Décidément, le début de semaine dernière a été agité pour Christine Tasin. Après avoir passé l’après-midi de mardi au tribunal, près de l’éléphantesque Tubiana qui voulait obtenir à tout prix son adresse, elle était dans les studios de TV-Libertés, ce mercredi, pour un débat de 30 minutes, animé par Martial Bild, avec Richard Roudier, président de Réseau Identités. Thème de l’échange, le dernier livre de l’infatigable militant occitan, intitulé « Lettre ouverte au président, à propos de la réforme des régions ».
Et, pour poursuivre la discussion, les deux inséparables débatteurs se retrouvaient, le soir, dans le sous-sol d’un bistro parisien, pour parler de la Charte des Langues régionales minoritaires, et revenir bien entendu sur la vraie divergence entre eux : France des Régions ou République une et indivisible.
On avait retrouvé ces divergences dans le livre « Apéro saucisson pinard » (en vente sur notre site) où les trois organisateurs de cet événement, Christine Tasin, Pierre Cassen et Fabrice Robert, avaient échangé très librement sur leurs accords et leurs divergences.
Dans son livre, Richard Roudier conteste le découpage clientéliste du président de la République, mais réclame par ailleurs de véritables régions identitaires pour la France, découpées selon l’histoire et la langue. Selon lui, il y a trois étages, la Région, la France et l’Europe, et davantage de Région, c’est bon pour une France plus forte. Dans cet esprit, selon lui, dans le coûteux mille-feuilles administratif qui caractérise le fonctionnement de notre pays, il faut en finir avec le département.
Souhaitant sortir d’un débat trop technique, Christine Tasin expliqua que, selon elle, c’étaient les Régions qui étaient de trop, et que, quelles que soient les bonnes intentions de son interlocuteur, et la sincérité de son opposition à l’Union européenne actuelle, il faisait, dans le contexte actuel, le jeu des technocrates de Bruxelles, qui veulent en finir avec les Etats-Nations, et imposer une logique « Métropole-Région-Europe », pour en finir avec « Commune-Département-Nation » en imposant l’Europe des Régions fonctionnant à travers des regroupements dits « ethniques » qui font disparaître les notions mêmes de frontières étatiques et de nation.
Christine Tasin fit remarquer que l’urgence était pour la France de sortir de l’Union européenne, et de retrouver sa souveraineté, et que cela n’était certainement pas en la morcelant en une pléiade de régions qui affaibliraient son unité qu’on y arriverait.
Sur les langues régionales, thème du débat, le ton monta quelque peu. Richard réclamait un volontarisme de l’Etat, pour les faire revivre en leur donnant une pleine place à l’école tandis que Christine insistait sur les dangers de la Charte qui impose l’emploi des langues minoritaires et régionales dans les administrations, dans les tribunaux, dans les commerces, dans les écoles… Elle montre que ce serait la fin du français et donc de la France, devenue une gigantesque tour de Babel et que cela se justifiait d’autant moins qu’actuellement tous ceux qui veulent apprendre les langues régionales le peuvent, leur enseignement étant prévu dans tous les lycées, pourvu qu’il y ait de la demande. Elle ajouta, ce qui fit bondir Richard, que si personne n’est intéressé pour apprendre ces langues, dans les écoles ou universités, c’est que nombre d’élèves, qui peuvent les apprendre dans leurs familles, estiment qu’ils ont des priorités plus importantes, et ce n’est pas la faute de l’Etat jacobin. .
Le public posa de nombreuses questions aux deux intervenants. On regrettera que, faute de temps, Richard Roudier n’ait pas pu approfondir sa vision des régions. Admet-il que le français, sur l’ensemble du territoire, est LA langue dominante ? Est-il favorable à l’unicité législative sur l’ensemble du territoire, ou bien son modèle régional se rapproche-t-il d’un modèle fédéral ? Ces régions se contentent-elles d’être l’exécutif d’un Etat central, ou bien ont-elles un pouvoir législatif ? Et si oui, dans quel domaine ?
Les participants se retireront malgré tout ravis, car, grâce aux débatteurs, ils apprirent beaucoup de choses. Ensuite, ils constatèrent que, dans une salle, peuvent cohabiter des Identitaires et des Républicains jacobins capables, comme Richard et Christine, de débattre sans concession, mais pouvant s’apprécier et s’estimer réciproquement, tout simplement parce que, tous les deux, ils aiment la France, ce que personne ne peut leur contester.
Et, ce vendredi, TV-Libertés a diffusé, lors de son journal, l’intégralité du débat entre Richard et Christine (à partir de la 29e minute).
Paul Le Poulpe
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(Message définitif après corrections)
Personnellement, je ne me reconnais pas dans cette hiérarchie : région – état nation – Europe.
l’Union européenne qui est qu’on le veuille ou non le visage que prend l’Europe est avant tout un outils de gouvernance mondialisée sous dirigeance américaine.
Or les régionalistes qui sont en faveur d’une Europe supra nationale en imaginant que celle-ci soutiendra mieux leurs aspirations que les Etats nations se trompent une double fois . D’abord parce que l’Union européenne se veut l’outils d’une gouvernance mondiale et n’est pas attaché à l’identité européenne en tant que tel et ensuite parce que si l’Union européenne arrive à ses fins , c’est à dire à un dépassement des Etats nations, pour ne garder qu’une fédération européenne et des grandes régions (en partie artificielle d’ailleurs) elle n’aura de cesse que de renforcer les institutions fédérales au détriment des pouvoirs régionaux.
Sur le plan linguistique, l’Union européenne ne s’intéresse pas sur le fond aux langues régionales européennes. sa charte vise en fait à délégitimer les langues nationales européennes et particulièrement celles qui ont une audience en dehors de leurs frontières pour n’en garder qu’une seule, l’anglais, langue de la mondialisation/américanisation. Si l’on aime la diversité linguistique et qu’à ce titre on aime les langues régionales, on doit aussi aimer les langues nationales européennes et pas uniquement l’anglais dans un souci de pluralité linguistique. Donc revivifier les langues régionales, pourquoi pas, tout en soutenant aussi les langues nationales européennes.
Merci pour ces compléments très justes
En fait, je vois où veut en venir le gouvernement socialiste. Il veut créer de grandes régions qui devront, à terme, s’autofinancer puisque les dotations de l’Etat vont fondre comme neige au soleil. L’Etat ne collectera plus que les ressources pour payer son propre fonctionnement et ses fonctionnaires.
C’est pour cela que l’on nous vend le concept « qu’unis, on est plus fort ».
Erreur, trois ou quatre RMistes qui mettent leur budget en commun ne font toujours pas un riche.
Quant au régionalisme linguistique, il évoluera de la manière dont évoluera la population. Qui vous dit qu’à terme on ne parlera pas majoritairement l’arabe dans certaines régions.
Alors moi, alsacien de souche (1640) qui dans ma jeunesse disait « je suis d’abord alsacien, puis français », je dis aujourd’hui qu’il faut commencer par sauver l’essentiel, c’est à dire le français (et les Français).
Merci pour ces remarques de bon sens. Il est clair qu’en faisant de grandes régions c’est la France qu’on assassine, il est tout aussi clair que lc’est l’arabe qui remplacera le français et les langues régionales
Pourquoi ne pas laisser les régions telles qu’elles sont et qui n’ont jamais nuis a l’unité de la nation, pourquoi vouloir transformer les choses alors qu’elles étaient très bien comme elles étaient.
Bonjour,
D’autant que les régionalistes nous fourguent en douce un néo-jacobinisme …
Quel occitan parle Richard ?
Très souvent les Occitanistes veulent imposer pour toute l’Occitanie un Occitan languedocien, modèle IEO de Toulouse, qui n’a JAMAIS existé en tant que langue unifiée.
Je me souviens de plusieurs assistants de la fac de Limoges qui se battaient , dans les années 70, contre ce jacobinisme toulouso-languedocien au nom de la défense de la langue limousine, méprisée par les Toulousains de l’IEO , pourtant celle de Clément VI à Avignon …
Bref, on ne s’en sort plus de ces reconstructions chimériques !
Un problème identique existe aussi pour le Breton: je crois que c’est Mona Ozouf , pourtant anti-jacobine, qui explique, que pas un Breton de 1900 ne comprendrait le charabia que parlent les élèves sortant des écoles Diwan, assemblage chimérique de dizaines de nuances de la langue parlée dans les différentes communes de la Bretagne par le passé.
Donc vive la langue française , langue de la République, une et indivisible !
Qui passerait , en effet par l’Occitan , pour apprendre la Mécanique Quantique ou les moeurs des Odonates ??? :=)
hi
j’ignore ou en ai votre proces , si je pius dire
mais je pense que cete article , pourrer etre utile , afin d’illustrer le danger de l’islamofaschisme et genocidaire
Exclusif : Daesh a utilisé des armes chimiques contre les Kurdes.
http://www.jforum.fr/forum/international/article/exclusif-daesh-a-utilise-des-gaz
ATTENTION IMAGE CHOQUANTE
MIAS CRUELLEMENT REVELATRICE DE CE SUBIRONT LES DHIMMIS ET PATRIOTES OCCIDENTAUX EN EURABIA DEMAIN
A MIONS QUE L ENNEMI SOIENT ANEANTIE AVANT QU ILS NOUS AANEANTISSENT
by
Merci Yoniii procès en délibéré…
personnellement, bien que très attaché aux différentes langues parlée et en train de mourir comme le breton, je suis cependant d’accord avec Christine Tacsin : je vis en Catalogne, s’il faut se réjouir que le catalan, avec sa littérature soit une langue vivante et parlée, il est a déplorer que que ce soit contre l’espagnol qui a toujours cohabité avec le catalan : il ne faut pas confondre culture et politique : c’est le drame de l’Espagne,….et de l’Europe . Pierre Hillard l’a très bien expliqué lors de ses conférences
Merci Alain pou r votre témoignage
fille d’officier j’ai passé ma jeunesse de garnison en garnison ce qui m’a permis de visiter ma belle patrie, cévenole de naissance je vis maintenant en Alsace .eh bien vous savez quoi? je suis toujours en douce France et c’est cela l’important ! ce qui gâche le décor: des voiles et encore des voiles et pas ceux de bateaux hélas et du halal encore du halal !heureusement qu’il y a la charcuterie alsacienne mais pour combien de temps?
Verrais ce débat plus tard, pas trop le temps là.
Mais franchement, ne serait-il pas plus logique de laisser les régions et les départements tels qu’ils sont pour le moment ? Je veux dire, n’y a-t-il pas des problèmes plus importants à résoudre dans ce pays ?
Bien sûr que SI, MAIS, la réforme des régions c’est un excellent écran de fumée pour focaliser l’attention des gens pendant qu’on prépare, et qu’on fait, des conneries à la tonne ! (exemple, 75 millions de rallonge pour l’AME…combien de Français sont au courant ? D’ailleurs, combien connaissent l’existence de l’AME ?)
Moi qui ne suis qu’un batard dont le père n’était même pas Français, bien sur que je suis attaché à la région où j’ai grandi, L’Alsace, mais, je suis désormais tout autant attaché (peut-être même plus) à la région où je vis aujourd’hui et où grandissent mes filles, la Picardie.
Et le long de ma carrière militaire, Dieu que j’en ai connu des régions.
Leur point commun c’était la France, et à mes yeux c’était bien ça le plus important !
tu as parfaitement résumé la situation ami !
Le régionalisme ne me dérange absolument pas à condition qu’il ne soit pas ravivé dans le but néfaste de lutter contre l’unité nationale. La diversité a toujours été la norme en France, faire ressembler les régions à Paris n’a aucun sens. Ce qui me dérange le plus, c’est que sous prétexte de faire du « régionalisme », les socialistes en 1982 ont permis aux collectivités locales de se comporter en véritables mafias !! Qui a assisté à un conseil municipal et encore plus régional, verra qu’on y distribue places et subventions sans soucis d’économie et de transparence parfois le plus naturellement du monde ! La lutte contre la corruption régionale doit être la priorité de l’Etat central, encore faut-il que celui-ci ne souffre pas du même mal…
nous sommes bien d’accord, ce qui pose problème c’est quand la volonté de régionalisme va jusqu’à la haine de l’Etat qu’on veut voir disparaître