"Le Gendarme et le routier", par Philippe, en guise de pause dominicale

 
Bien le bonjour, monsieur le routier
Votre camion me semble surchargé.
 
Croyez m’en bien monsieur l’agent
Que je fus pourtant fort vigilant.
Et si ma cabine penche côté chauffeur
J’en suis la cause, j’en ai bien peur.
 
Vous en dites trop ou pas assez
Je vous somme de vous expliquer.
 
C’est une certaine nini
Sur Résistance Républicaine
Qui met plusieurs fois par semaine
Des recettes si délicieuses, si simples aussi à préparer
Que ne point les faire serait un véritable péché.
 
Fort bien monsieur le routier
Je vais sur le net pour vérifier
Mais je vous le dis, faites attention
Si ces recette dont vous parlez
Ne me donnent pas envie d’y goûter
Alors ce sera la sanction
Et vous resterez ici vous et votre camion.
 
Marché conclu monsieur l’agent
Je suis sûr de m’en tirer à présent.
 
Attention monsieur le routier
Je suis moi aussi fin gourmet
Et si ces recettes s’avèrent halal
La punition pourra devenir brutale.
Soyez témoin, je me connecte
Pour voir de mes yeux ces fameuses recettes.
Juste ciel, aurais je perdu ma raison
Toutes ces merveilles sont à base de cochon.
 
Je vous l’avais dit monsieur l’agent
Et un conseil je vous offre à présent.
Oubliez ce site ou prochainement
C’est votre véhicule qui penchera lourdement.
 
Mais comment pourrais-je oublier tout cela
Je suis peut être flic mais je reste Gaulois.
Et dans le cochon tout est bon
Dire le contraire serait de la déraison.
Reprenez votre route
Mon nouvel ami routier
Et n’ayez aucun doute
Que vous êtes protégé désormais.
Plus de contrôle
Plus de radar
Car nous voici amis du lard.
Allons mes amis
Fin du racket pour aujourd’hui
Laissons en paix automobilistes et routier
Car chez nous nous devons rentrer
Pour préparer ces merveilles
Qui Nini nous a données.
 
Et c’est ainsi
Grâce à Nini
Que des centaines de conducteurs
Jeunes ou vieux, hommes ou femmes
Franchissent le péage sans y voir un gendarme.
 
Philippe

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15 Commentaires

  1. uite au ptit surnom de cochonnets que j’ai donné à ceux qui ont salué mon poème, vous me dîtes de vous tutoyer.
    Je risque d’avoir du mal j’avoue.
    Etre tutoyé par vous ne me gène pas du tout, ca aurait même tendance à me flatter, mais vous rendre la pareille j’hésite.
    C’est pas évident à expliquer mais je vais malgré tout essayer (merci par avance de votre indulgence)
    J’ai grandi dans un monde hiérarchisé comme nous tous finalement mais cette hiérarchie m’a toujours convenu. À la dass même si cela peux sembler froid on vouvoyait toujours ceux qui s’occupaient de nous, nous n’étions pas préparés comme des gosses « normaux » à dire TU à un papa et une maman puisque nous n’en avions pas.
    Quand à neuf ans j’ai fini par arriver dans ma famille les seuls que j’ai tutoyer rapidement c’étaient les gosses biologiques de mes parents qui n’avaient pas trop de différence d’age avec moi. Peut être par sécurité en fait, au cas ou j’aurai fini par décevoir et que j’aurai été renvoyé au centre (c’est une hypothèse je suis pas psy)
    Dans le village la aussi, la hiérarchie etait encore très très importante, un notable, curé, pasteur, médecin etc etait encore quelqu’un à qui mon père lui même parlait en retirant sa casquette (oui je sais, ca fait très vieille France)
    À l’armée enfin, un supérieur tutoie le subalterne c’est une évidence, mais jamais l’inverse.
    On est entraînés par des gars qui disent TU, qui hurlent sur notre gueule, qui nous poussent à aller le plus loin possible avant de recommencer à gueuler en disant que c’etait facile d’arriver aussi loin et que maintenant TU dois aller encore au delà, encore plus loin…
    On commence à haïr ces types, puis on se rend compte que eux aussi ont été soumis au même traitement, mais puisque ces abrutis ont été à notre place, le nez dans la boue, gelé, crevé, affamés ont doit faire nos preuves et donc être aussi bons que eux l’ont été, meilleurs même (ainsi un jour on pourra gueuler sur des bleus en les tutoyant…sauf si on va trop loin, comme moi, et qu’on fini plus vraiment aptes aux « joies » de la guerre)
    Enfin bref, hiérarchie donc. JE suis une vieille arme rangée au ratelier, un chauffeur de poids lourds, vous savez ces gros trucs qui encombrent les routes…
    Milieu modeste, instruction modeste, d’ou mon orthographe parfois laborieuse. J’ai pas honte de ce que je suis, non, armée mise à part j’ai jamais rien fait de mal (mal dans un sens militaire j’ai jamais volé ou violé ni même maltraité des innocents, malgré ca je garanti pas ma place au paradis, on verra bien…)
    Mais vous, vous vous êtes de la classe au dessus, vous avez été prof je crois, vous vous êtes engagée personnellement dans une voie à la fois publique et politiquement dangereuse, le tout à visage découvert, chose autrement plus « folle » dans la France actuelle que de se promener sur-armé, visage meconnaisable par le cirage dans beaucoup de zones de guerres. Bref vous êtes en première ligne, comme un sergent chef, un chef d’escadron qui court avec les siens, et on tutoie pas ce mec là, on se contente de mériter de courir avec lui.
    Bref, je reste derrière, j’aime bien le cirage sur la gueule, l’anonymat me conviens parfaitement, pardonnez moi donc si pour le moment j’en reste au VOUS que l’on doit à un officier supérieur mais que cela ne vous empêche pas de me tutoyer moi surtout.
    Avec toute mon amitié, chère Christine.

    • Cher Philippe je continuerai donc à te tutoyer, parce que nous sommes en guerre, et que dans la Résistance on tutoie tous les camarades, parce que, comme le dit Prévert, on tutoie ceux qu’on aime comme ceux qu’on aime bien simplement. Je ne suis pas au-dessus de toi, moi j’ai eu la chance d’avoir ma mère biologiqaue mais elle était fille-mère j’ai donc vécu sans père, toute ma vie, un demi-point commun avec toi !

      • Mais il fallait commencer par là.
        Là oui je peux te dire tu puisque ceux de nos générations n’avaient pas la vie simple quand il manquait un ou les deux parents, le mot « bâtard » qui te claque aux oreilles venant des « normaux »
        Je pense même que TA situation devait être pire que la mienne puisque moi à la dass j’etais entouré de mômes comme moi, ca simplifie la chose je pense.
        En tout cas bravo à ta mère, les filles mères ayant longtemps été considérées comme des moins que rien elle à eu beaucoup de courage, et en plus elle à réussi à faire de toi quelqu’un de bien.

        • Tu me touches beaucoup. Oui je fais partie de cette génération qu’on traitait de bâtard à l’école et dans la famille quand ce n’était pas « fille de pute »… Ma mère en a bavé, elle a réussi à m’élever en faisant des ménages et a tout fait pour que moi je réussisse à l’école ! Et l’on voudrait que j’accepte que les vieux préjugés et qualificatifs reviennent dans notre pays ? PLutôt crever

  2. Merci à tous de vos encouragements, ca fait plaisir de voir qu’une petite bêtise comme celle ci puisse plaire.
    Et pour nini notre muse gastronomique, je précise que là, non, je ne suis pas sur le capot de mon scania.
    Vous allez me prendre vraiment pour un cinglé mais j’ai grimpé sur le toit de ma remorque !
    Il y à de l’attente chez mon premier point de chargement mais le ciel est dégagé alors je profite du cosmos en panoramique. Bon rien n’est parfait, Carpette ronfle à côté ! (Carpette c’est le nom du truc qui me sert de chien, et défense de se moquer de son nom sinon je boude)
    Salut à tous mes cochonnets jolis.

    • Cochonnet, cochonnet, tu y vas fort Philippe ! Bon tu coup je te tutoie, tu n’as plus qu’à faire pareil !

  3. Philippe je me régale toujours autant de vous lire et de vous relire ! Il y a matière à  » proser  » allègrement sur le capot de votre camion ces temps-ci avec les actualités !!…ne vous gênez surtout pas pour nous pondre d’autres chefs d’oeuvre que l’on rigole encore !!

  4. Bravo Philippe…
    Heureusement que vous ne « prosez » que sur les bonnes recettes de Nini.
    Si vous aviez parlé des recettes de l’ex patron du FMI, vous auriez du dire
    DARD au lieu de LARD.

  5. Bravo Philippe pour ce poème plein d’humour et de cochonnaille !
    J’en ai pris une copie que je remettrai à notre boucher dont les clientes se délectent des recettes de Nini et qui n’hésitent pas à en déposer d’autres que j’ai d’ailleurs postées.

  6. Génial , trop drôle .
    Merci Philippe pour cet agréable moment de bonne humeur .
    Trouvez une musique , ça fera un super tube et ça fera de la pub à RR ..

  7. Mort de rire !!! Vive les amis du lard !!! non, pardon du : LARD………

  8. Excellent et si juste tout est bon dans le cochon. Bonne journée

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