Le voilà le texte qui nous conviendrait bien en ce moment :
A la France
Personne pour toi. Tous sont d’accord. Celui-ci,
Nommé Gladstone, dit à tes bourreaux : merci !
Cet autre, nommé Grant, te conspue, et cet autre,
Nommé Bancroft, t’outrage ; ici c’est un apôtre,
Là c’est un soldat, là c’est un juge, un tribun,
Un prêtre, l’un du Nord, l’autre du Sud ; pas un
Que ton sang, à grands flots versé, ne satisfasse ;
Pas un qui sur ta croix ne te crache à la face.
Hélas ! qu’as-tu donc fait aux nations ? Tu vins
Vers celles qui pleuraient, avec ces mots divins :
Joie et Paix ! – Tu criais : – Espérance ! Allégresse !
Sois puissante, Amérique, et toi sois libre, ô Grèce !
L’Italie était grande ; elle doit l’être encor.
Je le veux ! – Tu donnas à celle-ci ton or ;
A celle-là ton sang, à toutes la lumière.
Tu défendis le droit des hommes, coutumière
De tous les dévoûments et de tous les devoirs.
Comme le boeuf revient repu des abreuvoirs,
Les hommes sont rentrés pas à pas à l’étable,
Rassasiés de toi, grande soeur redoutable,
De toi qui protégeas, de toi qui combattis.
Ah ! se montrer ingrats, c’est se prouver petits.
N’importe ! pas un d’eux ne te connaît. Leur foule
T’a huée, à cette heure où ta grandeur s’écroule,
Riant de chaque coup de marteau qui tombait
Sur toi, nue et sanglante et clouée au gibet.
Leur pitié plaint tes fils que la fortune amère
Condamne à la rougeur de t’avouer pour mère.
Tu ne peux pas mourir, c’est le regret qu’on a.
Tu penches dans la nuit ton front qui rayonna ;
L’aigle de l’ombre est là qui te mange le foie ;
C’est à qui reniera la vaincue ; et la joie
Des rois pillards, pareils aux bandits des Adrets,
Charme l’Europe et plaît au monde… – Ah ! je voudrais,
Je voudrais n’être pas Français pour pouvoir dire
Que je te choisis, France, et que, dans ton martyre,
Je te proclame, toi que ronge le vautour,
Ma patrie et ma gloire et mon unique amour !
Victor Hugo.
L’année Terrible 1872.
Victor Hugo y parle de l’année 1870 pendant laquelle le peuple Français subit et la guerre civile, et la guerre défensive. Cependant, c’est l’inverse qui se passe de nos jours.:
Née à l’étranger, j’ai refusé de n’ être plus Française et je proclame que la France est en très grand danger !
Pelosse
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Fausse manip, merci d’éditer…..
Oui, Villon et Bruant aussi. mais avec un talent et une maîtrise de la langue que les « diversitaires » d’aujourd’hui ne sont pas près ne serait-ce que d’en rêver….
J’ai confisqué, Daniel, ce sera pour le 30 juin !!!!
Bonjour à tous…..
Oui…..Villon et Bruant aussi. ma
Finalement Victor Hugo aurait fait un fameux rappeur !!!…il ne mâche pas ses mots mais le dit en poésie. C’est un grand écrivain mais aussi un fabuleux philosophe.
Oui, la France est en grand danger, mais parce que les Français l’ont bien voulu !
Ce ne sont pas les Français qui l’ont voulu, hélas c’est la minorité de français dont le vote à été pris en considération.
N’oublions pas qu’il a eu un record d’ ABSENTIONS !
Ces Français n’ont pas voulu !
@ Pivoine : disons qu’ils ont laissé faire par leur abstention au vote. Et si chacun mettait son bulletin à la bonne place dès le départ et qu’il en fasse de même au 2ème tours, la France n’en serait pas là !
Je me demande toujours ce qui les empêche de le faire ?…car dans l’isoloir personne ne peut savoir pour qui sera leur bulletin. En fait la question que devrait se poser un électeur n’est pas pour QUI voter mais bien pour QUOI. Actuellement les électeurs ont voté pour leurs bourreaux et ont poussé du revers de la main le seul parti capable de leur apporter une amélioration. Ça c’est pour ceux qui sont allé voter. Allez comprendre quelque chose là-dedans !!…et ensuite ils viennent se plaindre !!..
Et ceux qui n’y sont pas allé ont pesé dans la machine à broyer le peuple par leur abstention,et bien qu’ils n’aient pas souhaité ce résultat ils en sont en partie responsable. J’espère qu’ils vont faire preuve de solidarité aux prochaines élections et qu’ils feront l’effort patriote d’aller voter et de mettre le bon bulletin à la bonne place :)…ça ne demande pas beaucoup de courage, simplement un peu de lucidité et beaucoup de compassion pour cette France à l’agonie qui a besoin d’un deuxième souffle.
Que du bon sens, Nini !