Et si l’UE explosait à cause de la mutualisation des dettes ?

Souverainiste souffrant de migraine étoilée

Et si l’UE éteignait les 27 lumières de son despotisme éclairé ?

On n’aime pas beaucoup l’UE chez Riposte Laïque et Résistance Républicaine. On la retourne comme une crêpe flambée et on remplace le cassis par le Cassen. On y a même vu son drapeau flamber comme celui des States à Islama Bad. Certains vont jusqu’à frexiter et même jusqu’à l’atomisation de l’UE, ambiance…

Quoique européiste au sens culturel du terme, je comprends cette animosité envers le monolithe bruxello-strasbourgeois. En matière de combat identitaire, les eurodéputés ont effectivement merdé à l’exception des Višegradiens.

C’est triste à dire mais seuls quelques îlots parlementaires polono-hongrois et tchéco-slovaques sont lanceurs d’alerte de la mahométisation du Vieux continent. Pour le reste, les eurodéputés ne font qu’exporter à Bruxelles le mainstream de centre-gauche appris en leur terroir national.

Les eurosceptiques français ont de sérieux arguments à faire valoir. Historiquement, la France est la grande perdante du 20ème siècle : deux guerres victorieuses mais des dommages jamais réparés. Et l’Histoire semble se répéter, cette fois en version pacifique.

Le Frexit est loin d’être gagné parce que la libre circulation des personnes et des marchandises est tellement ancrée dans les mentalités – et pas seulement entrepreneuriales – qu’on est quelque peu effrayé d’imaginer ce qu’il en serait sans l’UE.

La récente déclaration covidienne du Premier luxembourgeois Xavier Bettel est révélatrice, lui qui parle d’un étranglement de son pays suite à l’impossibilité temporaire des frontaliers belges, français et allemands de se rendre en Excroissance allemande dite Luxembourg.

Charité bien ordonnée commence par soi-même

Trente ans après l’unité allemande, soixante-quinze ans après la fin de la guerre, nous, Allemands, ne sommes pas seulement appelés à la solidarité en Europe ; nous sommes dans l’obligation d’en faire preuve. Frank-Walter Steinmeier, 11 avril 2020. Belle déclaration de la part d’un protestant de foi. Mais malgré l’instance supranationale UE27, ce sont toujours les intérêts nationaux qui priment en dernière analyse, crise sanitaire ou pas.

« Mutualisation des dettes » est de très belle consonance, « ça sonne bien » comme on dit en brusselaire. Le peuple pense « mutuelle », le peuple pense être sauvé puisqu’une instance salvatrice supérieure paiera. Mais l’Allemagne paie traditionnellement des taux d’intérêt sur obligations de moins 0,4% alors que l’Italie en est à +1,7%. À considérer un taux médian européen « solidaire » de 0,6%, Berlin est marron, de même que les Pays-Bas et la Scandinavie.

À considérer que la Commission européenne s’endette afin de réaliser le fameux Plan Marshall franco-allemand, la France participerait à raison de 20% – soit 100 milliards d’euros sur base de 500 – pour en percevoir, après « juste répartition aux quatre coins d’Europe », 50 à 60 milliards à rembourser par nos enfants dans 2-3 décennies. Ici l’Allemagne placerait 25% du montant du plan sur la table pour en récupérer un montant moindre, tel est le sens de la déclaration du Président allemand.

Angela Merkel a de la marge : elle laissera les éventuelles ardoises non désirées à son successeur et la présidence allemande de l’UE du second semestre 2020 permettra sans doute de tirer les oreilles des mauvais élèves.

Évidemment, les pointures à gestion saine voient d’un très mauvais œil cette solidarité pourtant hautement morale. Sebastian Kurz a annoncé que Vienne était prêt à carburer aux prêts et non aux subventions et à la condition que « les mauvais élèves » de l’UE procèdent à des « réformes de grande envergure »

Autriche, Suède, Danemark et Pays-Bas ont déjà annoncé la parade au couple franco-allemand et surtout à un Macron qui usera certainement du Plan Macronshall pour redorer son blason de présidentiable 2022. Et il n’a pas encore perdu, ni face à Marine ni face à Hidalgo dont l’homonyme Michel mena la France à la tête de l’Europe en 1984 (France 2-0 Espagne)

D’une manière générale, l’Allemagne ne fonctionne pas comme la France et elle pourrait donner des leçons de patriotisme stratégique à l’Hexagone. Durant ses négociations internationales, Merkel reste en contact on-line avec le Bundestag afin de s’assurer que les décisions prises vont dans le sens de SON pays. UE ou pas, l’Allemagne ressortira gagnante à tous les coups, pas tant par patriotisme intrinsèque que par intelligence collective.

11 avril 2020 • Frank-Walter Steinmeier

En toile de fond, le drapeau allemand tricolore et le drapeau allemand bicolore

Groupe de Višegrad

Avec la Roumanie et la Bulgarie d’importance économique marginale et des pays baltes sortis du piège post-soviétique, c’est le réel bénéficiaire net de la Bande à 27 et il n’y a aucune raison de voir la Hongrie quitter le navire malgré les nombreuses dichotomies entre le souverainisme identitaire de Viktor Orban et la supranationalité bruxelloise. Orban a bien été intercepté en flagrant délit d’octroi des pleins pouvoirs mais il s’agit de sa part d’une double manœuvre savamment calculée : d’une part un pied de nez à Bruxelles, d’autre part la garantie d’un meilleur contrôle sur d’éventuels débordements sociaux post-Covid dans les grandes villes.

Thatcher : « L’Union européenne est condamnée à l’échec, c’est un projet fou et utopique, un souvenir de l’orgueil des intellectuels de gauche ». Rien d’étonnant de la part de la diplomatie anglaise…

Votre soirée fiction sur France+3

Imaginons l’éclatement de l’UE en 2025 pour des raisons que j’ignore. Elles pourraient être liées au succès foudroyant de la mise à exécution effective du Brexit – ce dont je doute fort – ou d’une succession de référexits (référendums de sortie) nationaux dont les eurosceptiques souverainistes sortiraient vainqueurs excepté l’Allemagne, cela va sans dire. Italie, Espagne et France, lassées d’être contributrices nettes ?

Assez rapidement, les puissances satellites actuelles de Berlin se conglomèrent autour des frontières allemandes pour former une union douanière conservant l’euro comme monnaie forte, dans la plus pure tradition du mark. Pologne, Tchéquie et Hongrie rejoignent l’Euroland. Nommons cette entente DeutSat.

Paris n’est pas en reste et chapeaute une alliance économique avec Rome, Madrid et Lisbonne, c’est la naissance du Groupe gallo-romano-ibérique FRITESPO, chaque nation représentée par ses deux premières lettres. Chacune retrouve sa propre monnaie et ça dévalue et réévalue au gré des circonstances. Une union douanière à quatre est établie, visant à concurrencer le successeur de Mme Merkel.

FRITESPO conserve l’avantage de l’accès aux mers, avantage qui se retourne contre lui lorsque le Club Med voit voguer des dizaines de milliers de Libyens, fatigués des guerres tribales et tentés par une escale de plusieurs décennies sur la Promenade des Anglais musulmans. DeutSat conserve l’avantage terrestre avec une Scandinavie et une Russie de proximité.

En matière de potentiel humain, c’est kif-kif, étymologie arabe algérienne conforme aux nouvelles normes Avia.

Allemagne 83 200 000, Benelux 29 500 000, Suisse 8 500 000, Autriche 8 900 000, Groupe de Višegrad 64 000 000 = 194 100 000 habitants vs France 67 100 000, Italie 60 400 000, Espagne 47 000 000, Portugal 10 300 000 = 184 800 000 habitants.

L’Hexagone et ses satellites : la parade antiallemande ?

Frexit ? À côté de la plaque pour l’heure

Imaginez l’Hexagone sous forme de plaque en acier laqué made in France. C’est résistant, agréable au toucher, sensuel. Néanmoins, ses deux agents corrosifs sont ISLAM et GAFAM, les véritables cibles à atteindre prioritairement. Au fond, notre plus cruel adversaire est l’indifférence du peuple dont nous tirons pourtant la légitimité de nos actions. Pire qu’en Macronie, en Wallonie nous n’avons même pas de Zemmour pour raviver la flamme de l’espoir.

Il est vrai que cette UE paraît parfois invasive. À titre d’exemple, un logo aux étoiles européennes figurera sur les nouvelles cartes d’identité des Gaulois. Prière de la porter sur soi sous peine de 135 euros d’amende, ce qui vous privera de 135 euros d’amandes algériennes, le nouveau fruit confit national.

Richard Mil+a

Frexit ou pas, je t’aime comme tu es !

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8 Commentaires

  1. Moi je pense le contraire c’est la mutualisation des dettes qui va nous liés à l’UE puisque nous serons tenus de rembourser au même titre que les autres pays endettés ..définitivement, et c’est ce que veulent les types comme Breton l’initiateur de tout çà !!

  2. Je vois le futur exactement comme mr Mil. L’UE se divise en entités autour de Paris, Berlin, Londres, et aussi Stockholm car les Scandinaves sont un groupe aussi et le dernier et pas le moindre est…Moscou.
    Pour la Belgique, la limite coupe le pays en deux, et un politique important a dit il y a peu que la Flandre ira avec l’Allemagne.

  3. Dernières nouvelles au JT d’hier soir, ce n’est plus 560 milliards mais 750.

  4. Je vomis sur l’Europe des saloperies de mondialistes. Je refus cette Europe, je suis français et le resterai jusqu’au bout. J’aime mon pays et je veux qu’il redevienne propre et sain. Les pourris qui ont foutus la merde doivent pays cher leurs crimes. Et les envahisseurs, c’est retour ou cercueil.

  5. 560 milliards exactement (pour le moment), détails :

    Investissements et réformes, y compris dans le cadre des transitions écologique et numérique.
    560 milliards d’EUR, dont 310 milliards d’EUR pour les subventions et 250 milliards d’EUR pour les prêts.

    Subventions à l’embauche, dispositifs de chômage partiel et mesures pour l’emploi des jeunes, soutien de trésorerie et soutien à la solvabilité des PME.
    55 milliards d’EUR de fonds supplémentaires au titre de la politique de cohésion entre 2020 et 2022.

    Soutien aux fonds propres des entreprises viables de tous les secteurs économiques, afin d’aider celles-ci à faire face à leurs problèmes de solvabilité causés par la pandémie de coronavirus et de les aider dans leur transformation écologique et numérique.
    31 milliards d’EUR

    Investissements dans les infrastructures durables, la R & I et la numérisation, les PME et les entreprises à capitalisation moyenne, les investissements sociaux et les compétences dans l’ensemble de l’UE.
    15,3 milliards d’EUR pour InvestEU. De plus, une nouvelle Facilité d’investissement stratégique sera provisionnée d’un montant de 15 milliards d’EUR issus de Next Generation EU.

    Investissements dans les systèmes de santé de l’UE, en particulier dans les domaines
    suivants :
    – la sécurité sanitaire et les capacités de réaction aux situations de crise;
    – la prévention et la surveillance des maladies sur le long terme, l’accès aux soins de santé, les moyens diagnostiques et les traitements, la coopération transfrontière dans le domaine de la santé.
    9,4 milliards d’EUR.

    Infrastructures de réaction aux situations d’urgence sanitaire : capacités de stockage, systèmes permettant le transport de médicaments, de médecins et de patients au sein de l’UE ou de l’extérieur de celle-ci.
    3,1 milliards d’EUR au total.

    + un total de 94,4 milliards d’EUR pour Horizon Europe, afin d’accroître le soutien européen aux activités de recherche et d’innovation dans les domaines de la santé “et du climat”.

    + un total de 87 milliards d’EUR pour l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale, via une nouvelle garantie pour l’action extérieure, et le Fonds européen pour le développement durable, afin de soutenir les partenaires de l’UE – “en particulier dans les Balkans” occidentaux, les pays du voisinage “et le reste de l’Afrique”.

    + une augmentation de la dotation de l’instrument d’aide humanitaire de 5 milliards d’EUR.

    + un total de 8,2 milliards d’EUR destinés au programme pour une Europe numérique.

    + des investissements dans des infrastructures de transport modernes et hautement performantes afin de faciliter les connexions transfrontières, telles que Rail Baltica, grâce à une enveloppe supplémentaire de 1,5 milliard €.

    + la création de conditions propices au bon fonctionnement du marché unique, moteur de relance, en maintenant les budgets proposés pour le programme en faveur du marché unique et pour les programmes de soutien à la coopération dans les domaines de la fiscalité et des douanes , à hauteur, respectivement, de 3,7 milliards d’EUR, 239 millions d’EUR et 843 millions d’EUR.

    + un complément de 3,4 milliards d’EUR pour Erasmus Plus, portant le total à 24,6 milliards d’EUR à investir dans la jeunesse.

    + une augmentation de 4 milliards d’EUR pour la politique agricole commune et de 500 millions d’EUR pour le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche.

    + un total de 22 milliards d’EUR destinés au Fonds «Asile et migration» et au Fonds pour la gestion intégrée des frontières, en vue de renforcer la coopération en matière de gestion des frontières extérieures ainsi que la politique en matière d’asile et de migration.

    + un total de 2,2 milliards d’EUR pour le Fonds pour la sécurité intérieure et un total de 8 milliards d’EUR pour le Fonds européen de la défense. (lol)

    + un total de 12,9 milliards d’EUR pour l’aide de pré-adhésion (Albanie), afin de soutenir nos partenaires dans les Balkans occidentaux.

    https://ec.europa.eu/info/sites/info/files/factsheet_2-fr.pdf

    (exit RR)

  6. Avec les bras cassés qui nous mènent à l’abattoir, l’europe étant devenu un grand pot plein de merde, ils veulent nous en imposer encore plus, DE FORCE.
    Jamais ils n’oseront passer par les urnes, ils savent que les peuples ont compris que tout ce qui intéresse ces nantis, c’est les salaires et privilèges, leurs bons gueuletons et leurs fauteuils à sieste.

  7. Personnellement, j’y ai cru et, désormais, je n’y crois plus.

    J’adore l’Europe, ses identités, ses cultures différentes dont notre famille est issue. Mais je me méfie et je rejette ce truc bureaucratique qui pond des règlements sur le degré de courbure du concombre mais ne nous protège pas de l’invasion migratoire et d’Erdogan.

    On me dira : il faut donc plus d’Europe pour régler ces problèmes comme ceux qui affirment qu’il faut plus de mondialisation pour lutter contre les pandémies.

    Mais c’est parfaitement utopique à partir du moment où le but premier de l’UE n’est pas de protéger son territoire, sa civilisation et ses populations mais d’appliquer un programme idéologique mû par la mondialisation, la dérégulation, le sans-frontièrisme, l’immigrationnisme, l’islamophilie, le capitalisme.

    On l’a bien vu pendant la crise du COVID-19 : la priorité de ce gros machin semblait être l’intégration future de l’Albanie et du Monténégro…

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