La Chapelle-Pajol: “tenez votre sac et baissez les yeux”

Depuis la médiatisation de la pétition dénonçant le harcèlement de rue, lancée par des femmes résidant dans ce quartier de Paris, la présence policière a été renforcée mais les habitants redoutent que ce ne soit qu’un sursis.

D’habitude, il passe ses journées dans des boutiques de luxe. Ce soir, c’est dans le hall sombre d’un immeuble défraîchi qu’il tient la porte à une vieille dame agrippée à son cabas. Cela fait une dizaine de jours que les copropriétaires, régulièrement importunés par les dealers qui squattent le porche – et vont jusqu’à stocker leur drogue dans le hall -, s’offrent les services d’un vigile.

Depuis la médiatisation de la pétition dénonçant le harcèlement de rue, lancée par des habitantes de leur quartier, la Chapelle-Pajol, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, la présence policière a été renforcée, et une certaine tranquillité semble être revenue aux abords du métro La Chapelle. «Mais pour combien de temps?, s’interrogent les riverains. On sait bien que l’on est en sursis.»

Deux fourgonnettes de police stationnent sur la place, une autre rue Pajol. À la sortie du métro, les vendeurs à la sauvette se font discrets. Quant à Zakaria, le vigile, il prend son service, en demandant gentiment aux dealers de s’écarter. «C’est la première fois que je fais ce boulot dans un immeuble! admet ce frêle jeune homme sous sa casquette noire. C’est aussi la première fois que je vois un immeuble squatté comme ça. Les habitants, je les plains! Moi, j’aurais déjà déménagé…»

Avec leur vigile, chaque soir, entre 17 heures et 23 heures, les copropriétaires gagnent un peu de répit et peuvent entrer et sortir sans risquer une agression. Et après 23 heures? «On bloque la porte cochère de l’intérieur, témoigne Laurence, mère de famille. On en est réduit à se barricader comme on peut. Chaque soir, un propriétaire est de garde, chargé de descendre ouvrir si un autre rentre plus tard. Car notre code d’entrée, on a eu beau le changer plein de fois, en une journée les dealers l’obtenaient.»

«J’en ai vraiment marre de ces petits dealers, ces bandes de pickpockets, ces musulmans qui salissent la religion. Et tu peux rien leur dire, sinon, ils te frappent avec un couteau !» 

Mohamed Oubaziz, frère du gérant de l’Hôtel du Square

Tranquilles le soir, mais moins la nuit: «Après le départ des policiers, vers 22 heures, ça redevient la merde: les vols de portable, la vente de shit et les bagarres, déplore Mohamed Oubaziz, le frère du gérant de l’Hôtel du Square, place de la Chapelle. Moi je peux vous le dire, puisque je suis algérien: j’en ai vraiment marre de ces petits dealers, ces bandes de pickpockets, ces musulmans qui salissent la religion. Et tu peux rien leur dire, sinon, ils te frappent avec un couteau!» Le chiffre d’affaires a considérablement baissé, à tel point que le propriétaire de l’hôtel veut vendre. «On était toujours complet à cette période, raconte Mohamed Oubaziz. Mais là, on a dû fermer deux étages sur quatre, et on a beau faire des prix, la moitié des 14 chambres qui restent sont vides.»

De l’autre côté du métro aérien, Kader, commercial chez Buisson Immobilier, abonde dans le même sens: «Maintenant, je dois faire visiter une trentaine de fois avant de vendre un appartement, soupire-t-il. Les gens finissent par me dire: “Je préfère avoir une chambre en moins ou payer plus cher dans un autre quartier, mais que mes enfants soient en sécurité”.»

«Le problème, ce n’est pas les migrants, mais cette concentration d’hommes. Regardez sur le trottoir en face, cet attroupement : que des hommes ! Parfois un peu drogués, un peu saouls»

Lisa, gérante du Sohan Café

Après le succès de leur pétition intitulée «Les femmes, espèce en voie de disparition au cœur de Paris», qui a recueilli plus de 20.000 signatures, les membres de l’association SOS La Chapelle se disent désormais «harcelés par des pro-migrants», «dégoûtés par certaines récupérations politiques» et refusent de s’exprimer «avant les législatives». Reste que les signataires, elles, ne se privent pas de dénoncer les «insultes» dont elles se sentent victimes. «Je me suis désabonnée d’un magazine qui a publié un article niant notre vécu, affirme Camille, qui vient récupérer sa fillette à l’école polyvalente de la rue Pajol. Notre quartier n’est certes pas un coupe-gorge, mais il y a quelque temps encore, on devait marcher au milieu des déchets, des matelas, des odeurs d’urine et de vomi le matin pour amener ses enfants à l’école…»

«Plus une femme dans les cafés comme à La Royale», dénonçait la pétition. Aujourd’hui, derrière son comptoir, Nathalie, la jeune cogérante, a retrouvé le sourire: «La présence des policiers, plus le ramadan qui vient de commencer, ça calme les choses, lance-t-elle. Je vois davantage de femmes qui osent entrer.» À quelques dizaines de mètres de là, le Sohan Café, tenu par deux femmes, vient d’ouvrir, avec l’appui de la mairie du XVIIIe. «C’est bien les flics qui tournent, renchérit Lisa, la gérante. J’avoue que le soir à la fermeture, toute seule, je ne suis pas à l’aise… Le problème, ce n’est pas les migrants, mais cette concentration d’hommes. Regardez sur le trottoir en face, cet attroupement: que des hommes! Parfois un peu drogués, un peu saouls…

 

 

 

«Moi, je mets des jupes et je les emmerde !»

Malgré la nouvelle présence policière, le quartier est encore loin d’être redevenu «un lieu de mixité», «où il fera bon vivre», comme le souhaite Laurence. À la sortie du métro, les femmes, sacs en bandoulière, marchent d’un pas pressé, en regardant le sol. Hassima y attend, à 18 heures, sa fille de 17 ans: «Depuis qu’il y a les CRS, elle n’a plus à descendre à la station suivante, explique-t-elle. Mais je préfère venir la chercher.» Au salon La Chapelle Coiffure, on est accueilli d’un rébarbatif «On ne fait pas les femmes ici!», alors qu’une photo de femme sur l’enseigne le laissait pourtant supposer. Pour aller se faire épiler à l’institut de beauté indien Rose, «il faut être courageuse», admet une jeune cliente. C’est-à-dire «franchir un mur d’hommes» agglutinés devant l’épicerie du rez-de-chaussée, pas forcément prompts à laisser le passage, en tout cas pas sans avoir tenté «un frôlement» ou un «T’es bonne, toi!».

«Il n’y a qu’à éviter certains coins», tempère une riveraine qui n’a «jamais été agressée». «Tenez votre sac et baissez les yeux.» Sauf que d’autres en ont assez de baisser les yeux. «Moi, je mets des jupes et je les emmerde!», s’exclame Marie, quadragénaire. Qui vient de s’inscrire à un stage de self-défense pour femmes.

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10 Commentaires

  1. se matin dans le torchon la Provence il y’avaient un articles sur une association lgbt , comme quoi les homos étaient harcelaient a Marseille , je pensaient qu’ils allaient parler des problèmes liée a l’intolérance de l’ islam et les agressions qu’ils subissent avec cette population , et bien faut pas rever , non ils se plaignaient de la monté et de l’intolérance de l’action française a Marseille . propagande gauchiste quand tu nous tient .

  2. Idée à transmettre aux femmes de La Chapelle-Pujol : qu’elles s’habillent toutes en cow-girls et qu’elles s’arment de pistolets à poudre noire (western). Il ne faut plus se laisser faire, ni insulter, ni agresser, mais montrer une détermination à toute épreuve. Les femmes françaises ne sont pas des lavettes, ni des putes vendues à l’ennemi. Elles ont un courage immense qu’elles ont sû développer au cours de notre Histoire. Rappellez-vous Jeanne d’Arc et tant d’autres. Les résistantes de 1939-1945 qui avaient des couilles et ne se laissaient pas conter fleurette par l’occupant allemand.
    Face à ces nouveaux ennemis que sont les migrants islamistes, il faut coûte que coûte leur résister et leur faire peur. Montrons-nous que nous pourrions être des Calamity Jane, de vraies combattantes prêtes à se défendre.
    Regardez bien les westerns, les femmes savaient se servir d’un fusil, d’un révolver contre les agresseurs en tous genres. Qu’elles fassent de même celles de La Chapelle-Pujol et je les appelle à se battre et à ne pas abandonner le terrain. Les dealers, migrants et autres doivent être chassés de ce quartier qui est Français depuis des siècles.
    Femmes de la Chapelle-Pujol, prenez exemple sur Jeanne d’Arc et nos arrières-grands-mères qui n’étaient pas des lâches mais des femmes courageuses ! Battez-vous !

  3. L’islam est une merde dans les chiottes de l’occident ! Il faut tirer la chasse ou ça continuera de puer !

  4. Oui ! je sais Christine il n’est pas toujours bon de dire la vérité, je te comprends <> mais au moins tu auras mon avis…Je vous suis depuis longtemps Merci à toi et Pierre J’adhère à vos avis et votre courage, à Chevalier Bayard sans peurs et sans reproches, mon âge avancé et ma situation pécuniaire ne me permet pas aujourd’hui de faire un don aussi minime soit-il, nous verrons en fin d’année… Bonne journée cordialement.

  5. J’ai vécu plus d’un an derrière l’église Jeanne d’Arc vous savez cet endroit où Jeanne est venue avant de rejoindre le centre de ” Lutèce “afin de bouter l’envahisseur hors nos frontières, à deux pas du métro portant le nom d’un communiste célèbre M D ,? la statue de notre Jeanne devant l’église boulevard La Chapelle digne sur son piédestal aura vu passé devant elle dans un ricanement douteux JLM avec ses colistiers se diriger vers Pajol ( un deuxième camouflet à la France ) La rue où avait grandi Zemmour n’est pas loin et au bout un immense édifice ” Institut islamique de/en France ? ) Au square Serpolet il y a toujours un écriteau planté par la municipalité qui rappelle les années sombres <> allons nous y voir bientôt un autre écriteau Monsieur Zemmour <> Un homme ayant perdu son épouse massacré au Bataclan, seul avec son fils de 17 mois a fait un récit de son clavaire et écrit un livre relatant le calvaire de ces nuits d’horreurs <> dit-il en s’adressant à ses bourreaux, peut-on inscrire en dessous d’un nouvel écriteau <> réveillez vous les bourgeois de Calais …l’amour engendre l’amour, la haine engendre la haine ou pas ? le vieil adage est toujours d’actualité ” on ne récolte que ce que l’on a semé ” les prétendants aux destins de la France devraient prendre garde où ? ils vont mettre les pieds…

  6. Législatives majorité absolue pour Manu, baissez la tête, tenez vos sacs et laissez vous tripoter. Fermez là et subissez

  7. Bonne réaction de la dernière, qui refuse la soumission.
    Par contre, belle démonstration de takkiya, avec le gérant de l’hôtel qui précisent que “ce sont des musulmans qui salissent la religion”. Mais Momo, tu n’as rien compris : c’est toi qui salis ta religion en ne suivant pas ton foutu livre à la lettre. T’as peut-être une chance de te sortir de cette secte merdique en le réalisant. Mais j’en doute.

  8. Réponse devant un journaleux…

    ” Moi je peux vous le dire, puisque je suis algérien: j’en ai vraiment marre de ces petits dealers, ces bandes de pickpockets, ces musulmans qui salissent la religion. ”

    Ce que pense réellement Mohamed Oubaziz…

    ” Moi je peux vous le dire, puisque je suis algérien: j’en ai vraiment marre de ces petits dealers, ces bandes de pickpockets, ces musulmans qui montrent le VRAI visage de l’islam et nous empêchent d’islamiser petit à petit sans que ça se remarque trop ! ”

    Politiquement correct…

    «Le problème, ce n’est pas les migrants, mais cette concentration d’hommes. Regardez sur le trottoir en face, cet attroupement : que des hommes ! Parfois un peu drogués, un peu saouls»

    Réalité…

    “Le problème, ce n’est pas les migrants, mais cette concentration d’hommes. Regardez sur le trottoir en face, cet attroupement : que des hommes, tous musulmans !”

    Palme d’Or de la connerie…

    “Plus une femme dans les cafés comme à La Royale», dénonçait la pétition. Aujourd’hui, derrière son comptoir, Nathalie, la jeune cogérante, a retrouvé le sourire: «La présence des policiers, plus le ramadan qui vient de commencer, ça calme les choses, lance-t-elle.”

    ET QUE LE RAMADAN SERA FINI ? Elle fera quoi Nathalie ? Parce que soit elle est très riche et son bar n’est qu’un passe temps, soit elle est stupide et trouve normal que son établissement ne puisse fonctionner normalement que UN MOIS PAR AN…

    Je dis ça, je dis rien… Mais j’en pense pas moins !

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