Blanquer et Macron sont responsables du suicide de Jean Willot, instituteur

Abominable, ce qui s’est passé la semaine dernière à Eaubonne, dans le Val d’Oise.

Le mardi, Jean Willot intervient dans la cour de l’école pour calmer un élève de CP, ayant la réputation d’être difficile.

Il aurait attrapé le gamin par le bras pour lui faire descendre quelques marches d’escalier que le gosse refusait de quitter, résultat quelques égratignures dans le dos.

Le soir même la mère appelait l’établissement et déclarait qu’elle allait porter plainte pour violences. Le lendemain elle portait plainte pour violences aggravées.

Le jeudi, Jean, âgé de 57 ans, apprend la nouvelle en arrivant à l’école ; il apprend aussi qu’il est convoqué par l’Inspection académique. Traumatisé il rentre chez lui, se fait arrêter par son médecin, et appelle les syndicats pour préparer sa défense.

Le jeudi soir des mères parents d’élèves qui ont eu son téléphone ( comment ????) l’appellent. On ne sait ce qui se dit.

Le vendredi matin il se suicidait.

http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/suicide-de-jean-willot-a-eaubonne-apres-l-emotion-la-colere-des-enseignants-24-03-2019-8038791.php

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/03/21/01016-20190321ARTFIG00135-val-d-oise-accuse-de-violences-sur-un-eleve-un-enseignant-se-suicide.php

Depuis, personne ne veut assumer avoir fait d’erreur. La mère continue de parler de violences, sans se remettre en question, les mères parents d’élèves accusent la direction de l’établissement de n’avoir pas réagi dès le premier appel de la mère, parvenu pendant l’étude et elles se permettent d’appeler sur le portable de la veuve de Jean Willot deux jours après le décès de ce dernier ! Des chacals…

Le lundi matin suivant, Mairie, inspection etc débarquent, causent pour ne rien dire… avec un mot d’ordre : silence radio, on n’en parle pas aux medias, on n’en parle pas sur les réseaux sociaux. Et, surtout, interdiction de virer le gosse et sa mère de l’école, faut surtout pas les traumatiser, sauf si la mère le demande…. La mère ne voit pas de problème elle laisse le gosse dans l’école…

Le mardi, on annonce aux enseignants que seuls 2 ou 3 pourront assister aux obsèques de leur collègue, faut bien garder les mêmes. Devant la bronca, retropédalage, la directrice les autorise à s’absenter juste 2 heures pour les obsèques.

Et ces enseignants qui ont le sentiment de ne pas être soutenus, qui ont le sentiment que ce sont élèves et parents qui font la loi à l’école vont mal, très mal à leur tour.

Alors, ils ont décidé qu’il y aurait aujourd’hui lundi 25 mars un rassemblement devant l’Inspection académique à Eaubonne, 25 rue Flammarion. J’en ignore l’heure.

 Ce mouvement spontané, né au cours du week-end, est à l’initiative de plusieurs enseignants remontés contre une hiérarchie. « Elle ne nous soutient pas toujours dans ces moments délicats et qui au contraire nous demande de ne pas faire de vague », notent plusieurs représentants syndicaux et enseignants du secteur.

Et une minute de silence sera organisée par des enseignants, dans toute la France ce mardi, avec ou sans l’accord de leur hiérarchie.

Sur Facebook et Twitter, le hashtag #uneminutedesilencepourjeanwillot se multiplie et est très relayé. Une bande dessinée a même été réalisée sur cette affaire pour illustrer le mal-être des enseignants dans ce genre de situation. Des anciens élèves de l’école ont pris l’initiative d’ouvrir une page Facebook pour lui rendre hommage et se souvenir.

Une marche blanche est en cours de préparation. La famille de Jean Willot ne s’y oppose pas mais se réserve le droit d’y participer ou pas. Elle devrait avoir lieu dimanche prochain dans les rues d’Eaubonne.

Si l’on en croit les représentants syndicaux, il y a énormément de plaintes de ce genre contre des enseignants, laissés tout seuls face à des gosses ingérables qu’ils ne peuvent ni toucher ni punir.

« Les plaintes de parents contre les enseignants se banalisent avec des accusations diverses et variées, réagit Olivier Flipo, délégué du SE-UNSA 95. Quand ça arrive, le professionnel est tout de suite mis de côté, sans soutien de sa hiérarchie. Et quand l’enseignant est blanchi, il retourne travailler et c’est fini. Ce qu’on souhaite, c’est que les gens qui portent plainte abusivement soient mis face à leur responsabilité. Notre institution, en cas de professeurs blanchis, devrait se retourner contre les accusateurs. »

Et de signaler plusieurs autres dossiers d’enseignants actuellement mis à pied sur la base d’accusations « pas toujours fondées » et « laissés seul dans leur coin ».

« Le suicide de Jean Willot doit être une sonnette d’alarme pour l’institution, poursuit Olivier Flipo. Les collègues ne peuvent pas être mis au pilori au moindre « mécontentement » « état d’âme » ou « caprice » de parent. Les collègues ont des devoirs mais ils ont aussi des droits, dont celui d’être protégés.

 

Commentaires 

Le hashtag #uneminutedesilencepourjeanwillot  est la réponse logique, immédiate, pour rendre hommage à cet instituteur.

Mais la solution ensuite, c’est justement, tout sauf le silence. Il faut faire exploser la bulle. Il faut faire exploser le statut ahurissant des parents d’élèves, des associations qui entrent là-dedans comme dans un moulin… Il faut que les enseignants retrouvent leur place, privilégiée, qu’ils décident, qu’ils jugent…. et soient les seuls maîtres à  bord. Qu’ils cessent de craindre les rumeurs, les réputations, les plaintes, les agressions….

Marre de cette école qui n’est plus un secteur protégé, à part.

Marre de cette école où les parents et les associations de parents d’élèves, politisés trop souvent, comme ceux de la FCPE, engagés trop souvent au PS,  font la loi.

Marre de cette école où les petites racailles et les gosses ingérables sont intouchables, profs et élèves doivent les supporter, pour apprendre le vivre ensemble… pendant que les politiques interdisent aux enseignants, à l’administration… toute mesure répressive, même les conseils de discipline.

Marre de cette société qui interdit la fessée, qui interdit la réprimande, qui interdit même de tirer l’oreille d’un sale gosse, qui interdit de mettre à la porte les malfaisants.

Marre de cette société de gauchistes où les gentils doivent supporter les méchants, doivent subir les violences et agressions des méchants en se taisant. Ça commence à l’école et ça continue, toute la vie, dans l’entreprise, dans la rue…

Notre société a complètement inversé les notions de bien et de mal, ou plus exactement elle a supprimé la notion de mal pour les délinquants, les mauvais élèves, les racailles… Le mal n’existe plus que politiquement, chez ceux qui dénoncent cette inversion des valeurs, cette société bancale.

Et les responsables ce sont les politiques. Tous ceux qui, depuis 40 ans, se succèdent aux manettes de notre pays, Présidents, premiers ministres, Ministres de l’Education nationale…

Qui se souvient de Ségolène Royal décidant en 1999 qu’il faut prendre en compte la diversité des élèves, avec des travaux pluridisciplinaires, il faut élaborer des projets éducatifs

Qui se souvient de la même Royal affirmant que les enfants ne mentent pas et que lorsqu’ils accusent un adulte, c’est forcément vrai ? Elle a le sang de combien d’enseignants sur les mains, la mère Royal qui la joue “je suis la perfection absolue, je suis le vrai” ?

Qui se souvient de Jack Lang qui, en 2001, décide qu’il faut introduire “une diversité suffisante d’activités” pour “éviter l’ennui et l’absence de motivation”. c’est depuis cela que, si les profs sont bordélisés, c’est leur faute, ils n’intéressent pas assez leurs élèves, ils sont trop ceci, trop cela…

Qui se souvient de toute cette eau bouillante ajoutée peu à peu dans le bain de la grenouille qui, sans s’en rendre compte, est devenue tout à fait cuite ?

 

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34 Commentaires

  1. Quand j’étais jeune, le surveillant de l’école faisait régner la terreur dans la cour de récréation : dès qu’une rixe éclatait entre deux gamins, il apparaissait et la rixe s’arrêtait comme par magie ! Les parents ne trouvaient rien à redire. L’ordre et la discipline régnaient et les élèves avaient tous un niveau de base, un niveau minimum; Mais ça c’était avant. Maintenant, l’école est devenue un grand foutoir comme le reste. Il ne faut pas “traumatiser” les enfants, mais jamais le harcèlement scolaire n’a été aussi féroce entre élèves. Non seulement les profs se suicident parfois, mais aussi un certain nombre d’élèves !

  2. Enseignant remplaçant en 2014, j’ai été viré par mon directeur, parce que j’ai effleuré du revers de ma main le blouson d’une élève qui se mêlait d’une conversation que j’avais avec une autre élève. L’élève a parlé à ses parents, un médecin sollicité par la mère a fait un papier parlant d’un « coup de poing sans lésion visible ». Le directeur a été gêné et m’a menti de manière honteuse en me faisant croire qu’il ne me renouvelait pas en invoquant un autre motif, faux celui-là. J’ai été soutenu à fond par le surveillant général, ce fut une vraie consolation et je tiens à le dire. Pour le directeur, je préfère avoir été remplaçant que titulaire, suivez mon regard…
    Lisez « Le Bonheur d’apprendre et comment on l’assassine » de François de Closets et vous comprendrez pourquoi le système est irréformable. Il n’y a plus qu’à espérer un effondrement de l’intérieur, type URSS.

    • C’est absurde. Ça semble trop la justice américaine ! La justice américaine fait pire: exemple: la femme se habille propre et professionnelle pour le travail. Une collègue accuse la femme pour possèder l’apparence trop belle et elle fait appeler la justice pour traduire la femme pour le crime de provocation ?!
      (comme Obélix le dit: les romains sont fous.)
      Le monde est devenu fou. Je le jure que je crois voir dans la bande dessinée Cartoon célèbre (les trois personnages fous).
      En pire, toute l’indifférence et la bien pensance corrompue du monde parle plus forte.
      La discipline n’existe pas dans l’éducation nationale. Oui, le roi enfant règne or les exclus (ou les parias) sont incompris. C’est plus moche quand les enfants se comportent comme la bande des chiens enragés !
      Les enfants jugent les autres sur la base d’apparence ou la base d’intelligence ou l’appartenance de classe. Il y a trop d’inégalités et trop d’instabilité. L’école est censé d’être le lieu d’apprentissage et de discipline, la rencontre pour se découvrir et faire les amitiés, s’amuser.
      On a le mépris pour ce système d’exploitation car il y a la corruption et l’orgueil.
      Eh bien, ce foutu système a enlevé l’innocence dans l’enfance. Pour ça, on fait rarement confiance aux personnes sauf la famille et les amis. C’est vraiment dommage.

      L’intelligence ne veut rien dire. Il suffit regarder macron, tous le monde parle beaucoup l’intelligence de macron et il va améliorer la France.
      Macron est bien le jeune roi capricieux.
      Au malheur, on élira l’enfant roi pour règner le pays. Il ramène la ruine à son pays.
      Il faut la sagesse pour gouverner le pays. Avec l’aide du peuple. La sagesse s’apprend avec l’aide du peuple (il faut être l’écoute au peuple). Aussi accepter et connaître les erreurs. Personne est supérieur que Dieu. Seulement un fou qui se prend pour un dieu !

  3. Les enseignants de gauche en forte majorité n’a qu’à s’en prendre qu’à eux même le «  vivre ensemble «  le « pas d’amalguame «  et toutes ces couillonnades bien de gauche mélanger l’huile et le vinaigre l islam qui n’a jamais rien créé depuis 1400 ans face aux chretiens qui on tout bâti des ânes avec des étalons il faut être con a un point pour croire que ce mélange marche
    Instituteur prépare toi à prier à genoux 5 fois par jour très bonne gymnastique

    • Oui, ils se sont bien “plantés”. Je remarque que chaque fois que l’homme part vers une idéologie, quelle qu’elle soit, avec toutes les bonnes raisons du monde et pour que la planète vive mieux, au bout d’un moment, l’idéologie le plante. Et pendant ce temps, certains relisent l’histoire de l’islam et se sont aperçus qu’après la mort de leur prophète, après la prise avec massacres de centaines de villes, les musulmans, il y a plusieurs siècles, ont décidé d’asseoir leur religion qu’ils ont, alors, appelée l’islam.. Alors ils ont crée des écoles et ont pris tous les postes de fonctionnaires. C’est ce qu’ils font en ce moment, à nouveau, dans le monde (presque)entier, au vu et au su de tous.

  4. depuis qu’il existe des conseils de classes et des associations de parents d’élèves, le bazar s’est introduit dans l’enseignement (écoles, collèges, lycées)il n’est pas normal que les parents délèves s’immicient dans les écoles, s’il y a problème à régler, cela doit avoir lieu entre l’enseignant et les parents de l’élève et non pas par ces associations bordéliques,;lorsque ces associations n’existaient pas, tout se passait mieux, les instituteurs connaissent leur métier ; imaginez qu’un époux ou épouse s’introduise dans l’entreprise,où travaille cet époux ou épouse, naturellement il n’a pas droit au chapitre (litiges à régler entre les parties directes concernées et non pas les autres étrangers à ladite entreprise.

  5. Jean n’aurait pas aimé du tout votre page, vos commentaires, vous pouvez écrire ce que vous voulez, je le connaissais.
    Il a connu la violence de profs curés en école privée et je sais ce qu’il en pensait. Si Jean était un bon prof c’était aussi à cause de sa vision sur le monde, la politique dans le vrai sens du terme, la société et l’humain, loin de ce que vous proférez.
    Servez-vous de l’événement si vous voulez mais ne brandissez pas son nom comme étendard, il n’en voudrait pas et cela le mettrait en colère.
    Accuser Macron et Blanquer est hors de propos, on peut reprocher à Macron des montagnes de choses mais là je ne vois pas vraiment le rapport.
    Accuser la société, je le pense, la bêtise, la mauvaise foi, la malveillance, l’appel à la haine, le rejet de l’autre, la délation, le besoin de crucifier, oui.
    Et quel que soit la couleur des idées, c’est partout pareil, l’humain est souvent un crétin fini au pipi et rares sont ceux qui se sont élevés au-dessus de tout ça. Jean en faisait partie
    Je ne veux pas ouvrir un débat idéologique mais je tiens à remettre des choses en place.

  6. D’accord sur le fond de cet article.
    Mais je suis terrifié par cette époque où l’on se suicide si “facilement” si j’ose dire. La vie a tant de valeur. Souvent je me dis que la vie est sacrément chienne avec moi, je me demande ce que j’ai bien pu faire pour subir les saloperies qu’elle me fait, mais je ne conçois pas une seule seconde de me suicider. Il y a tant de belles choses auxquelles se raccrocher.
    Deux de mes cousins se sont suicidés ces dernières années, et pourtant ils avaient une famille à laquelle se raccrocher, des enfants qui avaient encore besoin d’eux. Ils ont laissé un vide immense.
    Même si notre époque est dure pour certains, il suffit de songer à tout ce qu’on a de nos jours que les temps antérieurs n’avaient pas, quand on crevait de la peste qui arrachait la vie au tiers de la population, des gens qui avaient encore envie de vivre. Quand on songe aux cancers qui s’abattent sur des gens qui avaient envie d’être heureux, aux terroristes qui tuent dans la fleur de l’âge des innocents qui voulaient encore vivre, on n’a pas le droit moralement de se suicider pour une broutille.
    De plus, si je devais me suicider un jour, je me suiciderais utile, pour rendre service à ceux qui resteraient après moi… n’avoir plus que la mort comme perspective peut donner du courage pour accomplir ce qu’on n’accomplirait pas si l’on tenait encore à la vie. Mais aurait-on encore envie de se suicider après cet ultime élan de la vie ?

  7. “Il faut que les enseignants retrouvent leur place, privilégiée, qu’ils décident, qu’ils jugent…. et soient les seuls maîtres à bord. Qu’ils cessent de craindre les rumeurs, les réputations, les plaintes, les agressions….”

    Depuis le temps que je le pense… C’est évident, l’enseignant est un repère pour l’élève à plusieurs niveaux, c’est entre autres, il ne faut pas l’oublier, un symbole d’autorité qui permet d’organiser la diffusion du savoir ainsi que son assimilation.

    Mais quand on lui enlève ce droit, je ne vois pas comment cela peut fonctionner avec des élèves qui ont déjà de gros problèmes à ce niveau.

    Les parents n’ont rien à faire dans cet espace scolaire qui est (c’est un de ses objectifs) un vecteur d’autonomie pour l’enfant et d’ancrage dans la vie sociale et collective, extérieure à la famille.

    Dans le contexte actuel, l’Ecole ne peut plus ainsi jouer son rôle.

    Tristesse, vraiment pour cet enseignant et sa famille. Je suis révoltée de cette lâcheté des dirigeants.

    J’espère que ce drame va enfin faire réfléchir, peut-être aura-t-il pour effet de faire changer les choses, mais c’est triste et inadmissible d’en arriver là.

    Scandaleux ! La Justice devrait agir contre ces délateurs déplacés et excessifs. C’est comme ceux qui accuse de viols alors que c’est faux, je n’ai jamais vu pour ma part (mais j’espère qu’il y en a eus) un accusé à ce niveau porter plainte.

  8. Bonjour, si je puis me permettre, je crois que le problème n’est pas d’avoir voulu trouver d’autres solutions que celles de l’appareil répressif dont vous faites le catalogue. Il me semble, et j’entends que vous puissiez être d’un autre avis, que le problème n’est pas qu’on a voulu dépasser un ancien modèle, mais qu’on ne s’est pas donné la peine d’en construire un nouveau, et la cause n’est pas à chercher longtemps : il est plus facile de faire état de beaux sentiments avec de beaux mots que de faire des efforts et se donner les moyens de construire un nouveau système (en engageant plus de professeurs, en réduisant la taille des classes, en expérimentant de nouvelles manières de faire, etc.). Les paroles ne coûtent pas cher aux politiciens et aux nantis, construire une société plus égalitaire et accueillante coûte du temps, de la sueur et de l’argent, tout ce qu’ils ne sont pas prêt à donner.

    • Bonjour,

      Qu’entendez-vous par “société plus accueillante” ?

      Ne croyez-vous pas qu’en “accueillant” des centaines de milliers de personnes, par an, en France, la coupe est plus que pleine ?

      Rappel 2018 :

      260 000 entrées au titre du regroupement familial et autres titres de séjour.

      100 000 entrées au titre du droit d’asile.

      50 000 “mineurs” “non accompagnés.

      Soit 410 000 personnes en 2018 , dont une majorité ne partage ni de près, ni de loin nos moeurs et nos conceptions de vie.

      Voire nous sont franchement très hostiles.

      Croyez-vous sérieusement devant une telle situation que nous pouvons nous payer le luxe de jouer aux bisounours ?

      D’autre part, les “nantis” ne pâtissent pas du tout de cette situation que vous voulez aggraver, ce sont les Français les plus modestes qui payent l’addition.

    • @Bruno Baussy

      “faire des efforts et se donner les moyens de construire un nouveau système (en engageant plus de professeurs, en réduisant la taille des classes, en expérimentant de nouvelles manières de faire, etc.)”

      Beaucoup d’efforts sont faits par l’EN, ils ne font même que ça dans cette structure et à coût de budgets faramineux sensés alimenter de “nouveaux” projets et ce, depuis des lustres, il y en a assez. Il est impératif de retrouver du sens.

      Pourquoi, auparavant, y avait-il des classes de 30 élèves voire plus dans les classes sans problème ? Hormis, bien sûr, des petites exceptions et il y aura toujours des hors système, mais ils étaient mis au pas “autant” par leur parent que par leur professeur, et cela était “entendu” ou pas, mais le quidam récalcitrant en faisait les frais, pas les autres…. et personne n’aurait eu idée de changer le système pour lui, c’était à LUI de s’adapter, c’est le ba-ba d’une Société qui a du sens et qui peut marcher.

      Plus de profs (certains en ont plus que marre d’enseigner dans le vide en risquant agressions voire leur vie et on les comprend) ?

      Plus de petites classes ? Plus d’attentions envers les élèves récalcitrants voire asociaux avec des petites classes ? Ils en ont tellement déjà qu’on se demande si ce n’est pas dans leur intérêt de continuer tant on fait du renforcement positif dans ce sens…

      Tout cela sont des tartes à la crème même pas interrogée par l’EN et certains enseignants qui suivent trop le discours des sociologues et de la pédagogie cognitive malgré les nombreux échecs rencontrés…. car on oublie une chose : il y a en face des humains qui ne “veulent pas” assimiler l’Interdit du collectif, s’y intégrer, apprendre et construire quoique ce soit dans le sens que l’on s’obstine à leur montrer.

      Dans ces situations, il n’y a pas trente-six solutions, il faut en face deux un “mur” pour contrer leurs capacités de destructions et de violence ne serait-ce que pour protéger la Société, ce qui est un but en soit essentiel et louable…. Soit ils plient et regardent ailleurs ce qui est possible autrement soit ils continuent et sont irrécupérables et là, ils en assument les conséquences.

      Il faut arrêter aussi dans l’EN de donner tant d’importance aux parents et aux associations de parents d’élèves afin de redonner les places respectives de chacun et vous verrez déjà la différence.

      C’est un travail de longue haleine pour récupérer la légitimité de l’Ecole bien mise à mal, je le conçois, avec risque de cris d’orfraie un peu partout j’imagine, mais c’est le prix à payer.

      J’oubliais l’unité qui manque avec une Hiérarchie qui n’a aucun respect vis-à-vis des professeurs et de leur espace d’intervention.

    • “les paroles ne coutent pas cher aux politiciens et aux nantis ” ! qui sont les nantis ? l’école est ouverte à tous ! , il faut en principe se donner un peu de mal mais ça on connait pas ! une société plus égalitaire ? . je vous le dis, cela n’engage que moi, l’égalité était de plus en plus présente par ruissellement ( j’ai souvenir que des élèves peuvent rentrer dans des grandes écoles sans en avoir le concours, pour “démocratiser ” ) , il faut pour cela parler le français, se fondre dans la population “accueillante “, se conduire avec des codes, sinon “on ” ne vient pas dans le pays !! pourquoi de nouvelles manières de faire ? l’école n’est pas faite pour apprendre à lire compter écrire ! ma mère, 90 ans, qui n’est pas du tout une intellectuelle ne fait aucune faute de français ! j’ai loué , il y a 20 ans un studio à un prof qui m’a dit qu’il faisait 3/4 d’heure de discipline et 1/4 d’heure de cours ! Oui pour moins d’élèves par classe mais c’est une décision qui a été prise uniquement pour les banlieues ! n’y a t il pas d’injustice ici !!! Mon petit fils n’a pas eu de prof de français pendant 4 mois, c’est un français plutôt privilégié..(nantis comme vous dites !) , engager plus de prof ? pourquoi ? il en faudra toujours plus à cause des populations que nous recevons sans contrepartie ! car ce sont les impôts qui permettent un service public optimum !! c’est délirant !

    • Je vais sur mes 73 ans, dans 2 mois…
      A mon époque, ça n’était pas toujours drôle, mais en attendant, on s’aperçoit que les Anciens, nous avons tous gardé d’excellents souvenirs de l’Ecole primaire, et du Lycée… oui, il n’y avait pas de CES à notre époque… les tables n’étaient pas disposées, comme dans une salle de réunion… ls tables étaient en bois, et les chaises aussi… nous avions tous les jours des devoirs à faire…
      Tous les jours nous avions des dictées, tous les jours nous avions de l’arithmétique et des problèmes dont il fallait trouver la solution…
      Tous les jours nous avions entre 5 et 10 lignes de poèmes à apprendre… nous avions une fois par semaine, du dessin, une fois par semaine également, la couture, une fois par semaine, musique, avec les notes sur la portée à apprendre et à savoir distinguer…

      Quand nous étions punies, nous évitions d’en parler aux parents… Pourquoi? parce que sinon on se faisait disputer par les parents… eh oui, c’était ainsi, et c’était très bien, car l’école permettait ensuite l’accès à la vie d’adulte…
      Et il y a tant de choses à dire, car l’école d’aujourd’hui est un lieu où les enfants y vont pour s’amuser… mais en fait, ne s’amusent plus du tout…
      Les instituteurs et les prof, n’en peuvent plus, parce que les enfants, ont fini, à force de tout leur donner et d’accéder à tous leur désirs… beaucoup n’aiment pas l’école, y vont à reculons et quand ils y sont, ils empêchent les autres de travailler…
      Quand aux parents qui ont fini par s’immiscer dans le travail des instituteurs et institutrices et des profs, parce qu’il faut faire plaisir aux enfants, parce qu’un enfant doit s’épanouir partout…

      Eh bien, plus personne ne s’épanouie à l’école, tout le monde, élèves, instituteurs, profs… tout le monde ou presque y va à reculons…
      Tout le monde s’est mêlé de ce qu’il n’aurait jamais du se mêler…
      Quand aux parents… ‘Touches pas à mon enfant, sinon…”

      L’école d’aujourd’hui est devenue un lieu, où très sincèrement je n’aimerai pas y mettre les pieds…
      Je me dis qu’autrefois, ça nous est arrivé à tous de recevoir une gifle ou être pris par la peau du dos (bon ce sont les vêtements qui servaient à ça) parce qu’on avait osé faire une réflexion à la maîtresse (eh oui, nous l’appelions la maîtresse, c’était l’insttit…) on évitait de raconter après aux parents… et l’école était le lieu, que l’on appelait l’antichambre de la vie…
      Vive l’Ancien temps, et les anciennes méthodes qui nous apprenaient à vivre et qui nous enseignaient énormément de choses… quand on arrivait en 6è, rares étaient les fautes d’orthographe…
      Il y aurait tellement à dire…
      En fait, il faudrait revenir aux anciennes méthodes, et mettre hors de l’école les parents qui n’ont rien à y faire…si ce n’est détruire leurs propres enfants, qu’ils ne savent plus élever correctement!!!
      Je suis dure???
      J’ai été élevée à l’ancienne, avec des parents qui m’adoraient, “”””””mais qui respectaient les autres…!”””””””
      Bien à vous

      • Ce que j’ai voulu dire c’est que les problèmes auxquelles nous sommes confrontés et dont le suicide de ce malheureux professeur est un exemple aussi éloquent que dramatique, s’origine (notamment) dans le fait que dans les années 60-70 la société, ou du moins une partie de la société, a voulu essayer une nouvelle approche des choses, une approche que je ne saurais caractérisé que de manière insuffisante comme non centrée autour d’une structure imposée par la tradition et maintenue en place par la récompense et la répression, qui coopte les “méritants”, càd ceux qui se plient à l’ordre imposé et exclut les déméritant, les fainéant, les graines de bagnards, tous ceux qui pour x raisons ne répondent pas immédiatement aux injonctions qui leur sont faites par la hiérarchie (et demander cela à un enfant est extrêmement violent, pour ne pas dire absurde, revoyez les 400 coups de Truffaut). Non on ne peut pas se borner à considérer que l’enfant récalcitrant est un fainéant et qu’il ne veut pas travailler, dire cela est d’un aveuglement phénoménal. Un être humain est quelque chose de complexe, et beaucoup de paramètres entrent en jeu. Avec ce système l’EN se trouve à être comme un enfant qui jouerait au jeu qui consiste à mettre la bonne forme dans le bon trou, mais n’aurait pour ceux ci que des carrés, ce qui l’amènerait à jeter tous les cylindres : c’est absurde. Ce système est abjecte car il est un système de ségrégation qui ne s’origine que dans la volonté des gens de pouvoir de conserver leurs privilèges, c’est un système arbitraire et qui n’a aucune compassion pour les déshérités, les exclus, il les regarde froidement et leur dit “soyez méritant” ce qui ne veut rien dire d’autre que ceci : “obéissez ou mourrez”, et comment peut-on reprocher à ceux mis face à une telle alternative de devenir criminels, fraudeurs, etc. C’est la société et la hiérarchie sociale qui sont violentes, clivantes, et qui produit les exclus, parce que c’est elle seule qui les exclut, et ces exclus in fine, il ne lui reste qu’à les enfermer ou les tuer (ce que font tous les systèmes totalitaires).

        • Avez-vous appris votre leçon en fréquentant le syndicat de la magistrature ? D’après vous, les victimes sont les responsables ! Cela ressemble à des raisonnements en chambre, coupés de l’expérience … Les gauchistes ne font pas pire, rien que du jus de cervelle en dehors des réalités.

          • Je dis concrètement qu’il faut une réponse qui se joue à la fois au niveau systémique et au niveau interpersonnel, et surtout que mettre en oeuvre de telles solutions demande intelligence, sensibilité et bonne volonté, ce dont des êtres comme vous semblez assez éloignés. La source du problème c’est la paresse humaine et l’orgueil qui en est la conséquence. Bien à vous.

      • Très juste mais les profs, dont je fus, sont à peu près tous responsables de la situation. Bien pensants, politiquement corrects et totalement illettrés.

        • @Francan Blâmer les profs n’est-ce pas manquer le problème ? N’est-ce pas plutôt la société dans son ensemble qui devrait se remettre en question lorsqu’elle produit avec l’école un lieu aussi violent ? Il y a plusieurs facteurs de cette violence. Je pense déjà à la ségrégation sociale qui règne lorsqu’on voit que les élites sont dans une majorité écrasante issues des mêmes cursus, des mêmes milieux, mais aussi à la fracture historique et identitaire avec les “descendants d’immigrés”, et encore à la culture dite “populaire” (qui est surtout la musique produite par l’industrie musicale) violente et autodestructrice. L’école concentre toutes ces tensions et les profs se prennent tout en pleine figure, c’est ça qui n’est pas acceptable. On ajoute à ça le fait que l’éducation est de plus en plus perçue comme une prestation de service qu’on paye et pas comme une mission qui met en jeu le destin de la société, et vous avez le cocktail parfait pour un métier frustrant, déprimant et qui pousse certaines personnes à bout.

          • @Bruno Baussy

            Moi aussi je suis à bout mais pas pour les mêmes raisons que vous évoquez, c’est même pour l’inverse de ce que vous décrivez car à vous lire, j’ai la parfaite impression que la Société que vous décrivez ne correspond absolument pas à la réalité actuelle mais à celle d’avant (quand ça marchait).

            Le “collectif” qui serait responsable a bon dos, et si on parlait de la responsabilité “individuelle” ?

            J’ai même lu un article qui a fait beaucoup résonance chez moi, qui disait qu’une étude montrait que ce n’était pas les gens les plus intelligents et les plus brillants qui réussissaient actuellement. On ne peut bien sûr et certainement pas généraliser mais il y a de cela dans l’air d’où les nombreuses incompétences pour ne pas dire plus que l’on constate à tous les niveaux.

            Le Collectif a au contraire favorisé la vitrine sociale au détriment de la qualité beaucoup de gens se retrouvant là sans avoir engagé les efforts et la rigueur normalement indispensables même si on a été aidé par le milieu social comme vous dites (il y a aussi la “discrimination positive” vous avez oublié…).

            Déjà, quand on voit certains, si l’on en reste à l’EN, qui se retrouvent dans des classes de seconde au lycée sans en avoir le niveau et donc qui n’y ont rien à y faire… et ce n’est qu’un seul exemple, je m’abstiens de parler de l’Université ouverte à tout le monde quitte à en baisser les niveaux et à créer des filières qui n’ont aucun sens vu l’objectif fondamental des études universitaires (mais ça, c’était avant).

          • Eh bien, contrairement à vous, je pense que la modernité et la contemporanéité (pour parler simplement) en tant que mouvements culturels et que formes de pensée étaient et sont des projets profondément positifs. Pour vous rejoindre, toutefois seulement dans votre sentiment d’amertume mais pas dans les conclusions que vous en tirez, je crois que nous n’avons pas été et ne sommes toujours pas à la hauteur de ce que ces mouvements portaient en eux, car une société plus ouverte et libre exige fondamentalement une discipline et une rigueur bien plus forte, une intelligence bien plus aiguisée et une sensibilité bien plus profonde que la société ancienne que vous regrettez.

            Si on prend un exemple autre que celui de l’éducation, l’abolition de la peine de mort, qui est un acquis de ces mouvements, on peut la regretter en considérant qu’il s’agit d’une manière de favoriser les criminels, alors qu’il s’agirait, vu d’un autre point de vue (que je partage), d’avoir foi en la personne humaine et de considérer que l’humain ne sera humain qu’à condition qu’aucun membre de l’humanité ne soit laissé de côté comme on laisserait de côté une pierre. Il s’agit aussi de voir que recevoir une “bonne éducation” est une chance, et pas un mérite, que tout le monde n’a pas cette chance, et qu’aucun être humain ne peut décemment regarder un autre dans les yeux et lui dire : j’ai plus de mérite que toi donc je suis meilleur que toi et je mérite d’avantage de vivre que toi (ce que vous dites implicitement), aucun être humain digne de ce nom n’a jamais rien pensé de tel.

          • Je répondrai simplement que “changement” n’est pas forcément “modernité” ni “évolution”, il ne faut pas confondre les termes.

            De plus, il y a une conception un peu naïve de l’humain dans ce que vous dites qui, je le reconnais est justement l’erreur (je dirais même la “grave” erreur) qui est faite depuis des décennies, de croire que l’environnement dans lequel évolue l’être humain le façonne plus que lui ne se façonne.

            La personnalité compte et est bien plus complexe que cela et depuis le début du XXe siècle, aucune recherche digne de ce nom n’a pu déterminer les “poids” respectifs entre Nature et Culture dans la construction d’une personnalité.

            Je citerai juste (car l’expérience va dans ce sens, moult exemples peuvent l’attester) pour illustrer, le concept de “résilience” qui montre à lui seul qu’un individu peut s’en sortir ou chuter dans n’importe quel milieu.

            En matière de traumatisme, ce n’est pas l””expérience” traumatique qui joue mais c’est le” vécu” (la manière dont le sujet va se situer en regard de cette expérience).

            Il y a aussi “être exclu”, “se sentir” exclu, ou “vouloir” être ou se sentir exclu. Il y a ainsi la part du Sujet et de sa subjectivité qui n’est pas toute comprise dans la vie sociale comme vous semblez le dire.

            Ne pas mettre de limites, ne pas rendre responsable de ses actes en excusant à tout va (je mets là aussi trouver des “raisons” à n’en plus finir qui oublie l’essentiel au bout du compte) c’est d’une certaine manière ne pas “reconnaître” ce sujet agissant voire existant (il ne faut pas confondre l’être et le comportement), sa manière d’agir étant un mode d’expression de lui-même. En face, il doit rencontrer et surtout “sentir” l’espace de l’Autre (ce qu’empêche la victimisation à outrance) pour pouvoir se construire.

            Je ne sais pas si vous êtes de Gauche (cela vous appartient et ne me regarde pas) mais c’est tout à fait la pensée Gauchiste qui nous envoie dans le mur et l’EN (très imprégnée de cette idéologie) avec depuis des décennies.

            Si changement nous voulons, il faut changer de cap et peut-être retrouver les bonnes vieilles méthodes qui ont fait leur preuve (quand je vois nos aînés, ils s’en sont la plupart bien sortis après deux guerres… et étaient plus fins que ne vous le dites vu tous les acquis qu’ils nous ont transmis et dont nous profitons aujourd’hui).

            En effet, tout n’est pas à jeter dans le Passé contrairement à ce que certains voudraient croire.

          • @Bruno Baussy

            “… j’ai plus de mérite que toi donc je suis meilleur que toi et je mérite d’avantage de vivre que toi (ce que vous dites implicitement), aucun être humain digne de ce nom n’a jamais rien pensé de tel.”

            Evitez de lire entre mes lignes s’il-vous-plait car je n’ai jamais rien dit de tel.

          • @Amélie Poulain

            Oui je vois que vous ne faite pas mentir la règle d’or des débats politiques qui consiste à enfermer la parole de « l’adversaire » dans les arguments qu’on a prévu qu’il dirait et de répondre soi-même avec les contres-arguments déjà préparés pour l’occasion. Je ne défends pas un déterminisme stricte et je suis d’accord avec le fait qu’il y a aussi un potentiel d’autodétermination de la personne qu’il ne faut pas négliger et qu’il faut même cultiver, je suis également d’accord avec le fait qu’il faut responsabiliser les personnes, par contre je crois que vous êtes complètement à côté de la plaque lorsque vous dites que ce sont les discours de gauche qui donnent aux gens un sentiment de non responsabilité. C’est la société entière qui est irresponsable, à commencer par nos politiciens, nos « élites » économiques et médiatiques, les autres ne font que prendre exemple sur eux. La violence des jeunes est le reflet de la violence de la société. Parlez un peu avec des jeunes de quartier et comprenez ce que ça signifie de grandir dans un environnement violent peuplé de dealers, où ils ont assisté à une fusillade à 12 ans et où la police les contrôle en permanence, ces faits ont un effet démoralisant sur les personnes, et une personne démoralisée saura moins facilement se responsabiliser ou adopter des comportements sains. Si vous ajoutez à ça l’exemple minable qu’offrent nos prétendues « élites » politiques, financières, industrielles, médiatiques, comment pouvez-vous décemment regarder un jeune en face et lui dire « sois respectable » ? C’est la société entière qui n’est pas respectable ! Alors au lieu de vous attaquer lâchement aux victimes faciles que sont les jeunes de cités, dénoncez les vrais irresponsables, càd ceux qui ont le plus de pouvoir et qui font n’importe quoi, qui offrent un exemple pitoyable à toute la société. « Nos aînés » justement ont fait deux guerres qui ont coûté la vie à des millions de personnes, ils ont laisser se perpétrer ou ont perpétré un génocide, et bien d’autres faits font du monde de « nos aînés » un monde peu souhaitable, donc ce n’est pas un argument du tout.

          • @Bruno Baussy

            Je crois que cela ne sert à rien d’argumenter aussi élaborés soient ces arguments je n’irai donc pas plus loin dans mes réponses.

            Je ne suis aucunement votre “adversaire”, je n’ai rien à prouver et ce que je dis est “pensé” et éprouvé” jusque dans l’expérience.

            Il y aurait selon vous d’un côté certains qui seraient “nantis” (pas sympa pour ceux qui souffrent dans cette vie et je crois que ce n’est pas réservé à certains ni à un milieu) et de l’autre de “pauvres” jeunes de banlieues (en passant, je les ai vus de près et c’est vrai qu’avec la plupart c’est toujours la faute des autres) qui seraient de pauvres victimes complètement démunies qui n’auraient aucune capacité de faire leur propre choix sauf celui de s’identifier inexorablement et en miroir au milieu dans lequel ils vivent….

            C’est bien un discours de Gauche.

            Le monde et l’humain est beaucoup plus complexe que l’image un peu manichéenne que vous en renvoyez mais je vous laisse à vos certitudes que je respecte.

          • @Amélie Poualin

            Non vous ne respectez pas ma parole, sinon vous ne commenceriez pas par le réduire à un argumentaire que vous pensez déjà connaitre et avoir déjà rejeté et que vous qualifiez comme “de gauche”. Non je ne réduis pas l’humanité à deux catégories, par contre oui il existe des personnes héritières (d’un capital non seulement financier, immobilier même parfois, mais aussi culturel, social, affectif, etc.) et oui ces personnes ont la vie plus facile que d’autres (faut-il que je vous propose d’aller lire ou relire les témoignages qu’offre la littérature des effets de la misère sur l’être humain ?) Si quelqu’un ici exprime une vision manichéenne de l’existence, c’est notablement vous qui semblez affirmer que le monde se divise entre ceux qui sont responsables d’eux-mêmes et qui travaillent dure pour obtenir le respect de la société et ceux qui ne font que se victimiser et ne pas se prendre en main et qu’il serait grand temps de fesser pour les rendre enfin responsables. Beau projet de société, et surtout vision très pratique pour ne pas remettre en cause le (dés)ordre établi et s’attaquer aux plus faibles et aux marginaux plutôt que remettre en cause la bonne figure des puissants.

  9. C’est probablement ce que Tartufe appelait redresser la france:
    FOUTRE LE BORDEL PARTOUT. et se gaver sur le dos des cons-tribuables.

  10. Les professeurs et instituteurs sont dans la tourmente en particulier dans les quartiers difficiles; mais en cautionnant les politiques de gauche depuis des années, n’ont ils pas tout simplement scier la branche de l’arbre sur laquelle ils étaient assis…

  11. Bonjour Christine,
    Parmi les mesures à prendre, j’en vois une : ne plus admettre les délégués de classe dans les conseils de classe. La raison en est que les enseignants s’autocensurent, s’agissant par exemple des élèves difficiles. Tout ce qui se dit est en effet bien sûr répété par les délégués de classe aux élèves. Il faudrait également étendre cette mesure aux représentants des parents : ancien enseignant en lycée, j’ai vu lors d’un conseil de classe un de mes collègues littéralement crucifiés en place publique par un délégué des parents particulièrement remonté.

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