CHRONIQUE – Depuis 2001, le cancer islamiste a plus progressé que régressé dans le monde.
Par Renaud Girard
La contre-offensive occidentale a globalement échoué.
Presque une génération a passé depuis les attentats islamistes du 11 septembre 2001 à New York et Washington.
À l’époque, du fait d’un nombre comparable de victimes américaines, les analystes du monde entier avaient comparé cette attaque à celle du 7 décembre 1941 à Pearl Harbor.
Mais il fallut moins de quatre ans aux États-Unis pour détruire la menace nippone, et quelques années de plus pour transformer l’Archipel en allié stratégique en Asie, ce qu’il demeure aujourd’hui.
Contrairement à leurs lointains prédécesseurs japonais, les kamikazes du 11 Septembre n’avaient pas d’État à défendre, seulement une idéologie à répandre.
Force est de reconnaître que, malgré les moyens gigantesques mis par l’Amérique de George Bush dans sa contre-offensive, ces djihadistes, pour la plupart saoudiens, n’ont pas échoué dans leur opération de propagande.
Depuis 2001, le cancer islamiste a plus progressé que régressé dans le monde. La contre-offensive occidentale a globalement échoué.
En Afghanistan, les Américains cherchent par tous les moyens une sortie «honorable», où le pays serait en fait remis, après un délai de décence, aux mains des talibans.
Au Pakistan, pays dont les élites sont souvent formées aux États-Unis, il a fallu neuf ans au système judiciaire pour innocenter la mère de famille chrétienne Asia Bibi, accusée à tort, en 2010, d’avoir «insulté» Mahomet.
En Indonésie, le modèle de tolérance religieuse hérité des pères de l’indépendance est en train de s’effondrer. À Sumatra, dans la province d’Aceh, la charia est entrée en application.
À Jakarta, l’ascension politique du très populaire Ahok (un chrétien) a été arrêtée net par une condamnation d’offense à l’islam (nullement avérée).
Dans tout le pays, le nombre d’attaques contre les lieux de culte chrétiens connaît une croissance exponentielle.
Le cancer islamiste s’est propagé vers l’île de Mindanao, dans le sud de l’archipel des Philippines.
Financés par l’Arabie saoudite et formés par les islamistes indonésiens, les islamistes philippins rêvent d’installer un califat sur l’île, avec pour capitale la ville de Marawi, qu’ils ont un moment investie (en 2017), non sans avoir égorgé nombre de civils chrétiens.
Au Moyen-Orient, région de naissance et d’expansion du christianisme six siècles avant l’islam, les communautés chrétiennes n’ont jamais été autant menacées par l’intolérance musulmane.
Partout, que ce soit en Irak, en Syrie ou en Égypte, ces communautés rétrécissent (à l’exception notable du Kurdistan irakien, où l’actuelle administration Barzani a réussi à instaurer un vivre-ensemble entre ses différentes communautés religieuses).
En mars 2003, le très chrétien George Bush a ordonné l’invasion de l’Irak baasiste, avant de confier sa vision d’un «Grand Moyen-Orient démocratique».
Le chaos qui a suivi n’a pas accouché d’une démocratie ; il a seulement incité les chrétiens, victimes d’un nombre croissant d’agressions de leurs voisins musulmans, à fuir en grand nombre.
Le cancer islamiste trouve parfois d’infranchissables obstacles à sa propagation.
La montagne libanaise en est un, car chacun sait que les chrétiens maronites n’ont pas peur de se battre pour défendre leur foi et leur liberté.
Mais, en Afrique noire, le cancer islamiste progresse à pas de géant, sans que les gouvernements locaux aient trouvé le moyen de l’enrayer.
Qui aurait pu imaginer il y a vingt ans que des prêtres burkinabés finiraient assassinés dans leurs églises?
En Europe, il s’incruste au sein de la jeunesse issue de l’immigration musulmane, alors même qu’elle est passée par un enseignement laïque, obligatoire et gratuit, censé prêcher la tolérance et le doute méthodique.
Réfugiée en Allemagne, une ex-esclave yazidie de Daech s’est retrouvée, un jour d’août 2018, nez à nez à Stuttgart avec son ancien tortionnaire de Mossoul, qui avait décidé de profiter de la générosité de Mme Merkel pour y faire une demande d’asile. Il n’avait renoncé ni à sa barbe, ni à son idéologie.
Loin d’afficher le moindre remords, il jeta à la jeune fille: «Je suis Abou Humam et tu étais avec moi pendant un moment à Mossoul.
Et je sais où tu vis, avec qui tu vis et ce que tu fais!» Effrayée par le laxisme migratoire de l’Allemagne, la jeune fille yazidie décida de fuir le pays.
Il y a le mélange explosif entre le wahhabisme saoudien et l’argent du pétrole. Il y a l’ineptie de la politique américaine au Moyen-Orient, depuis le pacte du Quincy (février 1945 entre Roosevelt et Ibn Saoud), jusqu’aux guerres du Golfe (bientôt une quatrième?).
Il y a surtout, sur des masses ignorantes et politiquement frustrées, la force d’attraction d’une idéologie simplificatrice et normative.
Mais ce fut une réforme régressive, fondée sur le mythe de l’âge d’or des quatre premiers califes «bien guidés» (qui fut en réalité une époque extrêmement violente).
L’islam a désespérément besoin d’une réforme, qui rétablisse l’ijtihâd (la faculté d’interpréter les textes sacrés fondateurs) et l’ouverture à la science.
Mais cette réforme ne pourra jamais être imposée de l’extérieur.
Elle ne pourra jaillir que des musulmans eux-mêmes.
http://lefigaro.fr/vox/monde/renaud-girard-le-cancer-islamiste-s-incruste-dans-le-monde-20190715
Note d’Antiislam
« La controffensive occidentale a échoué » (sic).
Oui, bien sûr, mais le diagnostic est biaisé tant qu’on parle, comme l’auteur, de cancer « islamiste », au lieu de cancer « islamique » ou mieux de cancer « musulman ».
C’est l’islam tout court qui est une idéologie négatrice de l’altérité, totalitaire, criminelle : il suffit d’en lire les livres de base, Coran, Sira etc …
Mais, dira-t-on, comment faire la guerre à un milliard de musulmans ?
Je réponds: n’a-t-on pas fait la guerre, dans le siècle passé, à un milliard de stalino-maoïstes russes, chinois, coréens etc etc en les endiguant partout sur la planète ?
En lieu et place nous avons des Occidentaux, USA en tête, qui depuis 80 ans font des mamours à un Etat aussi répugnant, aussi abject, aussi totalitaire que l’Arabie Saoudite wahhabite : un de nos « alliés » (sic) parait-il …
Sans même parler d’un Macron ou d’une Merkel qui font entrer dans centaines de milliers de musulmans chaque année CHEZ NOUS.
Tabler sur un changement interne des musulmans, comme le fait l’auteur à la fin, est utopique, c’est nous qui devons changer radicalement de politique face à l’islam …
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La carte n’est pas à jour. La France devrait être au moins vert pâle ainsi que pas mal de pays d’Europe.
@ Adalbert le Grand. Entièrement d’accord avec vous à 100%. Ceux qui évoquent une éventuelle réforme de l’Islam retardent d’une guerre et menacent même notre sécurité avec leurs illusions irresponsables. Il s’agit impérativement de cesser de raisonner avec civilité face à une bestialité meurtrière. L’Islam ne peut qu’être anéanti ou il se chargera de nous anéantir, ce qui est son objectif dont il ne se cache même pas.
L’Islam est irréformable. Enseignant, j’ai eu l’occasion de travailler avec des collègues musulmans. Ils se sont avérés incapables de produire un quelconque travail d’analyse et de synthèse. Incapables de quelque dialectique que ce soit. Ils sont littéralement lobotomisés par leur idéologie infernale. Imaginer que l’Islam soit réformable de quelque manière que ce soit est un leurre, une illusion, un mirage, une vue de l’esprit (maléfique).
https://www.youtube.com/watch?v=x6bJOj9SAb8
Zineb El Rhazoui dénonce l’islamisation de la France
macron est au courant car Zineb El Rhazaoui c’est entretenu avec lui pedant 1 heure 30;
Bonjour Anti islam ,
je suis entièrement d’accord avec vous sur le fait que : le changement interne des musulmans est utopique .
pareil lorsque l’auteur de ce texte dit »quelles sont les origines du cancer islamiste ,dont les premières victimes sont les pays musulmans eux mêmes ? » . le fait est que l’islamisme est dans l’islam , donc si des pays sont musulmans , ils sont de ce fait islamiques dont islamistes , si ils ne veulent plus êtres victimes de l’islamisme ils cessent d’êtres musulmans et combattent cette barbarie tout simplement . le propos de l’auteur est illogique , car c’est comme si il disait : les premières victimes du nazisme , sont les pays nationaux socialistes eux mêmes .
Bonjour,
C’est exactement cela !
oui c’est vrai l’islam est un cancer, et les muzzs en sont les métastases et comme tous les cancers, celui ci (le plus virulent et le plus dangereux) doit être éradiquer complètement. Un seul moyen leur faire une guerre sans merci, tolérance zéro. C’est uniquement à ce prix qu’on aura la paix. Mais en premier virer le dictateur de l’Elysée.
+1
Bonjour,
Oui, vous avez parfaitement raison Pikachu.
C’est, en effet, une évidence qui ne semble pas évidente pour Girard.
Néanmoins son tableau d’ensemble me semble très intéressant et … inquiétant.
Les musulmans premières victimes de l’islam !
Il a vu ça où le Girard ?
Complices, pas victimes conviendrait mieux.
Ceux qui réclament la charia ne sont pas des moines trappistes que je sache !
OK avec vous !
Léger malaise.
Je n’ai jamais apprécié les écrits de Renaud Girard. Il apporte des faits mais fait montre, systématiquement, d’une compréhension très superficielle des enjeux ou des mécanismes à l’oeuvre.
Encore une fois, son propos me sidère :
« À l’exception notable du Kurdistan irakien » dit-il quant à la disparition des chrétiens du Moyen-Orient.
Vous ne voyez pas ce qui cloche ?
Une absence criante…
Surtout quand on parle de la « région de naissance et d’expansion du christianisme six siècles avant l’islam » ( je le cite).
Oui, il a soigneusement omis de parler d’Israel, pays dans lequel les Chrétiens sont en sécurité (alors que leur nombre fond comme neige au soleil dans les territoires administrés par l’Autorité Palestinienne).
Bref, Girard égal à lui-même.