cavaillé, le bourdon/niais, m’adresse la brutale mise en demeure suivante :
« Je demande solennellement à Gourgaud d’arrêter de nous déverser sa bouillie idéologique islamophobe. Il ne manque pas d’autres sites et blogs pour ça, et il semble bien les connaître. Ici, c’est clair nous n’en voulons pas et il est inutile de chercher de réfuter ce tissu de faussetés et d’élucubrations qui se défont toutes seules. Oust, du balai ! »
Du vrai caviar : vous avez ici un concentré de toute l’intolérance et de tout le fanatisme d’un occitanisme qui visiblement a perdu ses nerfs. Quand le débat démocratique se résout à « oust, du balai /sic/ », on voit à qui on a affaire !
Que tirer de cet épisode ? Deux bonnes nouvelles : d’abord cette perte de nerfs correspond à une vraie défaite intellectuelle, puisque même un professeur de l’EHESS appelle à ne pas discuter avec quelqu’un d’aussi posé que moi.
L’autre bonne nouvelle c’est que les occitanistes nous lisent à RR ! Je leur dédie donc entièrement cette petite intervention, en leur conseillant amicalement :
1) de réviser entièrement leur logiciel, en commençant par apprendre la langue qu’ils prétendent défendre et promouvoir : le site en question s’intitule « Mescladis e cops de gula », ce « cops de gula » étant un horrible calque patois du français « coup de gueule » : nous avons, rien qu’en Cévennes, plusieurs mots pour dire ça, mais on ne peut pas demander à un grand manitou de l’occitanisme mondialiste d’apprendre en plus sa langue a minima.
2) de soigner leurs nerfs et leur déprime actuelle, car ils vont en entendre bien d’autres, nous ne faisons que commencer le travail qui consiste à éjecter l’occitanisme du débat intellectuel normal en obligeant tous les Cavaillé, taons et autres niais à jeter les masques.
Yves Gourgaud
P.S. Si vous avez du temps à perdre, vous pourrez lire sur ce blog d’un spécialiste en sciences sociales une ébouriffante (terrifiante, plutôt) analyse du refus récemment opposé à un voyou rom incarcéré d’aller assister à l’enterrement de son frère, autre voyou : c’est assimilé à une attaque directe et insupportable contre ce qu’il y a de plus sacré pour les roms, à savoir la famille !!! Autrement dit le taon niais plaide pour une justice ethnicisée, ça même Taubira n’avait pas osé…
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Merci Yves et Villeneuve. Clin d’oeil amical ; Je voudrais vous signaler, en temps que belge d’origine ayant traîné ses savates dans le midi , lorsqu’un indigène me parla d’oustal (ou oustau) entre Nîmes et Alès, je compris de suite sa signification (comme « lou soleu me fa canta) car en Wallonie on utilise (orthographe du patois incertaine) « l’estaule » pour dire l’étable et « El paï » (influence espagnole ?) pour dire le pays…comme quoi Schengen exista bien avant les accords.
Ce professeur est en fait un pro fesseur !…
Ne prenez surtout pas Cavaillé pour un égaré, un « pigeon » quelconque: sa fureur contre moi et RR, contre l’anti-islamisme, on pourra la juger à l’aune de sa défense totale des voyous roms: je vous reproduis ici les meilleurs morceaux de son « analyse » de l’incident dont on avait beaucoup parlé: un voyou rom ayant été tué alors qu’il s’apprêtait à attaquer une banque, on a refusé à son frère, autre voyou incarcéré, lui, d’assister à l’enterrement (décision conforme à la loi, bien évidemment: ledit voyou incarcéré avait en cellule proféré des menaces, provoqué une bagarre, etc.)
« Le droit de pleurer ses morts » par JP Cavaillé (blog « Mescladis e cops de gula »
[…] Refuser à un détenu d’assister aux funérailles de son frère ou de son père est un acte atroce en soi, pour tout être humain, un déni flagrant du droit fondamental défendu par Antigone, même si par certaines dispositions restrictives, ce n’est pas une chose, en France, illégale
A l’égard d’un membre de ces communautés [les Roms], c’est la pire des choses, la pire atteinte que l’on puisse faire subir à sa dignité et à son humanité. Ces décisions relèvent de la torture, du sadisme pur et simple, et même, en sous-main, confusément, d’une volonté d’anéantir toute une société en s’en prenant à ce qui la fait tenir, à ce qui lui permet de résister aux forces de dissolution internes et de désintégration externes. Et l’image médiatique produite à l’occasion de ces rébellions n’est pas la moindre de ces forces dissolvantes. C’est pourtant les médias que décident de mobiliser par leurs actes spectaculaires ces groupes de désespérés et ils en paient le prix fort, comme ils paieront, soyons en sûr, le prix de la répression policière. […]
Mais c’est un fait, même si cela déplaît à presque tout le monde, les « gens du voyage » désormais s’imposent et s’imposeront toujours plus comme des acteurs sociaux dans l’espace public. Le temps du silence est révolu. Et le public devra bien en prendre acte. »
Comprenez bien qu’un individu spécialiste des Sciences sociales qui va jusqu’à comparer une décision de justice à du « sadisme » et de la « torture », et qui promet en plus à notre société qu’elle devra bien se courber devant les volontés des voyous, est tout ce qu’on veut sauf un « innocent », c’est au contraire un très dangereux agitateur, incitateur au désordre et à la violence, à la limite peut-être de la diffamation et de l’incitation à la rebellion et aux troubles à l’ordre public. Mais je ne suis pas juriste, alors je me contente de m’indigner car ce type est payé par nos deniers comme professeur. Imaginez ce qu’il doit déblatérer dans ses cours, et comment il peut formater les esprits de ses étudiants…
On imagine qu’il soigne son urticaire avec les pilules de « Padamalgam »!
Et bien nous pouvons reconnaître les dictateurs là où ils sont, mais aussi la fausseté de ces gens, qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez avec çà, si nous aurions défendu son projet aurait il eu la même réaction le gars.
Maintenant son Occitanie est défendu par une France solidaire et uni et surtout contre l’Islamisation de l’Europe où l’Occitanie ne serait plus qu’un souvenir avec les musulmans, qui ne seront certainement pas des alliés pour lui et pour nous tous.
Avec l’Islam c’est la fin de la France, de toute l’Europe et de l’Occitanie avec, et ce sera l’Eurabia et l’Islamisation complète avec la charia la loi d’Allah et lui il aura juste à se taire ou être persécuté par ses bons amis musulmans.
Ce gars là choisi mal ses alliés, pour un gars instruit et intelligent bardé de diplômes!, il ne montre pas de l’intelligence là, c’est étonnant!, soit c’est un manipulateur avec les excuses habituel et avoir des raisons de s’attaquer contre des vrais patriotes qui défend la France ou c’est un pigeon manipulé comme les autres.
Bonjour,
Un autre aspect de la discussion.
Je suis entomologiste amateur et confondre le taon, le hanneton, le bourdon et frelon sous un même substantif , quelle confusion des ordres :=)
C’est bien pourquoi apprendre la langue française pour pouvoir lire les magnifiques atlas entomologiques actuels me semble la seule voie pour nos jeunes curieux des insectes …
« confondre le taon, le hanneton, le bourdon et frelon sous un même substantif »
c’est pourquoi il faut encourager l’étude du latin, merci Bellecassine.
un frelon, en Nivernais se dit « arcier » et dans le Morvan, « guichard ».
Bonjour,
C’est ce que j’allais ajouter et qui n’aurait assurément pas déplu à Christine :=)
En latin donc taon se dit « Tabanus » :=)
J’ai juste relevé les traductions données par le Dictionnaire de Référence des occitanistes: celui de l’hitlérien Alibert, que l’IEO (Institut d’Etudes Occitanes) a publié et republié et qui sert de modèle à tous les jeunes abrutis de bobos qui se croient savants parce qu’ils savent écrire (mais pas parler!) une langue qui n’existe pas.
Inutile de dire que dans une langue réelle comme la langue cévenole, on ne confond pas ces quatre insectes…
Autre argument contre l’occitan, bien vu Antiislam et Philiberte !
N’oublions pas le latin ni le grec, dans cette histoire…Et en botanique, ces deux langues servent, aussi!
Mais là, j’ai bien peur que nous parlions d’un autre monde …
Languedocien de souche, je me suis toujours méfié de ceux qui prenaient le rouge du drapeau du Languedoc pour celui de l’URSS. L’URSS a vécu mais les cons apparemment sont restés.
Et oui, Pierre: c’est une dimension de la polarité entre l’éternel et l’éphémère …!
Finalement, ce bougre de » professeur » devrait peut être lire ou relire Héraclite…
« L’Université développe tous les dons de l’homme, entre autres, la bêtise » disait, je crois Tchékhov..
Pour ma part, ayant beaucoup fréquenté des gens parlant l’occitan, âgés pour la plupart et en milieu rural, je me suis spontanément éloigné de tous ces groupuscules occitanistes, qui finissaient par haïr la France et parlaient parfois d’indépendance…C’était en 1975.et leur préférais et de loin une Simone Hannedouche ou un José Dupré .
Ces gens là ne comprennent rien à l’Histoire: ils la considèrent tel un voyageur contemplant un fleuve gelé…!
Membre de l’I.E.O.-Paris, « section parisienne de l’Institut d’études occitanes », j’ai lancé en avril 1993 des « Cahiers de linguistique et lexicographie gasconnes » pour pouvoir publier des études que la revue occitaniste du Béarn ne voulait pas parce qu’elles étaient trop difficiles pour la majorité de lecteurs et risquaient de perdre la foi aux militants (sic).
Au bout de 14 ans, âgé de 77 ans, je me suis lassé d’être le maitre-Jacques de ces cahiers (études, rédaction, impression, façonnage, expédition et, bien sûr, administration, comptes inclus.
L’association béarnaise non occitaniste ne s’y est pas davantage intéressée, et j’ai arrêté.
Je me limite maintenant à des études que je diffuse en .pdf à un fichier de correspondants.
Quelques rares lecteurs, tous dotés d’un bagage universitaire, réagissent en me remerciant, parfois en complétant mes informations.
Mais je n’ai jamais rencontré de contradicteur rationnel. Seulement un silence têtu et quelques injures.
Yves Gourgaud est de ceux qui m’apprécient… depuis 1996 où nous avons fait connaissance par papiers interposés, alors que nous étions tous les deux du côté « occitaniste » et croyons au mot « études » contenu dans le titre « Institut d’études occitanes ».
Bravo Yves pour ton combat. La raison et la réalité finissent toujours par l’emporter sur l’obscurantisme et les imprécations.
Et merci à R.R. de nous publier.
Merci Jean de nous lire et d’avoir pris de votre temps précieux pour répondre et encourager Yves. Nous publions demain votre excellent papier sur les langues régionales.
Bonjour,
Aste mousu, lou mestre, è un ase ! N’en voli cap d’un tachou, n’y a prou al pais !
(traduction : « Ce Mr, le maître, est un âne ! Je n’en veux pas de ce blaireau, il y en a assez dans le pays ».Cette langue n’est pas fixée. à quelques km les mots peuvent être différents exemple la maison se dit chez moi: masou ; à 20 km à l’est : oustal !) . Je souris toujours quand j’entends les neo-occitans avec l’accent parisien essayer de ressusciter une langue morte.
Merci Gourgaud de rappeler la véritable nature des militants de ces mouvements linguistiques : des totalitaires.
Quant au nom de ce « professeur » ? Beau lapsus , bien révélateur en vérité :
Chez nous un taon se dit taouas : Il s’agit d’une espèce de mouche piquante qui passe sa vie sur les bouses de vaches et pique les hommes pour leur sucer le sang. L’été, ils agacent les vaches et les chevaux en tournant autour de leur anus c’est pourquoi les chevaux se tiennent tête-bèche dans les prés afin de les chasser avec leur queue par un mouvement de balancier. Une sorte de vampire merdeux ! Vampire certes mais Merdeux quand même !
Juste une précision sur le « tête-bèche » des chevaux : Les mouches quant à elles vont sur la tête des chevaux quand ils remuent la queue coup double : le bout de la queue chasse les mouches de la tête de l’autre cheval et la base de la queue chasse les taouas.
superbe réponse,Villeneuve, merci !