O jeunesse, où vas-tu ? Où nous emmènes-tu ? Par Maximilien

Tout part d’une réflexion voyant le comportement de certains jeunes, devant  leur école de commerce. J’ai été interpellé et m’est apparu à cet instant précis, dans des gestes qui pourraient paraître anodins -et le sont sans doute eu égard à la gravité de ce que vivent la plupat de nos concitoyens- le reflet soudain de la société actuelle. 
Quel ne fut pas en effet mon désarroi quand je vis  ces jeunes (pas si jeunes) de 20-25 ans, laisser derrière eux un tapis de mégots, pire, d’en voir un en jeter sur le trottoir, d’un air crâneur sous les yeux de ses camarades ne disant mot. Je fus stupéfait. Dans un espace grand comme un demi  terrain de tennis en effet, pas moins de 4 « cendriers poubelles » sont mis à disposition mais rien n’y fait, on préfère salir le trottoir.
« Gosses de riche, fils à papa, fringues dernier cri payées par…, n’ayant aucun principe, aucun jugement, aucune valeur » voici ce que je me suis dit.

Cela me rappela évidemment les faits divers qui secouent nombre d’établissements scolaires où le maître n’a plus son mot à dire, où l’impolitesse et l’impunité prévalent sur l’ordre et le civisme, l’égoïsme et l’absence de valeurs communes sur le respect des autres et celui du bien commun
Cette jeunesse me fait peur. Et pourtant j’en fais partie.

J’ai parfois l’impression d’être un Martien débarquant sur une planète inconnue quand je suis avec mes pairs. Je n’ai pourtant pas l’impression d’être vieux avant l’âge, d’être ringard, j’aime rire, m’amuser,  je suis capable de discussions futiles et de fous rires oiseux comme de discussions sérieuses sur l’islam, la France ou le sens de la vie. Mais je commence à me sentir différent, à ne plus me sentir chez moi quand je suis avec certains de ma génération, et cela me fait peur.

Comment se fait-il que tant de jeunes aient ce mépris pour autrui, cette jouissance dans la capacité à l’irrespect, irrespect des autres, irrespect de ceux qui sont payés pour ramasser et nettoyer leurs déchets, irrespect des enseignants qu’ils empêchent de faire ce pour quoi ils sont payés ?

Faudra-t-il se résigner et accepter qu’une partie de la jeunesse de France semble  ne suivre que ses propres règles ?

Ce  désenchantement, qui me secoue et me frappe, ce chatoiement d’une nouvelle ère, celle de la mondialisation, de la consommation à tout va, de l’absence de civilité et de bonnes manières, tout simplement, me fait peur pour l’avenir de notre pays.

Maximilien Richonet

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8 Commentaires

  1. Maximilien, comme je vous comprends !
    J’ai souri en lisant « J’ai parfois l’impression d’être un Martien débarquant sur une planète inconnue quand je suis avec mes pairs. »
    C’est exactement l’impression que j’avais souvent, lorsque j’étais étudiante, quand j’étais avec mes camarades d’études.
    Moi-même, née en 75, donc pas tellement plus âgée que les jeunes de 20-25 ans, je suis aussi horripilée que vous par leur arrogance et leur consumérisme.
    Heureusement, tous les jeunes ne sont pas comme ça, comme vous le soulignez, cela dépend entre autres de leur classe sociale (mais pas toujours) . Cela dépend surtout de leur éducation !
    Et l’on trouve aussi des gens comme cela parmi les générations plus anciennes, même si c’est plus rare.
    Je vous souhaite d’évoluer parmi des gens plus « civilisés », au sens propre du terme… (parmi les jeunes militants patriotes, par exemple)
    Et bravo aux parents qui continuent de bien éduquer leurs enfants, malgré des influences extérieures de plus en plus néfastes. Quel courage, au quotidien ! Vous ne serez récompensés que dans 10, 20 ans, quand vous serez fiers de ce que vos enfants seront devenus à l’âge adulte…
    Je suis réellement admirative de la personne qui dit avoir interdit les téléphones portables à ses enfants jusqu’à leurs 18 ans. Beaucoup de parents n’oseraient pas faire cela, et pourtant, les factures relatives aux téléphones portables superflus des adolescents pèsent lourdement dans les budgets familiaux… sauf dans les familles des « fils à papa »…

  2. Je me sens très touchée par le témoignage de Maximilien.
    J’ai élevé 3 enfants nés en 81 85 86. J’avais remarqué tout au long de ces années que j’éduquais ces 3 bambins très vifs d’esprit qu’il devenait de plus en plus difficile d’être écoutée à la maison tant la pression extérieure de « liberté » de consommation, de valeurs qui s’inversaient pas à pas devenait prégnante, colossale. J’ai tenu bon refusant catégoriquement de céder au chantage de « la marque », du téléphone portable ( qu’ils ont eu à 18 ans pour partir faire leurs études ), j’ai tenu bon pour la bonne tenue à table, ne pas jurer comme un charretier ( ou alors « pour de rire » ) et pour toutes ces choses qui ont l’air ridicule mais qui forment le caractère, qui amènent au respect, et donnent des points de repères, des limites formatrices.Le plaisir donné n’est apprécié des enfants que s’il y a contraintes et limites. Le « tout tout de suite » est un leurre : un de mes fils me racontait à quel point il avait vécu avec excitation des mois avant le désir d’attendre Noël et le dernier légo convoité. AT TEN DRE !
    L’immédiateté ne rend pas heureux du tout ( sauf les surprises..à condition de ne pas en faire non plus tous les jours ou presque ! ).
    Même si ma génération a connu une vie bien différente de celle de ses parents avec infiniment plus de libertés, la télé, les disques etc, elle a malgré elle été baignée par les apports de ses anciens qui ont connu la guerre, la vie à la ferme et sa dureté, les principes de « on achète quand on a besoin », « on ne gaspille pas ».
    Les choses changent, évoluent et c’est tant mieux. Mais ce qui ne devrait pas changer, ce sont les PRINCIPES, les règles de vie qui forgent une société respectueuse, le goût de l’effort, l’envie de toujours apprendre plus.
    C’est dur d’être à la fois un parent aimant et un parent interdicteur, ça amène des conflits, des querelles, des bouderies mais les enfants en seront toujours reconnaissants le moment venu, alors qu’ils reprocheront bien davantage à leurs parents d’avoir été trop laxistes.

    • Merci de ce témoignage de bon sens, oui c’est dur mais c’est payant !

  3. rien d’étonnant a ce triste constat !
    dans la mesure ou les 20-25 ans comme moi avons étés éduqués dans le culte de l’argent et du matérialisme et que les principales valeurs qui nous ont été inculquées sont l’individualisme et l’arrogance
    la plupart de ceux de mon age espèrent pouvoir s’installer dans une grande ville ou dans un village juste a coté d’une grande ville (genre a moins de 15 km), histoire de pouvoir se vautrer dans le consumérisme (sans oser se l’avouer)
    pour voir a quel point ma génération est imprégnée de cette société a la con il suffit de leur retirer internet et le téléphone portable, sans ces deux objets et même en plein Marseille ou paris, ils sont seuls et isolés.
    d’un autre coté, on fait tout pour nous envoyer dans ces paradis artificiels, en tuant le mileu rural, l’artisanat et notre monde agricole ainsi qu’en urbanisant…. d’ailleurs l’urbanisation amène les logements sociaux dont profitent les allogènes qui ajoutent leur grain d’insécurité (vélos qui disparaissent, pneu de voiture crevé, poubelles incendiées etc…)
    c’est ça le plus pénible, c’est que TOUS les problèmes sont liés, dès qu’on tire l’un d’entre eux les autres viennent aussi et c’est ce qui rends la mission des résistants impossible si il n’y a pas une volonté claire et affichée du peuple français dans son ensemble a vouloir s’en sortir, mais pour ça il faut remettre en cause tout le modèle de civilisation actuel c’est dire….

    • oui tout est lié en effet c’est un autre projet total de société qu’il faut élaborer

  4. Christine, je suis désolé de le dire, le redire, le reredire ,mais une éducation aimante, chrétienne, juive, faite de respect, prévalait, elle avait beaucoup contribué à créer ce climat de respect réel, profond, enfin, surtout, le bon sens paysan où les êtres connaissaient la valeur du travail, parents, grands parents, inclus, de génération en génération. Les Dimanche les bonshommes buvaient le coup de rouge au bar du village pendant que les femmes allaient chanter des louanges à la messe…C’était ça la France. Très peu de couples désunis pouvant vivre en autarcie avec leur jardin potager et leurs poules donc beaucoup plus libres dans leurs têtes et leur coeur aussi (alors que aujoud’hui 45% des mères célibataires sont à découvert avant fin de mois…). Avant qu’elle devienne l’hypercapitaliste exigeant beaucoup de rendement de la part de chacun, l’ère du tout jetable, sans limite et totalement destructurante.
    L’abandon de l’église a créé beaucoup plus de désespérance, j’en suis persuadé, c’est mon analyse après toutes ces années d’étude de la condition humaine française (plein de rencontres de milieux très divers) et du bonheur réel.
    J’ai entendu ce week end mon amie me parlé du goût des enfants de sa soeur à se rendre à l’église, assister avec joie à la messe, cela existe ! Ben oui, la chorale est excellente, les chants superbes…. c’est pas laydgaga ni madonna ou emminem !
    La personne la plus équilibrée dans mon relationnel est un malgache (33 ans) qui va à l’église chaque dimanche, connaissant très bien les valeurs de solidarité et de respect, et d’Amour de son prochain
    (Publiez ou ne publiez pas, je ne veux pas aggraver mon cas :)) )

    • Non désolée de te contredire les violences faites aux femmes, les incestes en quantité etc n’ont jamaisété empêchés par la religion chrétienne pas plus que par la musulmane. Ce sont les valeurs de la religion chrétienne qui ont permis de donner des valeurs universelles qui ont amélioré les relations entre les humains, la moral laïque et la philosophie bien supérieures aux religions, il n’y a pas photo ! D’ailleurs paradoxalement il y avait bien moins de femmes battues et d’incestes, de violences dans les sociétés polythéistes anciennes que dans les sociétés monothéistes qui créent du refoulement à force de vouloir conduire les consciences

      • D’accord avec vous Christine, je ne suis pas chétienne, athée, je suis je pense équilibrée, j’ai pris ma vie en main, j’aide dans la mesure de mes moyens mon enfant ou ami. Une simple logique avec soi même et être humble et ouvert vous donnent de bonnes armes pour avancer.

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