Bernstein à Broadway : les 100 manières de se débarrasser d’un homme, Conga… Drôle, entraînant, magique…

Dans l’article précédent, j’avais mis l’accent sur Candide, car c’est une œuvre que Lenny a travaillée très longtemps. Mais s’il y a bien une composition qui reste dans l’esprit collectif, c’est bien West Side Story, ce “Roméo et Juliette” des années 50.

Contrairement à son aînée Candide, West Side Story connut dès sa création un succès foudroyant. Sans attendre, voici un fichier mp3 sur lequel j’ai placé cinq morceaux par la troupe qui avait créé la comédie musicale en 1957. Et bien que l’enregistrement date de 1957, il n’a pas pris une ride ! On pourra y admirer une stupéfiante vitalité notamment dans le prologue ; voici donc Prologue, Jet Song, America, Cool, Maria. On notera que contrairement au film de Robert Wise (1961), il n’y a pas de garçons dans America et que des filles sont présentes dans Cool.

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Et maintenant les danses symphoniques, jouées par l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg :

Mais en 1944, le jeune Bernstein avait déjà composé On the Town et un film a été tourné dans la foulée…. voilà New York, New York !

De la même comédie musicale, Ya got me avec un chef qui donne de la voix !

Mais comme pour Candide et West Side Story, j’ai la chance de posséder un enregistrement de 1959, avec quasiment tous les interprètes de la création, voici I Can Cook, Too :

Et pour terminer, trois danses extraites de la comédie musicale :

En 1953, c’est au tour de Wonderful Town. Une représentation sous forme de concert a été donnée le 31 décembre 2002 à la Philharmonie de Berlin, sous la direction de Sir Simon Rattle. Ah si Bernstein avait pu voir voir cela, comme il aurait été heureux ! Voici trois extraits de cette soirée mémorable. Le premier morceau est dédié à des femmes qui expriment avec fierté leur féminité, je pense à Alice, Clémentine, Sandrine : One Hundred Easy Ways  to Lose (Cent manières de se débarrasser facilement d’un homme !) :

Un petit tour en Irlande ?

 

Et pourquoi pas une Conga ?

Qu’aurait dit Karajan s’il avait vu SON orchestre déchaîné comme ça ?

La semaine prochaine, nous retrouverons Lenny dans un répertoire plus sérieux.

 

Et le flash mob, 1812 de Tchaïkovski !

 

 

 

 

 

 

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7 Commentaires

  1. Quel plaisir d’entendre à nouveau ces extraits de West Side Story après tant d’années! Merci beaucoup!

  2. Conga… quelle est l’origine de ce mot et son sens étymologique ? C’est une danse ou un morceau de musique ?

    • C’est un rythme relativement ancien, d’origine cubaine.
      Merci d’avoir pris connaissance de mon article que j’ai eu beaucoup de plaisir à réaliser.

  3. succès foudroyant, jamais égalé : mille fois merci monsieur BERNSTEIN d’avoir enchanté nos vies avec autant de talent exceptionnel – un tel génie ne devrait jamais disparaître

  4. Incroyable ce (cette ?) conga ! Je ne connaissais pas. Je n’avais jamais vu un orchestre danser pendant un concert, non plus que une salle en délire à ce point ! ça donne envie de danser et chanter avec eux !

  5. Il existe encore des lieux privilégiés, hors de la bêtise et de la vulgarité de ce siècle décadent, où des rappeurs sont considérés comme des génies. Je ne dédaigne pas non plus quelques artistes de variété, de qualité bien sûr, et non pas les petits chanteurs à la voix fluette, qui pleurent sur leurs problèmes hormono-sentimentaux, surtout à l’appel du printemps. Je me permets de citer un chanteur oublié. FR David, Fitoussi Robert de son vrai nom. Sa chanson Music est une ode à la musique, avec une mélodie sublime. Bon, il chante en Anglais, c’est vrai, pour les puristes, c’est peut-être agaçant. Ayant traduit son texte, la poésie qui en émane est de qualité. Il se produit surtout en Russie où il connaît un grand succès. Tiens, étonnant,non? Cher Filoxe, mille excuses pour cette intrusion béotienne, et mille mercis pour vos articles!

  6. Encore une fois un immense merci pour ce numéro hebdomadaire, et celui-ci avec l’immense, le fabuleux, de génial Bernstein est encore plus exceptionnel que les autres. Un régal, le sourire, le rire, le bonheur… voilà ce qui, dans de monde en perdition nous rappelle que le bonheur existe, que la beauté existe, que la résistance à la sottise existe. Merci d’exister, Filoxe et chapeau bas devant ton immense culture… C’est toi qui devrais être ministre de la Culture au lieu de tous ces dégénérés incultes adeptes du wokisme.

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