Pour parler de beaux textes en voici un autre, extrait d’une chanson de Guy Béart (je ne suis pas de ses fans, il a produit quelques textes assez acides comme La vérité, le grand chambardement et celui ci, rotatives, mais à mon goût il a un peu trop tendance à récupérer d’anciens tubes éventuellement tombés dans le domaine public, ce qui est d’un bon rapport !!! à sa décharge reconnaissons qu’il n’est pas le seul, mais Bruant par Renaud ou pire, par Bruel ou Villon par Brassens ça ne joue pas dans la même cour…..)
A lire à la lumière d’évènements récents (le texte date des années 60….)
Et lorsque le sang coule
Sur les fous, sur les foules
S’il va du bon côté
Ca peut se raconter
Mais s’il peut faire tache
De grâce qu’on le cache
Sous la soie des papiers
Des mariages princiers
Si les sorciers nous mentent
Et si la vie augmente
Pourquoi crier : A bas Marquis de Carabas !
Puisqu’à toutes les pages
De nos revues d’images
Pour nous réconforter
Il y a ces chats bottés
Tournez tournez rotatives !
Ici, si vous voulez l’écouter…..http://www.youtube.com/watch?v=pY0Ql57AfNc
Daniel
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Rotatives : 67 ou 68, donc sous « Charlot ». Malgré la censure de l’époque, des chansons de cette force, et elles étaient nombreuses, notamment le fameux Potemkine de Ferrat, des chansons comme celles là arrivaient malgré tout jusque dans les foyers par le poste de radio à lampes. Par quelle radio, j’étais trop jeune pour me poser la question, peut-être Europe 1 ou RTL
Je revois la famille réunie autour du poste après le repas, à écouter Pierre Dac, Jean Louis Bory, les chansonniers, et des chansons de grande qualité qui nous donnaient un esprit critique.
Quelle serait la face de la France si ces grands étaient toujours là, Brassens, Ferrat, Brel, Ferré ? Quelle serait leur position face aux grands problèmes de notre époque, islamisme, communautarisme ? Sans compter les caustiques chansonniers, d’un autre niveau critique et d’intelligence que les Ruquier et compagnie.
Cette époque me manque. On pourrait dire que c’est pareil à chaque génération, la nostalgie du passé, le c’était mieux avant. Mais cette fois je crois c’est pire, il y a réellement une cassure, due à l’apparition de la télé qui attire tout comme une lampe. Il y a la professionnalisation des hommes politiques, qui passent par les mêmes écoles, et ne sont plus issus du monde réel. Les journalistes qui nous gavent des faits divers du monde entier dont on n’a rien à faire, pour nous détourner des problèmes locaux. Une seule chaîne de télé à l’époque obligée de faire un certain niveau de qualité. Mais avec le choix actuel, il est tentant pour beaucoup de zapper d’une nullité à une autre.
Bonjour à tous…..
Mars 1968, pour être précis. Donc avant la « chienlit » du Grand Charles.
Aujourd’hui on finit par croire qu’on ne sait plus rire. Effectivement où sont passés les chansonniers d’avant la télé, les Horgues, Sire, Vaillard, Bodoin, Rigaux, etc, etc?…. Le rabot à cerveaux est passé par là. Les très grands, les Brel, Brassens, Ferré, seraient taxés d’homophobie ou pire . Même Ferrat, pourtant élevé en coco, a fini par se détacher de ceux qu’il considérait comme des salopards sectaires ne visant que le pouvoir. à part peut-être Gerra, qui a remplacé les Desproges, Le Luron, Coluche ?? Vulgarité, fausse révolte et politiquement correct sur un fil étroit sont le lot des « humoristes » des années 2000…. « On » les laisse plaisanter dans certaines limites, il faut bien que le bon peuple croie que des fous du roi puissent encore exister. Et les textes de chansons sont du niveau de la star ac’…..Plus c’est c.. mieux ça marche. Et mieux vaut ne pas parler du rap…..on se fâcherait !!
C’était mieux AAvant….Mais quand j’entends les « actuels » bêler les récupérations des succès des « grands anciens » je remercie les inventeurs de la télécommande !!
Bonne journée Amitiés Daniel.