Le terrorisme aide à construire le système de négation de la citoyenneté – par Beate

djihadistes-francais-qui-sont-les-nouveaux-fous-d-allahExcellent article sur les manifestations « Je suis Charlie »

Défiler derrière des salauds est un acte politique…Par Bruno Bertez

» (…) Le Maître, c’est celui qui détermine le champ de bataille, qui balise, qui impose les règles du jeu, voilà ce qu’il faut absolument comprendre. Le Maître ne dicte pas ce que vous devez dire ou penser, non, il vous laisse l’illusion de la liberté. Le Maître contrôle l’espace; il le clôt, il impose les codes, les grammaires, il gère, non pas les contenus, mais les formes. Il impose la forme binaire du « vous êtes Charlie ou vous n’êtes pas Charlie » et vous enferme. Vous êtes ailleurs, vous pensez, vous réfléchissez, vous contestez, on s’en fout ! Basta ! Le Maître, c’est non pas celui qui commande les moutons, mais celui qui commande, qui donne les ordres et paie celui qui marque les limites du pré à l’intérieur duquel les moutons vont avoir la liberté de paître et de se repaître de leur « liberté ». Le Maître, c’est celui qui impose les codes, les vocabulaires, les thèmes, des faux débats. Et ici, ils ont imposé le faux débat de la liberté d’expression! A les entendre, tout est permis, on peut tout dire, c’est le nouveau dogme. Et ils vont s’en servir pour bâillonner ceux qui pensent et diffusent autrement! Bientôt les techniques de l’Inquisition au service la liberté d’expression!

Déjà, ils commencent, ils dénaturent, ils triturent, sélectionnent ce qui doit être dit ou pas dit. La plus belle chose, la plus riche, la plus vraie, dite par un dessinateur survivant de Charlie, c’est celle-ci : il a représenté ses amis arrivant au paradis et fait dire à Dieu ou aux saints qui l’accueillaient, dans un nuage parsemé de bites, « ils ont déjà mis des bites partout ».Mais cela, qui est le jaillissement artistique sacrilège de la vérité dérisoire des victimes, cela, qui exprime la force de la vie, du sexe, du désir, de l’absurde, cela, qui bande et qui défie, n’intéresse personne, n’intéresse pas les Maîtres. Et pour cause, leur domaine à eux, c’est la mort. Les maîtres transforment les vivants en morts, en zombies, en les privant du sens de leur vie. Et ils vont jusqu’à tuer deux fois ceux qui ont été assassinés.
(…)
Le fascisme s’est renouvelé, ce n’est plus au nom de la Nation ou de la Race que l’on massifie, que l’on nie les différences, que l’on appelle au sacrifice, que l’on sort du politique, non, c’est au nom de la Société Civile. On produit la Société Civile, oui, on la produit ! On la fabrique, on la structure par la propagande, par la nouvelle morale permissive, par les droits de l’hommisme, par l’idéologie de la consommation, par le dogmatisme de la modernité, par le terrorisme et son avatar sécuritaire qui font serrer les rangs.
Il fallait surtout ne pas laisser réfléchir sur la présence de certains chefs d’Etat plus terroristes que les terroristes qui ont assassiné Charlie Hebdo. Ils ont essayé de transformer ce qui devait être de l’ordre du contradictoire et du dialectique en un impératif, une obligation morale. Pourtant, condamner ceux qui veulent mettre des limites à la liberté d’expression, ceux qui veulent tuer pour imposer leur dogmatisme, c’est hors sujet, personne ne défend ces absurdités et c’est pour cela qu’ils les ont choisies comme thématique, pour être sûr de l’unanimisme. Un unanimisme, que, par un processus de déplacement, ils ont fait glisser pour en faire un plébiscite.

Nous sommes au cœur de la « modernité du fascisme » qui constitue notre horizon. On escamote le politique, les différences légitimes, les antagonismes, les divisions sociales et on force la Société Civile, on la manipule, on la structure autour de consensus artificiels afin de constituer de larges fronts socio-démocrates, UMPSCFDTMEDEF. Le nouveau fascisme, celui qui impose le sacrifice de l’individu réel, concret, le sacrifice de l’identité, de la liberté et des libertés ; ce nouveau fascisme n’est plus National, Racial, non il est au nom de quelque chose de complexe, neuf, moderne, qui se construit sous nos yeux et qui n’a pas encore de nom, il n’a pas encore de théoricien. Ce qui est sûr, c’est que c’est une idéologie, un nouveau dogmatisme, et malheur à ceux qui s’écartent du troupeau. C’est comme cela qu’on le définit le mieux, d’ailleurs, par le rejet, la disqualification, de ceux qui le refusent.
(…)
C’est Juppé qui veut un large rassemblement qui exclut les extrêmes, c’est Valls qui espère que l’esprit de la manif va continuer à formater la société française. Et lui faciliter la tâche d’organiser la régression sociale. C’est Hollande, intoxiqué par ses communicants, qui ose dire et prendre l’engagement « Charlie vivra ». En route pour l’esprit Charlie, pour l’Union Nationale et la Troisième Voie de sinistre mémoire, lisez Goebbels, Goering, nom de nom. Pas de sexe, pas de genre, pas de polarisation politique. Pas de différences, tous sacrifiés, circulez y a rien à voir ou à critiquer.

Qui ne voit que c’est ce processus qui rejette un nombre de plus en plus considérable de nos concitoyens hors du politique, sans parole politique, sans représentation, qui produit la violence et fait du combat dissymétrique, du terrorisme la seule issue. La massification produit autant de terrorisme que le dogmatisme religieux, les drones, les bombardements, les frappes sur les civils…

Le fascisme s’est renouvelé, ce n’est plus au nom de la Nation ou de la Race que l’on massifie, que l’on nie les différences, que l’on appelle au sacrifice, que l’on sort du politique, non, c’est au nom de la Société Civile. On produit la Société Civile, oui, on la produit ! On la fabrique, on la structure par la propagande, par la nouvelle morale permissive, par les droits de l’hommisme, par l’idéologie de la consommation, par le dogmatisme de la modernité, par le terrorisme et son avatar sécuritaire qui font serrer les rangs.

Eh oui! Le terrorisme a une fonction objective dans notre système. Dans ce nouveau Système de dépossession et de négation de la vraie citoyenneté, il aide à le construire. Et les salauds le savent, qui l’utilisent. »

Bruno Bertez Le 15 Janvier 2015
http://leblogalupus.com/2015/01/17/defiler-derriere-des-salauds-est-un-acte-politique-par-bruno-bertez/

 468 total views,  2 views today

image_pdf

7 Commentaires

  1. Bonsoir,
    Je vais être hors-sujet! Je ne sais comment partager avec le site Web de RR des articles que je lis, et qu’il me semble important de vous faire partager, ou de porter à votre connaissance pour alimenter vos articles. (Merci de m’indiquer comment procéder et de modérer/déplacer/supprimer ce commentaire à toutes fins utiles).

    18/01/2015, lu sur Blog de Guillaume Faye, essayiste patriote français et européen

    Carnages djihadistes à Paris : ce n’est qu’un début
    https://www.gfaye.com/carnages-djihadistes-a-paris-ce-nest-quun-debut/
    L’article est très long, mais à la fin de sa lecture me trottait dans la tête; “Aux Armes Citoyens…”

    Patriotiquement Vôtre.

    • Bonsoir, je vous remercie pour votre implication. Vous pouvez faire comme vous le faites ici laisser un commentaire avec le lien d’un article que vous souhaitez signaler. Je peux ensuite juger qu’il vaut la peine d’être relayé et dans ce cas je confisque pour publication ou bien je fais un article sur le sujet. Bien à vous

  2. Bonjour,

    « Les jours misérables du déclin de l’Europe.

    L’Europe s’aplatit devant l’Islam , le supplie de lui faire grâce.

    Cette comédie me dégoûte.

    L’Europe meurt de sa lâcheté et de sa faiblesse morale , de son incapacité à se défendre et de l’ornière morale évidente dont elle ne peut s’extraire depuis Auschwitz.

    ELLE EST NEE D’UN SOULEVEMENT CONTRE LA TYRANNIE ORIENTALE , LES GUERRES MEDIQUES ET MEURT AVEC LA CAPITULATION DEVANT LA PUISSANCE ORIENTALE LA PLUS INDIGNE ,LES PALESTINIENS. »

    Imre Kertesz , rescapé des camps de la mort , Prix Nobel de littérature , cité par Alain Finkielkraut.

    Nous sommes les seuls à vouloir démentir Imre Kertesz en redonnant un avenir digne , un avenir de liberté à notre patrie , la France , bien loin des pantalonnades humiliantes de “”nos”” élites …

Les commentaires sont fermés.