La dolce vita à l’italienne au travers de la Vespa et de Fiat !

Au sortir de la seconde guerre mondiale, l’Italie vaincue s’est retrouvée avec une industrie ravagée par les bombardements et l’interdiction de pouvoir produire des avions et du matériel de guerre. Ajoutez à cela la pénurie de matières premières et vous aurez une idée de la situation à laquelle les industriels italiens ont du faire face en ce temps là.

Mais, comme a dit justement A. de Saint-Exupery « l’homme se mesure devant l’obstacle » et les italiens allaient vite faire preuve de leur incroyable capacité d’adaptation et imagination face à l’adversité en concevant et produisant trois icônes qui allaient conquérir le monde : la Vespa et les Fiat 600 et nuova 500.

LA VESPA

C’est l’industriel Piaggio, fabricant d’avions qui, le premier, en 1946, réussira une incroyable reconversion en confiant à l’ingénieur Corradino d’Ascanio la conception d’un scooter qui allait conquérir la planète et dont le succès ne s’est jamais démenti depuis. En voyant le projet proposé par d’Ascanio, Piaggio s’est écrié « on dirait une guêpe »,(en italien vespa). Et l’engin venait de recevoir son nom de baptême. Et dire que la première Vespa fut construite grâce aux surplus de la fabrication d’avions. En effet son moteur n’était autre que le petit moteur servant à mettre en route les moteurs d’avions et sa suspension de type aviation était directement empruntée de ceux-ci.

Pour connaître l’histoire de la Vespa, c’est ici (nouvel page), et pour la biographie de l’ingénieur Corradino d’Ascanio ici.

Aux yeux lubriques de l’Oncle John, celle qui a les plus belles « fesses » reste néanmoins celle-ci :

Du côté de Fiat aussi on s’activait pour pouvoir proposer à la population un moyen de transport à la fois économique et pratique. Et c’est l’ingénieur talentueux Dante Giacosa, déjà évoqué précédemment par l’Oncle John dans son article intitulé “Les petites souris de l’Oncle John” paru dans Résistance républicaine le 18 janvier 2021 et consultable ici qui allait apporter aux familles italiennes la solution à leur désir de mobilité. Ainsi naquirent respectivement en 1955 et 1957 les Fiat 600 et nuova 500.

La Fiat 600 a adopté les principes de construction inaugurés par Renault avec sa 4CV présentée en 1946. A bien y regarder, ces deux voitures sont fort proches. Même implantation mécanique du « tout-à-l’arrière », même poids, mêmes performances, même consommation et pratiquement mêmes dimensions. La 4CV toutefois sera équipée de quatre portes, la Fiat 600 se contentant de deux portes. Il est intéressant de remarquer que la cocinelle VW, la 4CV Renault, la dauphine, les Fiat 500, 600, 850 et 126 ainsi que la Simca 1000 conserveront cette même implantation mécanique avec le succès qui accompagna celle-ci pendant de nombreuses années. On se rend compte aujourd’hui, après coup, que la solution qui finira par l’emporter sur les petites voitures populaires est celle du « tout-à-l’avant » préconisée par Citroën avec sa traction et sa DS et démocratisée par la 2CV (voir l’article précédent de l’Oncle John consacré à la Traction). Toutes ces mini voitures populaires avaient toutefois un défaut rédhibitoire. Elles offraient peu de place aux bagages. Il fallut attendre les Austin mini et Fiat 127 pour que la disposition transversale de l’ensemble moteur/ boite de vitesses libère enfin de la place suffisante pour les passagers étriqués et leurs bagages.

La Fiat 600 connu une belle carrière et fut fabriquée dans de nombreux pays. Outre l’Italie, elle fut construite également en Allemagne, Espagne, Amérique du Sud et jusqu’en 1999 en Yougoslavie ! Pour en savoir plus sur la Fiat 600 c’est ici, et pour la Fiat 500 que l’on ne présente plus tant sa bonne bouille a conquit les cœurs, c’est ici.

LES PETITES FIAT EN MODELISME

Ces deux adorables mamies ont bien sûr bénéficié de nombreuses reproductions en modélisme et l’Oncle John se contentera cette fois-ci de vous proposer quelques images de jolies réalisations de celles-ci.

 

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5 Commentaires

  1. Je n’ai pas connu cette époque, mais que de beaux films italiens mettant ces modèles en lumière

  2. Mais c’est incroyable le nombre de maquettes et de petites voitures que vous possédez ! Où les mettez-vous donc ?

    J’aimais bien les formes rondes des années 50-60. Il y a eu un petit retour nostalgique dans les années 90-2000 avec la Twingo, la kangoo, la Mini, la nouvelle fiat 500…

    Je n’ai pas de coup de cœur pour les voitures d’aujourd’hui, aux formes angulaires, à l’arrière biscornu, torturé.

    • @ François des Groux. Oh, vous n’avez vu jusqu’ici qu’une petite partie seulement. C’est le résultat de 50 ans de passion. Le modélisme est une forme d’art typiquement occidental qui consiste à restituer en miniature des situations, personnages ou événements qui ramènent souvent à l’histoire et vice versa. Le goût pour l’histoire amène généralement vers l’intérêt pour le modélisme (en tout cas pour moi). Comme vous, je n’ai aucune attirance pour les voitures actuelles dessinées par ordinateur qui laissent bien peu de place à la créativité qui caractérisait les beaux objets du passé.

  3. Nostalgie, nostalgie… En plus de la super innovation de la Vespa !
    Merci Oncle John de nous refaire revivre toutes ces tranches de notre vie, du temps où la France était puissante, respectée, sûr, et…française.

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