L’Espagne résiste mieux que la France à l’islam, sans doute que quelques siècles d’occupation musulmane ça calme… Néanmoins l’Espagne va mal, de plus en plus, mal, dépecée et affaiblie par les apôtres du régionalisme qui sont en train de faire disparaître une des plus anciennes nations d’Europe.
Comme en France, c’est le discours de référence aux heures les plus sombres de notre histoire qui fait recette. Chez nous c’est pour nous imposer l’islam en mettant sur le même plan étrangers (surtout musulmans) et les juifs persécutés lors de la seconde guerre mondiale. En Espagne les régionalistes tiennent un discours anti-franquiste pour tuer ce qui reste de ce à quoi le Caudillo était attaché, « la Grande Espagne, Une et Indivisible ». Franco, dont à qui on peut reprocher beaucoup de choses avait pourtant compris les dangers du régionalisme. Il avait interdit les séparatismes et après la guerre civile, terrible, avait reconstruit l´Espagne basée sur l´unité tout en respectant les spécificités locales.
C´est avec un argument anti-franquiste attardé que ces mouvements sont en train de démembrer le pays, avec la complicité des partis de gauche. Pourtant la République Espagnole de 31 était elle aussi favorable à l´Unité Nationale. Si en France le « Pétainisme » est manipulé et sert de contre-argument, il en va de même en Espagne avec le « Franquisme ». Si vous vous baladez dans la rue avec un drapeau espagnol (hors contexte footballistique…) vous êtes traité de « facho » et de « néo-franquiste ».
Or, si on pioche un peu, on découvre que le mouvement nationaliste basque, qui date de la fin du XIXème siècle suite à la perte des derniers vestiges de l’Empire Espagnol (Cuba et Philippines), est une pure expression de l’extrême droite ultra catholique, alors que toute la symbologie de l´ETA ressemble à l´extrême gauche anarchiste « anti-système » avec ses « looks » et méthodes des militants qui font penser aux « Antifas » d´outre-Pyrénées. Bref, comme mouvement identitaire et historique, on peut mieux faire…
Et pourtant, les séparatistes continuent de lutter, pied à pied, pour faire disparaître les vestiges d’une Espagne historique haïe. C’est ainsi que le « Gouvernement Autonome Catalan » a interdit les corridas de taureaux, non pas par amour pour les animaux (ils pratiquent des « correbous » pourtant bien barbares et sans aucun intérêt artistique), mais par pure haine contre tout ce qui symbolise l´Hispanité et la tauromachie en est une, qu´on l´aime ou pas….
Le régionalisme brise l’unité nationale : quand une région adopte une langue, des lois, une justice, une école, des coutumes… différentes de celles du pays où elle se trouve ses habitants prennent de la distance par rapport au pays et s’en détachent, peu à peu, laissant mourir leurs héritages, l’histoire, la langue, le sentiment d’appartenir à un seul peuple. C’est ce qui est en train de se passer en Catalogne, les Catalans refusent de plus en plus de parler espagnol, parlant catalan et anglais et, en matière d’économie et de politique, ils tournent le dos à Madrid pour aller vers les autres régions d’Europe.
Et ce qui se passe à l’école est terrible : les cours d´histoire sont centrés sur une vision régionaliste et non plus nationale, celle-ci est d´ailleurs racontée de façon souvent mythifiée et manipulée avec des arguments disant que la Catalogne ou le Pays Basque ont été envahis, agressés et spoliés par « l´empire espagnol » et en sont victimes tout comme les amérindiens… Ce discours victimaire est aussi ridicule que faux, car ces anciens royaumes se sont unis à la couronne de Castille pour former le royaume d´Espagne et ont participé tous ensemble à la « Reconquista » puis à la conquête d’autres pays.
Par ailleurs l´enseignement des auteurs littéraires n´est que centré sur les auteurs régionaux.
Quant aux compositeurs Albeniz et Granados, qui se considéraient eux comme « nationalistes espagnols »et à la fois universels, comme Moussorgsky et Borodine en Russie ou Villa-Lobos au Brésil, ils ont été eux aussi « catalanisés ». Enrique Granados est devenu « Enric » et l´immense chef-d´euvre pianistique « Iberia » de Albéniz n´existe plus…
D’ailleurs, quand le régionalisme est roi, dès qu’il y a crise, rivalités et replis sur soi apparaissent : les régions riches refusent de payer pour les pauvres, ayant perdu toute notion de solidarité pour un peuple dont elles ne font plus partie. Il faut rappeler que si on lit les textes de Sabino Arara, le père du nationalisme basque certains passages rapellent « Mein Kampf » avec des théories de supériorité raciale du basque par rapport au castillan traité avec le plus grand mépris…
C’est bien pourquoi l’Etat-nation est le seul garant de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité entre tous les citoyens. L’Etat-nation n’est pas un obstacle, d’ailleurs, à la diversité des cultures et des langues régionales pour autant qu’elles demeurent, comme c’est le cas actuellement en France, en retrait, sans faire concurrence à la langue nationale ni prétendre la remplacer partout. C’est ce qui se passe, par exemple, dans les Etats latino-américains qui, malgré leurs problèmes socio-économiques, ont su préserver le modèle républicain français importé lors des leurs indépendances (ils y étaient bien préparés, d’ailleurs, par le concept romain de citoyenneté importé par les Espagnols).
Il se murmure d’ailleurs que la CIA financerait les mouvements séparatistes… A qui profite le crime ?
Ils veulent tous développer régionalismes, séparatismes et faire disparaître les Etats-nations, l’UE, les USA, les élites mondialisées, les internationalistes, les écologistes, les gauchistes… tous ceux qui voudraient nous faire avaler le droit des minorités et l’éclatement ethnique de l’Europe… Que les Identitaires de Réseau Identités se laissent prendre à ce mirage est dommage et dommageable, espérons qu’ils ouvriront les yeux avant qu’il soit trop tard et cesseront des demandes mortifères pour notre pays. Il est en effet évident que la France ne doit surtout pas suivre le modèle espagnol, et qu’elle doit au contraire mettre fin à la décentralisation !
Christine Tasin
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Tout a fait d’accord avec cette vision des choses.
Bonjour,
Le parfait fruit de la funeste décentralisation , c’est l’arc de triomphe mégalomaniaque qui sert d’hôtel de région à Languedoc-Roussillon :
http://wikitravel.org/fr/Montpellier