Le Mexique va nous inonder de viande aux hormones, de miel, de céréales… Merci l’UE ! Merci Macron

Illustration : Reporterre

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Traité de libre-échange avec le Mexique : les agriculteurs français inquiets

Le Mexique n’exporte pas que sa musique mariachi, surtout en 2020.

Car les Mexicains produisent également en quantité de la viande bovine aux hormones avec des vaches nourries aux farines animales, de la viande porcine, des céréales (blé et maïs sans doute génétiquement modifiés) et même du miel.

Le tout à bas prix.

Jamais deux sans trois : après le TAFTA (Etats-Unis) et le CETA (Canada), la Commission européenne souhaiterait ratifier un traité de libre-échange  entre l’UE et le Mexique.

Après la crise sanitaire du COVID-19 et quand le gouvernement LREM parle d’écologie, de circuits courts, de consommation locale et de relocalisation de la production, est-ce bien raisonnable ?

Et pendant que la “Convention citoyenne pour le climat” propose de nous obliger à manger local et bio, à rouler à 110 km/h sur autoroute, à interdire les SUV et les voitures lourdes ou les vols aériens intérieurs, on ferait venir par méga-porte-containers de la mauvaise viande, des OGM et du miel au pesticide ?

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Libre-échange : cet accord avec le Mexique qui inquiète les agriculteurs français

Le texte doit toutefois être soumis au vote du Parlement français, à une date qui n’est pas encore fixée.

Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a annoncé jeudi 18 juin l’organisation d’une conférence européenne sur la souveraineté alimentaire à la rentrée.

Au cours des dernières semaines, l’exécutif a plusieurs fois fait l’éloge du patriotisme alimentaire.

«Il est important d’acheter français», expliquait par exemple Didier Guillaume, le 3 juin. «Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie au fond, à d’autres, est une folie», avait lui-même déclaré le président de la République, Emmanuel Macron, lors de son discours aux Français le 12 mars.

Malgré ces marques de soutien, les agriculteurs français sont inquiets. En cause ? Un accord européen de libre-échange.

Fin avril, en pleine épidémie de coronavirus, la Commission européenne a en effet bouclé les derniers détails d’un nouvel accord commercial avec le Mexique

Importation de 20.000 tonnes de viande

[…] Dès le 29 avril, dans un communiqué, l’association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev) s’alarmait : «La Commission européenne vient de finaliser, ce mardi 28 avril, un accord commercial modernisé avec le Mexique pour ouvrir le marché européen aux viandes bovines mexicaines, à hauteur de 20.000 tonnes par an, à 7,5% de droits de douane.

Et ce, alors que les viandes bovines mexicaines, qui ne présentent pas de garanties suffisantes sur le plan sanitaire, étaient jusqu’à aujourd’hui exclues des échanges commerciaux entre l’UE et le Mexique»…

Outre l’importation de 20.000 tonnes de viande bovine, les syndicats agricoles expliquent que d’autres filières françaises vont être impactées.

Dénonçant un accord opaque, ils indiquent que le texte prévoit aussi l’importation de 10.000 tonnes de viande porcine et de 10.000 tonnes de volailles […] ainsi que l’importation de 35.000 tonnes de miel sur 7 ans […]

«Une impression de foutage de gueule»

Contactés par Le Figaro, plusieurs syndicats agricoles détaillent les raisons de leur hostilité à cet accord. «On a une grosse impression de foutage de gueule, on nous fait des beaux discours sur le fait de relocaliser et 15 jours après on apprend que l’accord est finalisé», fustige Denis Perreau, secrétaire national de la Confédération paysanne...

Les syndicats dénoncent notamment la concurrence déloyale.

«Les coûts de production mexicains sont équivalents à 47% des coûts de production français», rappelle Denis Perreau. Selon les agriculteurs, le marché européen va être «inondé par de la viande peu chère qui ne respecte pas les normes européennes».

«Il n’y a aucun moyen de contrôle sur les produits importés, sur les standards de production, l’utilisation de produits phytosanitaires ou le bien-être animal», détaille Aurélien Clavel. «Aujourd’hui, les Mexicains ne font pas de viande sans hormone. Pour alimenter leurs vaches, ils ont droit à des farines animales alors qu’en France c’est interdit depuis la crise de la vache folle. Ils n’ont pas les mêmes normes que chez nous», déplore Denis Perreau.

Ratification au Parlement français

L’accord entre l’Union européenne et le Mexique doit encore être soumis au Conseil et au Parlement européen pour signature, comme le détaille le site de la Commission européenne. Il doit aussi être ratifié par le Parlement français. Pour l’heure, la date du vote dans l’Hexagone n’a pas encore été fixée…

Reste à savoir si cet accord connaîtra le même destin que l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (Ceta), qui n’a toujours pas été ratifié par la France…. mais s’applique provisoirement depuis près de 3 ans...

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/libre-echange-cet-accord-avec-le-mexique-qui-inquiete-les-agriculteurs-francais-20200621

 

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9 Commentaires

  1. Nous mangeons suffisamment de merde qui nous rend malade pour le bonheur de big pharma… Nous ne pouvons voir augmenter la population si nous manquons de nourriture saine qui respecte la terre et les paysans. La seule chose qui doit augmenter c’est l’utilisation maximum des terre françaises pour produire sans Monsanto… qui nous tue. Il faut subventionner et encourager nos campagnes à produire de la santé et non de la maladie. La différence entre les produits de super-marché et les maraichers bio est énorme en terme gustatif et en booster d’énergie. La mal bouffe crée des obèses, des diabétiques, des infirmes et tue !

  2. Si les français n’achetaient pas n’importe quoi, on en serait pas là. U.E., Macron ou autres, ne maitrisent pas le marché. Arrêtez vos conneries ! Quand on ne consomme pas un produit, il disparaît.
    S’il y a autant de merdes sur cette terre, c’est bien parce que des abrutis les achètent. Point barre.

  3. Le pourri mohamad macron continu sont oeuvre de destruction. Pire que cette ordure on trouvera pas.

  4. en région de l’est de la france nous sommes en pénurie de basilic la france n’est même plus capable de nous en produire. Apparement cela n’interroge pas grand monde , j’en ai chercher la semaine dernière et point trouvé 4 magasins d’alimentation avec des marques connues RIEN

    • le basilic: il suffit de prendre n’importe quel pot, d’y mettre de la terre et une pincée de semence qui coutent 3€ pour un sachet – sur internet vous pouvez aprendre comment on cultive le basilic – quelle idée de dépendre de magasins pour un produit aussi simple à cultiver soi-même!

      • Ça pousse tout seul comme le persil. J’en ai sur la fenêtre de ma cuisine. Une poignée, laver rincer un coup de ciseaux et hop direct dans la casserole ( en fin de cuisson 👩‍🍳)

  5. Bon ! Puisque tout est écrit sur les étiquettes, il ne reste plus qu’à boycotter ces produits, non ?

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