« Mon oncle Benjamin », un bain de jouvence à chaque fois, idéal pour oublier le quotidien

Mon oncle Benjamin est un film franco-italien réalisé par Édouard Molinaro, sorti en 1969.

 

Cette comédie, aux propos paillards et ton picaresque, dont l’action se déroule au XIIIème siècle, a pour principaux interprètes Jacques Brel et Claude Jade.

Le scénario du film s’inspire du roman du Clamecycois Claude Tillier (1801-1844), Mon oncle Benjamin, publié en 1843. Le titre complet du film est : Mon oncle Benjamin – L’homme à l’habit rouge, cette précision vestimentaire apparaissant dans le générique, et sur l’affiche, en caractères plus légers et sous le groupe principal.

Synopsis

Sous le règne de Louis XV, Benjamin Rathery  est médecin de campagne, principalement des pauvres de la région. C’est également un ripailleur perpétuel et un coureur de jupons invétéré, mais une seule fille, dont il est follement amoureux, lui résiste : Manette (Claude Jade), la fille de l’aubergiste. Mais celle-ci n’entend céder au médecin qu’au prix d’un contrat de mariage en poche. Manette est surveillée par son père, qui fait tout pour protéger la virginité de sa fille, qu’il appelle son « petit capital ». Sa jolie frimousse, son espièglerie, ses sourires font fondre Benjamin ; mais, loin d’être une écervelée, Manette est une fille qui a du caractère et qui sait ce qu’elle veut et cela se voit.

Le franc-parler de Benjamin, et son sentiment d’être égal aux nobles, vont valoir au roturier quelques petits ennuis.

Citations : 

“Quiconque a semé des privilèges doit recueillir des révolutions.”

“L’homme épouse une dot et la femme une profession.”

“Manger est un besoin de l’estomac ; boire est un besoin de l’âme.”

“La mort n’est pas seulement la fin de la vie, elle en est le remède. ”

“Il ne faut vouloir que ce qu’on peut, et tout ce qu’on peut il faut le vouloir.”

“Je ne sais pas, en vérité, pourquoi l’homme tient tant à la vie. Que trouve-t-il donc de si agréable dans cette insipide succession des nuits et des jours, de l’hiver et du printemps ?”

“Ce que vous appelez la couche végétale de ce globe, c’est mille et mille linceuls superposés l’un sur l’autre par les générations.”

“Dieu a mille moyens de faire des compensations : s’il a donné à l’un de bons dîners, à l’autre il donne un peu plus d’appétit, et cela rétablit l’équilibre.”

“Pourquoi donc, en effet, le riche serait-il plus heureux que le pauvre ? Il ne travaille point ; eh bien ! il n’a pas le plaisir de se reposer.”

“Etre aimé, c’est plus qu’être riche, car c’est être heureux.”

Buvons !

Extrait de la bande originale du film mon oncle benjamin (1969 ) Chanson : Mourir pour mourir ( texte et musique ) Jacques Brel : 

Extraits : 

La règle de la majorité ! 11 imbéciles et 10 philosophes :

Interviews :

Jacques Brel dans un beau document INA sur cette page : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i00003637/jacques-brel-mon-oncle-benjamin

Claude Jade : 

Le film se trouve assez facilement sur Internet (2,99 € à la location en VOD) ou bien en streaming sur le lien suivant, en fermant quelques pubs au départ :

https://123streaming.cc/film/mon-oncle-benjamin/

 

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5 Commentaires

  1. Mon Dieu, comme la France était belle au 18° siécle, avant les soros, gates et consorts!
    Et avez vous remarqué quelque chose qui me frappe chaque fois que j’écoute des interviews des années soixante, à savoir la richesse du vocabulaire et la clarté de l’expression.
    c’est un régal d’écouter Claude Jade répondre à 20 ans à peine aux questions qu’on lui pose..

    • Oui Marcopol c’est une remarque très judicieuse, il ne faut pas oublier que, avec la dégénérescence tous azimuts celle de la langue française se fait en silence mais elle est terrible car sera à terme irréversible. Et plus on aura de locuteurs étrangers sur notre terre plus la créolisation remplacera la langue de Molière… et la façon de penser qu’elle véhicule.

  2. Merci Jules pour cet excellent choix qui nous permet, en sus de l’excellentissime film, à voir et revoir, de retrouver une de mes idoles, Jacques Brel

  3. Excellent film. Il existe l’Auberge du docteur Minxit à Corvol-l’Orgueilleux dans la Nièvre. Le docteur Minxit, un des protagonistes du film. Le film s’est inspiré du roman éponyme de Claude Tillier, (1801-1844), qui fut enseignant, et qui connut la misère. Né à Clamecy, mort à Nevers. Je connais bien la région, j’ai vécu quelques années dans un petit village du Nivernais et j’ai déjeuné dans cette auberge.

    • Bonjour,

      Encore un point commun, cher Argo : mon grand-père était originaire de la région, Asnois, près de Clamecy, plus précisément .

      Après, il s’est installé en Corrèze où il a vécu toute sa vie …

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