Deux tiers des professeurs envisagent de changer de métier. A qui la faute ? l

profhttps://fr.news.yahoo.com/deux-tiers-enseignants-secondaire-d%C3%A9j%C3%A0-pens%C3%A9-%C3%A0-changer-045449225.html

Le métier d’enseignant est devenu un métier de chien. Des programmes indigents faits pour manipuler les esprits des gosses, leur donner honte de ce qu’ils sont et leur donner à admirer toutes les civilisations sauf la leur, développant la haine de soi et l’ignorance de notre histoire et de notre culture. Des recommandations pédagogiques ineptes, le pédagogisme continuant de faire les dégâts qu’on sait. Un public hétérogène qui rend la plupart des cours impossibles, les élèves travailleurs ou simplement doués s’ennuyant à mort, ceux en difficulté se moquant de l’école comme de leurs premières chaussettes. Des parents militant à la FCPE pour qu’il y ait toujours plus de démagogie et que le concept de l’enfant-roi soit le seul qui compte à l’école aussi. L’obligation de subir jusqu’à plus soif des gosses à la limite de la psychose que Hollande et ses pareils veulent à tout prix laisser dans le système scolaire jusqu’à 16 ans, voire 18. L’extrême difficulté/impossibilité de tenir des conseils de discipline, vus comme une agression contre les pauvres gosses qui s’attaquent à leurs condisciples ou leurs enseignants et, quand on réussit, exceptionnellement, à mettre dehors un élève (pour son bien… ) il faut accepter de prendre son jumeau venu de l’établissement qui accepte notre indésirable… échange de bons procédés. C’est comme cela qu’on a tué l’école publique.    

Tout se dégrade. Tout de délite. Et ce ne sont pas les réactions face à un poème de Hugo au bac qui vont nous réconcilier avec tout cela.

Les cerises sur le gâteau ?

“Ils” veulent imposer peu à peu aux enseignants de travailler par “compétences” pour remplacer une notation globale qui montre le niveau catastrophique de nos enfants. Il y a toujours moyen de cocher  “Utiliser ses capacités de raisonnement, ses connaissances sur la langue, savoir faire appel à des outils appropriés pour lire” et le prof (de français ici) de cocher “acquis (vert), non acquis(rouge), en voie d’acquisition(orange)” et je vous fais grâce des sous-items… Cerise sur le gâteau, le professeur qui a l’immense chance de travailler avec le logiciel de notes pronotes (mais ça doit être le même binz partout) doit s’amuser à cocher toutes les couleurs intermédiaires entre le vert et le rouge pour cocher l’état précis des compétences (dans l’ancien temps, des notes de zéro à 10 ou à 20 permettaient de donner un sens et un niveau commodément… mais les notes ça stigmatise ! ).

On pourrait encore parler de l’immense gâchis de “l’accompagnement personnalisé” qui coûte des millions d’heures à la collectivité pour RIEN.

En sixième, jusqu’alors, chaque élève avait droit à une heure par semaine  pour “apprendre à apprendre”, pour ” savoir faire son sac et autres inutilités qui auraient au plus mérité deux heures en début d’année, mais attention la “transversalité” est obligatoire ! Interdit de faire du français avec le prof de français ou des maths avec le prof de maths… Il faut occuper les élèves, leur faire dire, faire, trouver eux-mêmes des solutions à des problèmes qui n’existent pas… et ne s’occuper que de méthodes valables dans toutes les disciplines. Faire apprendre une table de multiplication, un poème ou une leçon d’histoire je sais faire. Faire “apprendre à apprendre” en l’air… je ne sais pas.  

Avec Hollande c’est encore mieux, les élèves ont DEUX heures par semaine d’accompagnement personnalisé, de vide sidéral, pas d’enseignement, pas d’apprentissage, pas de travail disciplinaire ; de la garderie, de l’animation…  Les élèves s’y ennuient à crever et pendant ce temps le niveau de français chute, chute, chute… Les professeurs rêvent de ces deux heures pour dédoubler les classes ou tout simplement avoir un peu plus de temps pour les faire écrire, lire, étudier la littérature, l’orthographe ou la grammaire.

Bref, le métier devient tellement ingrat et difficile que les meilleurs professeurs se sauvent dès qu’ils en ont l’occasion, que les concours proposent dans certaines disciplines presque autant de postes de candidats, ce qui ajoute à la baisse de niveau, les plus mauvais des étudiants passant les concours et les ayant malgré leur niveau lamentable… ce qui accroît le désastre pour nos chères têtes blondes…  

On ajoutera à la Bérézina ambiante la réforme des rythmes scolaires au primaire, avec ce fameux “Temps d’activité péri-éducative” qui permet de faire travailler des associations estampillées bien pensantes et de garder un certain vivier d’électeurs socialistes qui ont intérêt à voir les mêmes toujours au pouvoir :

http://resistancerepublicaine.com/2013/reforme-des-rythmes-scolaires-activites-diverses-a-la-place-de-lecturecalcul/

http://resistancerepublicaine.com/2014/ateliers-scolaires-a-quoi-vos-enfants-perdent-leur-temps-a-lecole/

Christine Tasin

Complément ci-dessous, le courriel envoyé à  un de nos  adhérents par SOS Education

Chers amis,

C’est un véritable coup de tonnerre que ce sondage IFOP réalisé pour SOS Éducation sur le moral des professeurs du secondaire… Ils n’en peuvent plus ! Plus de la moitié (54%) dit d’ailleurs être ou avoir été en situation d’épuisement professionnel (burnout).

68% disent songer à changer de métier !

L’effondrement de l’autorité, la violence sont désormais endémiques : dans l’enseignement public, plus de 40% des professeurs estiment que leur hiérarchie ne les soutient pas ! 40% disent se faire insulter, presque 10% agresser !

15% des enseignants ne se sentent pas en sécurité dans leur établissement (en Ile-de-France, on monte à 21%) ! Plus d’un tiers estime ne pas être respecté par les parents d’élèves !

Au final, le bilan est sans appel : alors que les 2/3 des Français se disent prêts à encourager leur enfant s’il souhaite devenir enseignant, chez les professeurs une majorité déclare le contraire. C’est surtout le cas des professeurs agrégés, plus sensibles à l’effondrement des exigences académiques, et des enseignants du public, dont les conditions de travail sont généralement plus dégradées que dans le privé.

Quand l’Éducation nationale se donnera-t-elle enfin les moyens de restaurer l’autorité et la dignité du métier d’enseignant ? Voilà notre appel du 18 juin !

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9 Commentaires

  1. Faisant partie du dernier tiers, je fais figure de “vieille garde”…je me sens pourtant bien las: “Journal d’un instit de campagne” chez Société des écrivains, rubrique Témoignage.
    Las de “prêcher” dans le vide, reste la satisfaction du travail bien fait, du devoir accompli.
    Merci Christine d’être là!

    • Merci à vous de vos encouragements, merci à vous tous d’être là !

  2. Tout le système éducatif est a réformer, il y a trop d’années que ce domaine est laissé a l’abandon et au laxisme.

  3. Le niveau socio culturel du corps professoral n’a pas été en s’améliorant.Celui ci a pensé opportun de potentialiser ses intérêts propres de fonctionnaire privilégié patenté sans prendre en considération les impératifs pour que les jeunes générations puissent accéder au savoir et à la réflexion.
    Le déplorable résultat est actuellement plus que visible.Le corps professoral est inféodé à une pseudo idéologie d’obédience de gauche qui sert prioritairement ses intérêts particuliers de plus en plus souvent non pertinents.

    • je ne pense pas que les enseignants aient jamais travaillé pour leurs intérêts propres, les syndicats sans doute (et encore… ) mais l’idéologie gauchiste a effectivement fait des ravages

  4. Et certains sont contents de ne plus y être !
    Ma lettre ouverte en 2009 au recteur de Bordeaux :
    http://h16free.com/2009/12/03/1017-education-nationale-un-temoignage-qui-derange
    On remarquera que la notion d’EQUIPE éducative que ne manquent pas de seriner les chefs d’étab., toute la hiérarchie, est à sens unique ! Elle n’a autre objet que de cadrer les personnels, de les culpabiliser et eux seuls…
    En réalité c’est un système politique bien rodé inspiré de l’autogestion, la cogestion. Edmond Maire dans son livre des années 70 déclarait sur l’autogestion, on ne voit pas comment les salariés pourraient s’opposer fondamentalement à eux-mêmes. En somme un totalitarisme mou, mais un totalitarisme…
    Le système revient à faire prendre aux personnels, dont aux enseignants, la responsabilité de ce qui a été décidé dans les sphères pédagos. Ainsi multiplie-t-on les réunions d’infos et de discussions. Et jamais même s’il y a erreur les réformes ne sont remises en cause si ce n’est pour aller encore plus loin.

    • Merci pour cette superbe analyse et pour ton témoignage accablant quantà ce qui se passe chaque jour dans un trop grand nombre d’établissements

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