« Vous me cassez le cul avec votre halal » : les restaurants d’entreprise ont le droit de ne pas en proposer.

Certains maîtres queux sont francs et bien français, ne tournant pas autour du pot pendant des heures, à moins qu’il s’agisse de bichonner un pot-au-feu gaulois…

« Vous me cassez le cul avec votre halal » aurait ainsi répondu le cuisinier d’un restaurant d’entreprise à des employées musulmanes réclamant le droit à se voir servir du halal, une revendication islamique qui généralement n’intéressait jusqu’à présent que les cantines scolaires.  

Il fallait alors recourir aux juridictions administratives, s’agissant du fonctionnement d’un service public communal. On sait que grâce à Gilles Platret de Châlon-sur-Saône, les repas de substitution vont peut-être ne plus être imposés aux maires, malgré la décision d’un cour administrative d’appel l’année dernière.

http://resistancerepublicaine.com/tag/gilles-platret/

Devant les juridictions judiciaires cette fois-ci (celles placées non plus sous l’autorité du Conseil d’Etat mais de la Cour de cassation), il semble que les musulmans revendiquant du halal n’ont pas le même succès que devant les juridictions administratives.

Ainsi, en 2017, la cour de Bordeaux a estimé qu’il n’y avait pas de discrimination raciale dans le refus de servir du halal.

Comme le contentieux sur le voile au travail l’a montré, la Cour de cassation, suivant la CJUE, a pris le parti, à tort peut-être, d’exclure la laïcité du débat sur l’islam au travail. Elle préfère confronter des libertés antagonistes en faisant prévaloir (malgré les principes du droit privé qui auraient dû faire pencher la balance dans l’autre sens) en principe la liberté d’exprimer son appartenance à l’islam, sauf exceptions.

Il ne serait donc pas possible d’opposer la laïcité à de telles demandes. D’ailleurs, les juridictions administratives considèrent de leur côté que la laïcité ne s’impose pas aux usagers, ce qui l’évince encore du débat. Là encore, l’étymologie du mot, « laos », le peuple, milite en sens contraire, quand bien même la Constitution attribue la laïcité à la République et la France à l’article 1er.

Au lieu de retenir une conception organique de la laïcité, en identifiant la France à l’Etat français comme personne juridique, les juges auraient pu avoir une conception matérielle de la république : tout ce qui a trait à la sphère publique, la « chose publique » (res publica) dont même les rapports entre administrés et administrations publiques, voire les rapports entre les particuliers entre eux en dehors de leur vie privée stricto sensu. Ils auraient aussi pu avoir de la France une conception territoriale : tout ce qui se passe sur le territoire français. Ils ont au contraire opté pour une approche minimaliste de la laïcité qui ne s’imposait pourtant pas.

Que la laïcité soit exclue du débat quand il s’agit de restaurants d’entreprise n’empêche pas cependant la cour d’appel de Bordeaux dans son arrêt de 2017 d’appliquer un raisonnement qui s’inspire de l’idée de laïcité.

L’existence de cet arrêt nous est révélé par un pourvoi formé contre lui devant la Cour de cassation, qui a rendu sa décision le 6 février dernier  (https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000038137191&fastReqId=402599993&fastPos=1).

Cet arrêt est bêtement cassé parce qu’un des magistrats qui l’avait signé n’aurait pas participé aux débats. L’affaire doit donc être rejugée pour ce vice de forme qui ne concernait pas le fond du débat. En revanche, les moyens annexés (argumentation de la musulmane réclamant du halal au restaurant d’entreprise) permettent de savoir ce qu’avait jugé la cour de Bordeaux et les faits qui ont suscité son intervention.

L’intéressée travaillait comme femme de chambre pour l’Holiday inn Bordeaux Sud-Pessac. Elle était employée par la société Park Hôtel. Elle réclamait, entre autres, des dommages-intérêts pour discrimination raciale parce que le cuisinier « avait refusé de faire un plat spécifique » pour l’employée musulmane qui alléguait « une allergie aux crustacés alors même qu’il savait qu’elle ne mangeait pas de viande non halal ».

La cour de Bordeaux estime « que l’employeur n’a pas l’obligation de fournir de la viande halal et il est justifié qu’il fournissait du poisson, des légumes, du riz, (hors d’œuvre ou potage, plat garni, fromage ou dessert outre une boisson, 1/4 de vin ou de bière ou eau minérale) permettant aux salariés de confession musulmane de se restaurer, en sorte que le refus du cuisinier de préparer un plat spécifique (…) est exclusif de la discrimination alléguée à raison de son origine ou de sa religion ».

Cette décision est parfaitement bien fondée. On ne peut que regretter la cassation intervenue pour vice de forme, qui va obliger à nouveau des juges d’appel à se prononcer avant un éventuel pourvoi en cassation qui ne pourra fixer la jurisprudence que dans plusieurs années. Sans compter l’éventuelle intervention de la CEDH après les procédures de droit interne.

Pour couper court à ces atermoiements, il serait opportun qu’une loi intervienne pour consacrer la jurisprudence de la cour de Bordeaux. C’est le moment d’écrire à vos députés LR, qui se doivent d’être solidaires avec leur collègue Gilles Platret, ainsi qu’aux élus RN et assimilés. Ne pas négliger quelques macronistes sur la sellette du fait de la contestation de Macron qui auront peut-être l’intelligence de retourner leur veste avant qu’il soit trop tard (les transfuges de la droite notamment)…

 

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26 Commentaires

  1. Même de nombreux restaurants en ville spécifient que leurs plats sont halal comme si c’était une référence , le pire c’est que de nombreux non musulmans sont clients de ces lieux au lieu de les boycotter comme je le fait .

  2. Moi aussi j’ai connu la cantine ou nous mangions saucisson et jambon et ceux qui n’en voulaient pas ils avaient des sardines et ça faisait pas d’histoires !

    • Les musulmans ont pris leurs aises, il faut dire qu’on leur a ouvert la porte en grand pour cela.
      Quand j’étais petite, ma mère (mon père lui s’enfoutait) nous permettait de manger toute viande sauf le porc mais elle nous demandait d’être discret dans notre demande.
      Les temps ont bien changé, la “péterie” musulmane a atteint des sommets et ce n’est pas fini si on ne les arrête pas.

  3. Il faut arrêter les conneries avec le halal, si ça continue bientôt il y aura :
    oeufs halal, beurre halal, coiffeur halal, plombier halal, fleurs halal, gaz/éléctricité halal, encre halal, huile halal, homard halal, mastic halal, pommes, poires halal……. j’arrête là cette liste,
    l’halali a sonné!!!

  4. si cela ne lui plait pas elle na qu’a aller brouter le pelouse ca fera des économies de tondeuse.
    si on doit faire un plat spécifique a chaque abrutis selon la religion ou les exigences de chacun un self de la surface de l’usine n’y suffira pas.
    si cette pouffiasse n’est pas contente qu’elle aille vivre dans un des pays sous développé de l’islam…

  5. Je comprends les souffrances de cette femme musulmane, car moi aussi j’ai été victime du même racisme : alors que, fidèle à mes origines alsaciennes, je réclamais au cuisinier de la cantine de me préparer des plats spécifiquement alsaciens (choucroute, baeckeoffe, salade alsacienne) exclusivement à base de porc pour respecter mes origines raciales, ce raciste m’a dit que je n’avais qu’à prendre du couscous comme tout le monde.

    Et il a dit la même chose à mon ami ch’ti qui voulait des moules-frites et de la carbonade.

    Sans blague, si des juges idiots qui se croient ainsi parés des vertus de l’antiracisme accordent aux musulmans le “droit” d’être servi halal sous prétexte de racisme dans le cas contraire, je ne vois pas comment on pourrait refuser n’importe quelle autre exigence à base ethnique.

    La cantine est un SERVICE offert par l’employeur (ou une école d’ailleurs), nullement une obligation. D’ailleurs personne n’est obligé d’y aller et contraint d’y ingurgiter de force des plats imposés. Alors de quel “droit ” veut-on leur imposer leurs menus? Et si cela ne plaît pas aux autres, de manger “halal”?

    D’ailleurs il n’y a que pour ceux-là que l’on crée des obligations fondées sur des lubies: jamais entendu parler de plats cashers ou vegan obligatoires!

    Et si l’on considère que la cantine est un avantage en nature, il suffit de proposer à l’employée en question des tickets repas en alternative pour qu’elle aille manger ailleurs ce qui lui convient.

    Il est évident que cette gourdasse est téléguidée par des activistes islamistes pour faire de l’entrisme façon Frères Musulmans et encore une fois imposer l’islam.

    • Parfaitement résumé @Adalbert lG: “..Et si l’on considère que la cantine est un avantage en nature, il suffit de proposer à l’employée en question des tickets repas en alternative pour qu’elle aille manger ailleurs ce qui lui convient.” Et valable pour les Vegan et les cashers! Quoique à bien considérer le remplacement par des oeufs durs (“bio” pourquoi pas?) ou tofu(bio), constitue une excellente alternative au plan nutritif .Sans compter qu’ils sont rapides à cuire (donc économies d’énergie) faciles à digérer (économie santé appréciable) et moins chers (économies tout court)!

      • “Et valable pour les Vegan et les cashers! ”

        hé, Fomalo, sauf qu on n’ a jamais entendu ces catégories exiger quoi que ce soit !!

      • Qu’elle aille en effet se faire cuire un œuf!

        Ceci dit l’œuf n’est pas vegan. Non plus que le lait et le fromage. Ce qui rend les choses encore plus compliquées avec eux.

  6. En plus, le coran autorise à manger non-halal, voire du porc si nécessité (sans exagérer) !
    Deux versets au moins…

    • Il faudrait citer ces versets et s’assurer qu’ils ne font pas partie des versets abrogés. Pour ceux qui ignorent cette supercherie, écrire sur un motochercheur bien connu ces simples mots: “versets abrogeants” et vous obtiendrez une multitude d’articles.

  7. Si tout le monde leur avait répondu comme cela face à leurs revendications aussi étrangères à notre société que multiples et sans fin, on n’aurait eu aucun problèmes tels que ceux que l’on vit actuellement.

  8. Tant que nous aurons un président qui s’est fixé pour objectif,d’islamiser la France,nous perdrons;car toutes nos autorités dépendent de lui. La grippe ne peut se soigner,qui si l’on s’attaque au virus,et le virus,c’est Macron.

  9. Dans la cantine scolaire que j’ai géré il y a quelques années, c’était un œuf dur qui remplaçait le porc et non un steak haché comme on servait avant.

    • 😆

      ayant fréquenté l’ école catholique des Pères Blancs de Carthage, l’ oeuf dur m’ a rappelé dessouvenirs

      a la cantine, les 5 ou 7 élèves Juifs et Musulmans se voyaient proposer en remplacement du delicieux hallof, des sardines a l’ huile ou des oeufs durs

      régime dégueulasse !! mon père qui n’ en avait rien a cirer m’ avait donné un papier pour que l’ on me serve pareil que la majorité des mômes

      j’ en ai fait des jaloux!! 😆

      mon gout immodéré de la choucroute remonte sans doute a cette période, et pareil pour les chippolatas !!

      ce qui dés l’ âge de 8 ans m’ a permis de découvrir les chippo, la terrine de campagne, le jambon persillé bourguignon, le museau, l’ andouillette et l’ exquise saucisse de morteau

      • La cantine d’Huon n’était pas à Carthage mais à Bordeaux évidemment…
        Avec un cannelé en dessert.
        Je me “machinchosise”… en tous cas, j’essaie 😉

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