Quand notre nation était défendue par des hommes, des vrais (3): Montgomery

QUAND DE VRAIS HOMMES COMMANDAIENT  …

SÉRIE DE TROIS ARTICLES

3/3

MONTGOMERY

Trois biographies à lire pour se revivifier au contact de trois vrais grands hommes dont le caractère, la lucidité, l’intelligence et l’action ont été déterminants pour notre Patrie et la liberté, dont beaucoup de nos contemporains d’aujourd’hui n’apprécient ni la valeur ni le prix.

Rappel de nos articles consacrés à Leclerc et à Patton
http://resistancerepublicaine.com/2017/11/21/quand-notre-nation-etait-defendue-par-des-hommes-des-vrais-1-leclerc/
http://resistancerepublicaine.com/2017/11/22/quand-notre-nation-etait-defendue-par-des-hommes-des-vrais-2-patton/

Selon le livre de Antoine Capet :

« MONTGOMERY, L’ARTISTE DES BATAILLES » (PERRIN, Maîtres de Guerre) :

Le maréchal vicomte Bernard Law Montgomery of Alamein, celui qui ne voulait pas reculer, le stratège qui avait toujours au moins un coup d’avance, l’homme infréquentable pour les conformistes qui amena l’armée du Royaume-Uni à la victoire.

Rappel historique en amont des références du livre : en Afrique du Nord, la VIIIe armée britannique recule sans cesse devant l’Afrika-Korps de Rommel, lequel vient de remporter encore une victoire en employant pour la troisième fois la même ruse, qui de ce fait n’en est plus une : contourner les forces britanniques par les profondeurs du désert et en ligne droite, au lieu de longer la seule route côtière, sinueuse, surveillée et fortifiée. L’état-major britannique a déjà épuisé plusieurs commandants de la VIIIe armée et, faute de mieux selon ses appréciations, se décide à la confier au général Montgomery. À peine arrivé, le nouveau chef trace manuellement dans le sable une ligne en regard de l’arrière et déclare à ses officiers qu’à partir de dorénavant, il n’est pas question de la franchir.

Référence du livre à propos de la tactique, exposé datant de 1925 dans une revue militaire :

« Dès les premières lignes, Montgomery explicite le principe central qui le guide : « À travers toute l’histoire, depuis l’époque de la grande phalange de la légion romaine, la loi fondamentale de la tactique est restée inchangée : cette loi dit que pour remporter la victoire, il faut être en position de supériorité à l’endroit où l’on veut porter le coup décisif. » … Si la théorie alimente la pratique quotidienne, cette dernière nourrit en retour la réflexion, le tout faisant avancer la doctrine… il estime que toutes les guerres tournent à une confrontation d’infanterie -et que c’est l’entraînement de cette infanterie, son aptitude à se déplacer en conservant sa cohésion et à collaborer avec l’artillerie, les chars, le génie et l’aviation qui décideront de l’issue finale. »

Une vue étudiée et intelligente, aux antipodes de la non-stratégie de la défense actuelle de la France face à l’ennemi intérieur.
À propos des hommes, une considération à taille humaine dans tous les sens du terme :

« … le soldat, loin d’être une simple numéro inconscient parmi un million d’autres, constitue la personne la plus importante de la bataille. Il faut lui consacrer la plus grande attention et l’exercer pendant des mois au préalable. Au lieu de le laisser dans l’ignorance, il s’agit de lui expliquer en détail le rôle qu’il devra jouer dans la bataille, et comment elle va se dérouler dans son ensemble. Il ne faut jamais l’utiliser dans une masse, pour frapper aveuglément contre une autre masse. Tout est dans le moral du soldat, et la seule façon de l’élever est de lui faire sentir qu’il appartient à une équipe chargée d’exécuter un plan raisonné, qui ne peut que réussir. » … Or, pour lui, les officiers généraux, et surtout leur commandant en chef, ont vocation à se mêler aux hommes et à leur parler sans détour… Ils doivent demeurer en première ligne… »

À appliquer dans notre armée, mais aussi en politique, dans les entreprises et services publics ; mais pour cela, il faut avoir une haute idée de l’humain et ne pas le voir comme un pion sans âme, sans intelligence, sans histoire et sans destin…

Montgomery sait faire preuve de non-conformisme et imposer ses innovations. Étant nommé secrétaire de la commission chargée de réécrire le manuel de l’infanterie, et dont les membres lui paraissent bien trop conformistes et velléitaires, voire incompétents, il écrit :

Je produisis la version finale, en laissant de côté tous les amendements que la commission avait proposés. » … « Une fois publié, le livre fut considéré comme excellent, surtout par son auteur. »

Même si Montgomery plaisante ainsi dans ses Mémoires, force est de reconnaître que si les Britanniques avaient conservé les méthodes anciennes, il leur eût été impossible de vaincre la puissante armée moderne dont disposaient les nazis. Il en est de même aujourd’hui, dans le domaine militaire comme dans le civil et… le social !

La confiance et la motivation sont pour lui essentiels :

«  Le chef peut mentir par omission à ses subordonnés pour protéger le secret de ses plans de bataille, mais il ne doit jamais les tromper, car il perdrait vite leur confiance, clé de la victoire. La qualité du meneur d’hommes dépend de « l’incandescence » dont il est capable, de « la flamme qui brûle en lui », du magnétisme qui attirera à lui le cœur des hommes. » C’est qu’ « il est essentiel de comprendre que les batailles sont gagnées avant tout dans le cœur des hommes. » Montgomery répudie également l’indécision et la procrastination, car la question de la « décision » est capitale : « La seule conduite digne du chef militaire est la prise de décisions dans l’action et le sang-froid dans la crise, ce qui n’est pas une mauvaise doctrine non plus pour le chef politique. »

Montgomery nous livre ici un message clair et opportun pour aujourd’hui…

Le voici donc à la prise de commandement de la VIIIe armée, à El-Alamein, qui lui vaudra les félicitations du Premier ministre et ministre de la Défense Winston Churchill, ainsi que celles du chef d’état-major, le général Alan Brooke.  :

« Pourtant, Montgomery constate d’emblée qu’il doit prendre en main une armée démoralisée, dont les officiers ont perdu l’espoir de vaincre et se préparent déjà à une retraite vers le delta du Nil. Or, « Monty » considère toujours que « l’état d’esprit du guerrier est le facteur le plus important dans une guerre »… il prononce donc un long discours… « C’est ici et pas ailleurs que nous allons livrer bataille ; il n’y aura plus de retraite. J’ai donné l’ordre de brûler sur-le-champ tous les plans et instructions qui parlent de nouvelle retraite… La mission que nous avons reçue du Premier ministre est de détruire les forces de l’Axe en Afrique du Nord… Et nous allons l’accomplir. Si quelqu’un ici estime qu’elle est impossible, qu’il s’en aille immédiatement ; je ne veux pas de gens qui doutent dans cette assemblée. La mission est possible, et elle sera accomplie -rien ne permet d’en douter. »

Avec un tel chef, effectivement, rien ne permet d’en douter. Aujourd’hui, nous verrions arriver avec le plus grand enthousiasme celui qui, parmi nos chefs militaires, se lèverait pour détruire les forces islamo-gaucho-mondialistes en France et en Europe…

Selon le témoignage du général Brian Horrocks :

« Ce qui le rendait si dangereux pour ses adversaires, c’est la froideur méthodique avec laquelle il planifiait ses batailles. Il travaillait toujours avec une longueur d’avance, et se souciait moins de la bataille en cours que de la suivante ou même de celle d’après… »

On est loin ici des manœuvres à court terme et des calculs perdants de nos dirigeants, qui abandonnent la France à leurs intrigues électorales et mondialistes.

Montgomery est un homme pragmatique sachant s’effacer pour le bien commun, tel cet exemple alors qu’il passe des champs de batailles nord-africains à ceux de l’Europe :

«Nous avions désormais pris un tournant en faisant la jonction avec le gros des forces d’Afrique du Nord. Il allait falloir que nous apprenions à adapter notre façon de faire, notre conduite elle-même, à une scène plus vaste -à la guerre considérée dans son ensemble- et cela entraînerait souvent, en fait la plupart du temps, des compromis. La VIIIe armée allait maintenant traverser la mer grâce à la marine, et il allait falloir qu’elle apprenne à combattre en Europe, en terrain fermé. » On lit entre les lignes la nostalgie d’un monde de certitudes qui s’évanouit, pour être remplacé par un autre, plus mouvant : « Plus j’y réfléchissais, plus j’étais conscient que la liberté dont nous avions joui dans le désert était désormais terminée. Il allait falloir que nous apprenions à collaborer avec les autres, et il serait possible que beaucoup de nos idées et de nos conceptions soient balayées pour le bien de la communauté. »

Ici, la réalité du bien commun est reconnue, acceptée, revendiquée comme une nécessité à laquelle chacun, même le chef, doit faire allégeance -l’expression n’est pas trop forte.

Quand la politique se mêle aux affaires militaires en temps de guerre, extrait de conversations avec le général Eisenhower, chef des forces alliées en Europe :

« Je lui ai demandé pourquoi l’opinion publique l’amenait à prendre des décisions qui étaient fondamentalement mauvaises du point de vue militaire. Il a répliqué que je devais comprendre que c’était une année électorale aux États-Unis : il ne pouvait pas prendre une décision qui mènerait inévitablement à un déplacement de voix susceptible de faire perdre le président -ajoutant que c’était pour cela qu’il fallait qu’il prenne le commandement des forces terrestres, qu’il sépare désormais les deux groupes d’armées et les envoie dans des directions tellement différentes qu’on ne puisse dire en aucun cas que le groupe d’armées américain était sous l’autorité d’un général britannique. C’est donc là le fond de l’affaire. »

On retrouve là la vanité et l’électoralisme, que Montgomery dénoncera dans ses Mémoires comme ayant entraîné davantage de tués et blessés dans les rangs des forces alliées.

Tenace, recevant des parlementaires allemands venus demander un cessez-le-feu alors qu’il exige une capitulation, il les menace du pire si ses conditions ne sont pas acceptées :

« Quand ils protestent en invoquant la protection des populations civiles, il les morigène : « Vous souvenez-vous d’une petite ville d’Angleterre appelée Coventry, qui a été rayée de la carte il y a six ans par vos bombardiers ? Les gens qui en ont subi les conséquences étaient des femmes, des enfants et des vieillards. Vos femmes et vos enfants ne m’inspirent pas la moindre compassion -vous auriez dû y penser il y a six ans. »

Voici un langage fort éloigné du « politiquement correct ». Le seul à tenir face aux barbares.

Il sait cependant ne pas rester dans la haine et la rancune. Ainsi diffuse-t-il un message aux populations civiles allemandes de la zone d’occupation britannique :

« Vous vous êtes sans doute demandé pourquoi nos soldats ne sourient pas quand vous leur faites des signes d’amitié… C’est parce que nos soldats obéissent aux ordres… Nos soldats ont vu leurs camarades tomber, leurs maisons détruites, leurs femmes et leurs enfants souffrir de la faim. Ils ont vu des choses horribles dans les pays où vos gouvernants ont porté la guerre. De toutes ces choses, vous allez dire que vous n’êtes pas responsables -c’étaient vos gouvernants. Mais ils ont été mis en place par la nation allemande ; chaque nation est responsable de ses gouvernants, et tant qu’ils étaient victorieux, vous les acclamiez joyeusement. C’est pour cela que nos soldats ne vous sourient pas. (…) Il n’en sera pas toujours ainsi, car nous sommes des chrétiens qui savent pardonner, qui aiment sourire et être amicaux. Notre but est de détruire la malfaisance du système nazi ; il est encore trop tôt pour être certain que c’est chose faite. »

Voici la réponse d’un homme ayant combattu pour la civilisation. Elle est à la hauteur de celle-ci et des enjeux d’alors qui vont alimenter la Guerre froide. Ce message placardé en Allemagne il y a soixante-douze ans est toujours d’actualité : Notre but est de détruire la malfaisance du système gauchiste, mondialiste et islamiste… mais c’est loin d’être chose faite !

 

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